Treizième contact

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Je me réveillai lentement. La douce lueur du soleil pénétrait dans mes yeux tandis qu'une odeur familière se faufilait dans mes narines. Elle était douce et légèrement sucrée. De plus, je sentais quelque chose sous mon bras. Quelque chose de doux et d'agréable. Je n'avais plus aucune envie de me réveiller maintenant... Mais il fallait bien que je le fasse.

Je pris conscience de tout ce qui m'entourait, et je rougis subitement. J'étais totalement contre Sunggyu, ma tête reposant contre son cou. Ma main était partie sous son t-shirt, et je touchais donc son torse. Je sentais sa main sur ma taille cachée sous mon pyjama. Je ne savais pas pourquoi nous nous étions retrouvés dans cette position, mais ça me gênait terriblement. Je me sentais rougir et mon cœur battre plus fort.

Je m'extirpai rapidement de son lit, et je repris une respiration régulière. Une sensation bizarre se dégageait de ma main, comme si maintenant elle n'était plus habituée à ne rien toucher. Comme si j'avais besoin de toucher quelque chose dans l'immédiat pour que cette sensation s'efface. C'était étrange. Je n'avais jamais ressenti le besoin de toucher quelque chose, alors ce genre de sensation m'était totalement inconnu.

Cependant je ne voulus pas déranger Sunggyu alors je fermai mon poing pour taire cette sensation et allai dans la salle de bain pour faire ma toilette. Je devais me calmer.



Une fois tout cela fait, je m'étais timidement installé dans le canapé et avais ouvert la télévision. À vrai dire, je n'étais pas très familier avec cet appartement. Quelque part, au fond de moi, me criait encore qu'ici c'était dangereux et qu'il fallait que je rentre chez moi. Bien sûr, je savais que c'était totalement faux et que j'étais en sécurité ici. Mais il restait une peur ancrée dans mon cœur. Probablement parce que je ne faisais jamais facilement confiance aux gens. Je pensais même que je n'avais jamais appris à faire confiance à quelqu'un, finalement...

Le son d'un rugissement me sortit de mes pensées. C'était un documentaire qui passait à la télé. Rien de très captivant. Que pourrais-je faire le temps que Sunggyu se réveille ? J'avais le sentiment qu'il n'allait pas se réveiller de si tôt, car il semblait si fatigué hier... Je ne devrais pas aller le déranger. Mais en même temps, je commençais à fortement m'ennuyer... Je ne pouvais pas aller fouiller chez lui pour trouver quelque chose à faire, non ? Il valait mieux pas. Alors je n'avais qu'à traîner sur mon portable... Il était dans la chambre de Sunggyu. J'espérai que je n'allais pas le réveiller...

J'éteignis la télévision, et retournai dans la chambre de Sunggyu. Il dormait comme un bébé. Rien qu'à le voir, mon cœur se chauffait tout seul. Il était adorable comme ça. Enfin, Sunggyu était aussi adorable quand il était avec moi... Il faisait toujours attention à ce que je faisais et à ce qui pourrait m'arriver, et il me mettait à l'aise. Une prouesse que personne n'avait accomplie jusqu'à présent... Parce qu'après tout, personne ne s'était intéressé à moi avant lui.

Je vis mon portable posé sur son bureau, et je le pris. Je n'avais pas beaucoup de nouvelles notifications, alors j'allais juste traîner sur Facebook ou Twitter... Rien d'intéressant, mais ces réseaux sociaux faisaient passer le temps. Même si sur les réseaux sociaux, finalement, j'avais 341 amis mais je n'en avais en réalité aucun... Ils me faisaient rendre compte de ma solitude. C'était comme s'ils me mettaient une claque. "Allez, réveille-toi, rappelle-toi que tu n'es aimé par personne et que tu es seul." C'était pour ça que je n'aimais pas Facebook ou Twitter. Mais j'y traînais quand même parce que je n'avais rien d'intéressant à faire... Si ces réseaux sociaux étaient vivants, j'étais sûr qu'ils se moqueraient de moi. "Tu es si seul que tu en viens à t'attacher aux choses que tu n'aimes pas !"

Je mordis ma lèvre inférieure. Je me sentais vraiment seul, finalement. Quand Sunggyu n'était pas là, je revenais à ma vie d'avant. Une vie monotone et triste. Une vie inintéressante. Je n'avais pas d'amis, pas de personnes que je pouvais appeler "famille". Personne. Ils avaient tous finis par disparaître, un à un... Est-ce que Sunggyu finira comme eux ? Est-ce que lui aussi, il allait finir par disparaître comme les autres ?

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