Love Game TOME 2 (TERMINÉ)

CHAPITRE 4 Elle

- Tu te fous de moi ou quoi ?! crie Ian en claquant la porte.

Il a tiré la gueule pendant tout le trajet qui nous sépare du bar. Je vais avoir le droit à une crise de jalousie digne de ce nom. Et ça m'énerve.

J'enlève la veste et le retourne vers lui.

- Bien sûr que non ! Je n'ai pas choisi New-York parce que je savais qu'il y était ! Je ne savais même pas qu'il était ici, c'est grand les États Unis ! Tu me prends pour qui ?!

Oui, moi aussi je peux hurler.

- C'est ton ex !

Ses yeux sont emplis de haine.

- Et alors ?! Ça fait six ans ! Six ans que c'est fini entre lui est moi ! En plus notre relation n'a duré que quelques mois à peine, n'en fait pas toute une histoire.

- J'ai bien le droit non ? Sérieusement Abby, ce mec serai capable de tout pour te récupérer !

- Si c'était le cas il n'aurait pas attendu des années pour se manifester. Et puis quand bien même il tente quelque chose je suis avec toi maintenant et on va se marier ! Il n'y a plus rien entre lui et moi !

Il tourne comme un lion en cage. Il en fait beaucoup trop sérieux, ce n'est pas comme si je l'avais trompé bordel !

- Le mec arrive posé, au calme il t'appelle tigresse et je dois faire comme si de rien était ?!

C'est vrai que sur ce coup la Michaël n'a pas été très fin. Mais j'aurais dû m'en douter. C'est le roi incontesté de la provoque. Une des choses qui n'a pas changé.

- Ça ne signifie rien, ça n'a jamais rien signifié. Même pour lui, ajouté-je dans un chuchotement.

- Quoi ? Tu lui en veux encore ? Je croyais que ça ne comptais plus pour toi ?!

- Mais ça ne compte pas Ian ! Ouvre les yeux, il sait pertinemment ce qui te rendrait dingue. Il s'en sert contre toi, et ça fonctionne.

- Tu veux mon avis ? Il t'aime toujours, et toi aussi, autrement tu n'aurais pas réagis comme ça en le voyant !

Il se moque de moi ? Il sait à quel point j'ai souffert après Michaël. Il est le premier à qui j'ai refait confiance. Le premier à qui j'ai redis "je t'aime". Il a été le premier pour beaucoup de choses. Et il ose me dire que j'ai encore des sentiments pour ce brun aux yeux verts ?!

- Tu sais quoi Ian ? Tu m'emmerdes !

Je rattrape la veste balancée sans ménagement sur le canapé et me dirige vers la porte.

- Tu vas où ? Tu vas le rejoindre c'est ça ?! Tu me déçois tellement.

Je sens tout le mépris dans sa voix.

- Tu me prends pour une salope ou quoi ?

- Ça se pourrait !

J'écarquille les yeux. Il vient, indirectement, de me traiter de salope ? Ok, il faut que je sorte de cette appartement.

- Abby, attends, ce n'est pas ce que je voulais dire.

Trop tard, j'ai déjà claqué la porte.

***

Il est presque 23 heures ici. Je déambule dans les rue de New-York sans savoir où aller. Je marche, encore et encore. Le froid m'assaille. Je suis tellement en colère contre Ian. Comment peut-il croire un seul instant que je vais retomber dans les brande mon ex, il a vu à quel point j'ai souffert depuis notre rupture. Et surtout il devrait avoir une confiance aveugle en moi après les cinq années que l'on vient de passer ensemble. Après tout ce que l'on a traversé. Je l'aime, vraiment. Mais je n'en peux plus de sa jalousie permanente. Elle est cent fois pire que celle de Michaël à l'époque. Oui, c'est possible. Une fois il m'a fait une crise parce que j'ai eu le malheur de regarder un panneau publicitaire d'H&M avec David Beckam dessus. Quelle fille ne le ferait pas sérieusement ?

Je dois parler à quelqu'un. J'ai eu trop d'émotion pour aujourd'hui. Il faut que j'évacue tout ça.

- Décroche, décroche...

- Allo ? dit une voix toute endormi à l'autre bout du téléphone, à l'autre bout du monde.

- Célia, c'est moi...

- Abby ?! Mais as tu une idée de l'heure qu'il est ici ?

Un rapide calcul m'apprends qu'il est cinq heures du matin à Séville. Oui, Célia est parti faire sont internat en Andalousie. Au soleil.

- Je suis désolée ma belle. Mais il faut vraiment que je te parle de quelque chose...

- Tu as vraiment de la chance d'être mon amie tu sais. Alors qu'est ce qu'il y a de si important pour que tu me réveilles au petit matin ?

- J'ai revue Michaël dans un bar de Manhattan...

Un long silence s'en suit. Je ne sais pas comment l'interpréter. Au moment où je me demande si elle s'est endormie sa voix refait surface.

- Ian était avec toi j'imagine ?

- T'imagines bien... J'ai eu droit à la pire crise de jalousie en cinq ans.

- Ça se comprend...

Quoi ?!

- Pas pour moi ...

- Abby, ma chérie, ne te voiles pas la face. Tu étais encore amoureuse de ce mec quand tu t'es mise en couple avec Ian.

Elle n'as pas tord. J'avais encore beaucoup de sentiment pour lui. Mais c'est du passé. Ils devraient tous le savoir.

- Oui, c'est vrai mais aujourd'hui je suis fiancée ! Il devrait avoir confiance en moi. Je ne comprends pas pourquoi il doute à ce point de moi.

Mon ami passe un long moment à me rassurer. À me dire que ma dispute avec mon homme n'avais rien de grave. Juste une simple querelle de couple. Qu'il devait sûrement regretter ses mots. Mais je n'arrive pas à m'en persuader. Il y avait tellement de colère dans ses yeux.

- Et puis New-York est une grande ville. Tu ne le croisera certainement plus.

J'espère qu'elle a raison. Je ne vais pas supporter de vivre les éclats de voix pendant tout le temps où nous habiterons ici Ian et moi.

Je souhaite une bonne fin de nuit à ma meilleure. M'excuse une nouvelle fois pour l'avoir réveiller.

Mon esprit est tellement occupé par Ian. Que je laisse mes jambes me guider au cœur de la ville. Tout est vraiment magnifique. Éclairé, gigantesque, démesuré, animé. Aussi bizarre que cela puisse paraître c'est apaisant. Je me retrouve tout près de central park. Le seul coin de verdure parmi tout ce béton. Ça serait vraiment génial d'y allez en pleine nuit. Mais aussi complètement inconscient. Je suis seule, et je suis une femme.
Donc je tourne la tête sur ma gauche. Le bar de toute à l'heure. Il est ouvert, génial. Au moins j'aurais droit à de l'alcool pour me calmer et réfléchir. Et en plus il fera chaud.

Je rentre dans l'établissement et m'installe au bar.

- Encore vous ? me demande le barman.

Je lui lance un regard qui signifie "laisse moi tranquille et sert moi quelque chose de fort."

Ma prière fut exaucée, je me retrouve avec un shot de vodka devant moi.