Love Game TOME 2 (TERMINÉ)

CHAPITRE 12 Elle

Enfin un moment de calme dans cette journée. Depuis ce matin nous n'avons pas arrêté un seul instant. Entre les flash à faire aux urgences, les consultes pré-opératoire et une appendicite Alex, Arya et moi n'avons pas eu une seule minute de repos. Heureusement que McSee nous laisse déjeuner. Bon il est 15 heures mais on déjeune quand même, c'est ça la vie de médecin.

- Tu crois que le dragon va finir par nous laisser tranquille ? demande Arya comme si elle était assailli par la fatigue.

- On s'en fout de ça, intervient Alex. Tu nous expliques enfin ce qu'il se passe entre toi et Brant Abby ?!

Je ne m'y attendais pas à celle là. C'est fait un mois qu'Alex nous a vu dans cette chambre. Il ne m'en a pas parlé depuis. Je pensais qu'il avait oublié, enfin, j'aurais préféré.

- Quoi ?! Il se passe un truc entre toi et le résident en chirurgie, le beau gosse ?

Je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de jalousie en entendant Arya qualifier Michaël ainsi.

- Je suis avec Ian, et je l'aime. Il n'y a plus rien entre Mika... Brant et moi...

- Mais il y a eu un truc n'est ce pas ? Insiste mon ami.

Autant leur dire la vérité.

- Oui... on s'est rencontré en France, à la fac. On s'est cherché pendant un peu plus de deux mois, on s'est mis ensemble quelques semaines à peine mais ça n'a pas marché.

- On parle de moi ? demande une voix que je connais par coeur.

Michaël s'installe à notre table, juste à côté d'Arya, en face de moi. Cette intrusion me vaut un regard interrogateur de mes amis et je vois Arya rougir à une vitesse folle puis elle baisse les yeux sur son assiette visiblement intimidée. Merci pour le moment de gêne Mika.

L'honnêteté Abby...

- Je leur ai dit qu'il n'y avait plus rien entre nous depuis la fac. Rien de bien intéressant.

Je souris, toute fière de ma réplique.

- Rien de bien intéressant ? Tu rigoles ?

- Je suis toujours sérieuse quand je parle de ce qu'il y a eu entre nous.

Il devient froid.

- Sérieuse ? Je déteste quand tu méprises les moments qu'on a passé ensemble.

- Je ne les méprise pas. Je suis réaliste c'est tout.

- Réaliste ? Je pense que l'adjectif qui te qualifie le mieux, c'est pessimiste.

Il secoue la tête.

- Je me demande comment j'ai pu tomber amoureux de quelqu'un comme toi. Tu as un sale caractère et tu passes ton temps à t'énerver...

- Ce n'est pas ça qui t'as fait tomber amoureux justement ?

Je sais que j'ai raison et il le sait aussi, il me l'a dit il y a six ans. Il ne peux pas le nier.

Il me toise.

- En fait, tu fais la fille inoffensive et tout... mais en vérité, tu es quelqu'un de très calculateur et rusé.

Je reste un instant ébétée avant de demander :

- Tu peux me dire à quel instant, moi, j'ai été calculatrice, manipulatrice, avec toi ?

- Tout le temps ! répond-il du tac au tac.

Que me vaut se soudain changement de comportement ? Hier tout allait très bien. Il a toujours ce dons pour avoir la situation à son avantage, et ça m'exaspère.