Chapitre 14 : Invité inattendu

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Chapitre 14 : Invité inattendu

Le lendemain, je me réveille en sursaut. J'ai froid. Je jette un regard endormi autour de moi et découvre un Alexandre tremblant enroulé autour de ma couette. Mais qu'est-ce qu'il fait là ?! La mémoire me revient alors au galop, et je me souviens l'avoir obligé à partager mon lit avec moi. Un comble, n'est-ce pas ? 

Je tire légèrement la couette pour la récupérer, mais il s'y accroche comme si le drap était son unique point d'ancrage. Je passe alors mes bras autour de son cou et le rapproche de moi. A mon contact, ses mains se décrispent sur le tissu et agrippe ma taille pour me coller contre lui. Est-il réveillé ? Il a les yeux fermés, pourtant. Sa tête repose sur ma poitrine, ses mains glissées autour de mon bassin m'empêchent de bouger. J'arrive cependant, à force de mouvement répétés, à recouvrir mes jambes nues du drap laissé à l'abandon. 

- Maeva... grogne la voix endormie d'Alex. 

Il gigote un peu et son étreinte se resserre. Son souffle chaud traverse la fine toile qui me recouvre, créant des frissons sur son passage. 

Soudain, un chat gratte doucement le carreau de ma fenêtre, créant un bruit attroce. L'animal est sur le rebord tandis que mon voisin surgit brusquement des bras de Morphée. Et, au lieu de se redressé, il s'accroche encore plus à moi. Il finit d'ailleurs par s'en rendre compte. 

- Oh, je... pardon, Maeva, qu'il bégaie. 

- T'en fais pas, c'est marrant de servir de doudou. 

La peau de ses joues se teinte de rose et, pour se donner une contenance, il dépose un baiser sur l'une des miennes. Puis il se redresse. 

Le félin s'impatiente. Il tape le verre de ses griffes assérées. Je sors donc de mon lit, sous les yeux d'Alexandre qui me déshabille presque du regard. J'entrouvre la fenêtre et la referme aussitôt après que le matou soit entré. 

- Mes salutations, Transporteuse, miaule-t-il. 

Je sursaute et Alex aussi, à en croire le grincement du lit. 

- Jolie tenue, surtout pour dormir avec un autre que son petit-ami, continue-t-il. 

- Serais-tu le Métamorphe ? demandais-je en ignorant sa remarque. 

- Perspicace, c'est bien. En effet, c'est moi. Mon nom est Pierre. Et je viens de Berlin. Je vous aies vu, hier. Je n'habite pas loin et j'étais sorti un peu. 

- Julien... murmure Alexandre d'une voix grondant. 

Euh.... Julien ??? Mais comment le sait-il ??? Julien, c'est le nom du premier Métamorphe. Je n'en ai jamais parlé, et je suis la seule à connaitre la vérité sur nos origines... N'est-ce pas ? 

Je me tourne vers Alexandre, le regard plein de stupeur. Le Devilish s'en rend compte. Il hausse les épaules et détourne les yeux. 

Le Métamorphe nous regarde tour à tour avant de demander : 

- Aurais-je loupé quelque chose ? 

- Non, m'empresse-je de répondre, soulagée. Que me vaut cette visite de bon matin ? 

- Je me suis laissé dire que tu t'étais mise en chasse des familles, et seulement les adolescents. Alors, pour t'épargner un second voyage au même endroit, je suis venu à toi. 

Tout ça était bien logique, mais... 

- De deux choses l'une, de qui tiens-tu cette information aussi précise à mon sujet, et comment savais-tu où j'habite ? Ah ! Et comment as-tu fais pour venir aussi vite ?! Je sais que ta famille ne peut pas voler ! 

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