Chapitre 11 : Dilemme

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Chapitre 11 : Dilemme

Les frères nous menèrent à un appartement. Comme il y avait beaucoup de monde, chacun des trois prit le bras de l'un de nous. Alexandre se plaça à côté de moi. Il avait l'air de vouloir me parler. 

- Pourquoi tes yeux sont devenus rouge ? 

- Parce que j'étais dans l'esprit d'un Devilish... c'est ça ? 

- Oui, oui, mais... 

- S'il te plait, Alexandre, on en parlera quand on sera chez vous. 

- Ok... et je voulais savoir, le mec, c'est vraiment ton mec ou... ? 

- Ou... ? 

- Ou tu le présente juste comme ça ? 

- Nan, nan, c'est vraiment mon copain. 

- Ah... ok... 

- Pourquoi cette question ? Ça a un rapport avec le fait que nous sommes tous les deux des Hälften ? 

- Nan, pas du tout. Nan, mais c'est tout, t'inquiète. 

- Si tu le dis... 

Pourtant, à partir de ce moment-là, il prit bien soin de ne pas me regarder en face, à croire que c'était un crime. 

- On est arrivé, me dit-il, le regard toujours fixé au sol. 

- Le combien ? 

- Deuxième étage. Les autres sont déjà là-haut, je le sais. 

Je le suivis. J'étais plutôt confiante, je ne pensais pas qu'il me voudrait le moindre mal. Enfin j'espérais. Et ce, malgré son étrange question. Il ouvrit la porte de l'appartement et, sans me laissé le temps de découvrir les autres pièces, me mena tout de suite à leur chambre. 

Je reconnus les lieux en entrant. Le miroir était contre la porte, les trois lits placés contre les trois autres murs, tous avec une couverture écarlate et un oreiller d'un blanc pur. Sous les lits, des tiroirs. Au milieu de la pièce se trouvait un magnifique tapis pelucheux rouge également. Pas de bureaux ni d'armoires, mais une porte, juste à côté de la première. A l'intérieur, une salle de bain et un dressing. 

Marc et Léo avaient déjà pris place au sol, au même endroit où ils étaient assis toute à l'heure. Jeane et Christopher, toujours debout, m'attendaient. Lorsqu'Alexandre s'installa, je dis : 

- Vous avez les mêmes places. 

- Quoi ? demandèrent aussitôt les trois frères. 

- Quand je vous ai contactés, vous étiez assis exactement là où vous êtes maintenant. 

- Une habitude, répondit Alexandre en haussant des épaules, presque indifférent sans croisé mon regard. 

- Navrée d'être aussi directe, mais c'est quoi ton problème, Alexandre ? 

Ses frères, étonnés, se tournèrent vers lui, bien décidés à savoir, eux aussi, et à ne pas intervenir. Je posais ma main sur son épaule et me baissais. 

- Mais rien, je te l'ai dit y a deux secondes. 

- Alexandre, regarde-moi dans les yeux. 

Il secoua la tête, hésita quelques secondes puis accepta. Lorsque ses prunelles rubis rencontrèrent les miennes, j'étais prête. « Dis-moi ce qu'il se passe. » Il se pencha vers moi et me chuchota à l'oreille : 

- Je suis tombé amoureux de toi. 

Puis il se redressa et regarda autour de lui. Ses joues rougirent, mais pas dans le sens de la gêne mais de la colère. Il n'était pas content. Il se transformait. 

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