Une rose mortelle

2 Une rose au milieu des épines

Je suis perdu... Je cours... Encore et encore... Je fuis...Mais quoi ? Je regarde devant moi. Je me force à ne pas regarder derrière. Dans la pénombre de la nuit, j'essaie d'éviter les arbres dans ma course.

Elle est là... Se tenant debout, murmurant nom. «Daven...»
Je me fige. Un frisson glacial parcours mon corp.
Ses cheveux roux détachés caressent son visage de fée. Ses yeux me fixent, transperçants la noirceur de la nuit.
Seul la Lune nous éclaire, elle qui pourtant se cache derrière ses noirs nuages.

J'ouvre les yeux brusquement, en sueur, la respiration haletante.
Que vient-il de se passer ?
C'est la première fois que je fais un rêve aussi étrange... et que je me réveille ainsi.
Qui étais cette jeune fille?
Comment était son visage déjà?
Je n'arrive pas à m'en rappeler.
Ce n'étais qu'un rêve n'est ce pas?
J'ai dû encore regarder quelque chose à la télévision de bizarre...

Je décida d'aller boire un peu à la salle de bain.
Je tournis la poignée du robinet d'une main tremblante.
Je bu l'eau glacé à grande gorgée, et me rafraîchi le visage.
Un garçon fatigué et aux traits tirés apparaissait devant moi : mon reflet. Ça ne me réussit pas le manque de sommeil.
Mais le drôle de rêve que je viens de faire attire mon attention.
Pourquoi est ce que je...

«BOUAM ! PAF ! Aïheuu...»

Je venais de renverser la poubelle, j'ai glissé sur le parquet et me suis cogné la tête contre le meuble...
C'est tout moi !
Avec l'espoir de ne pas réveiller la maison, je remis la poubelle en place et me recoucha en faisant le moins de bruits possible.
Quel idiot !

L'odeur d'œufs brouillés et de bacon me réveilla.
J'adore !
...Mais ça j'adore moins : 7H45 affichait mon réveil d'un air nargueur.

«-Et merde !»

Dans ma panique, je sorti de mon lit, fayant presque de me casser la figure.

Je pris vite un jeans, un T-shirt et un sweet, enfila mes chaussettes et mes chaussure.
Dévala l'escalier en engouffrant dans ma bouche deux ou trois gateaux.
Mais en descendant l'escalier je failli oublié mon sac.

«-Tu est pressé ? me demanda ma mère de la cuisine.

-Je suis en retard !

-Ho ! Oui : j'ai presque oublié de te dire de donner ça au proviseur, elle me tendis une enveloppe.
Et bonNE JOURNÉE!!!

-À CE SOIR MAMAN !» lui cria-je de la rue, en m'éloignant en vélo.

Tout le monde doit avoir une voiture, et moi je vais arriver la bas en vélo...

Je ne sais pas où se trouve vraiment le lycée !
C'est une jolie ville ici mais encore faut il la connaître !
J'espère avoir pris le bon chemin entre deux intersections, mais il s'avèrera que c'était en fait l'autre rue qu'il fallait prendre !
Je fit demi-tour en direction du lycée de Brook.

Quand j'arrivis là-bas les élèves rentraient tranquillement dans l'enceinte du lycée.
Je n'était pas en retard !
Je failli me faire renverser par une voiture.
Et ce fut avec soulagement que je rengea mon VTT.

Les gens me lanceait parfois des regards dévisageant : j'étais le nouveau, l'inconnu, la personne dont allai peut être parler le journal du bahut. Mais je ne veux pas avoir ni ma tête ni tout une page sur moi dans ce genre de revue.

Mais dans l'escalier quelqu'un m'interpelle:

«-Heu... Salut, dit un garçon au cheveux brun, coupés très court. Ça va ? Parce que j'ai failli t'écraser tout à l'heure, alors...