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[Rory – Fais toi une raison, t'es pas le seul à avoir grandi. Moi non plus, je ne suis plus une gamine, et encore moins celle qui faisait tout ce que tu lui disais, dans le seul but de cacher la vérité.

Un sourire détendu prend place sur mon visage. Voilà, je suis prête.]

Rory – C'est fini, Nathan. Tout le monde va savoir maintenant. Tout le monde va tout savoir. Ce n'est pas moi qui aie le pire à cacher. C'est toi.

J'échange un regard avec Shawn. Doucement, il hoche la tête, et je comprends : même après tout ce temps, il pense encore. Son fameux documentaire sur la popularité, il l'a toujours, il l'a gardé comme si il savait qu'il en aurait besoin un jour.

Je prends sa main et me dirige d'un pas décidé vers l'estrade.

F L A S H B A C K

[ automne 2012 ]

Je crois que c'est la pire soirée que Nathan aie jamais faite ; la drogue, sous toutes les formes, passent de mains en mains ; les gens descendent les bouteilles une à une. Je me sens mal, et oppressée. Tout autour de moi semble déformé, les gens tanguent plus que normalement, ou alors c'est moi. Je décide donc de sortir prendre un peu l'air.

Sur la terrasse, je trouve du réconfort dans les bras de Sammy. Je m'assois à côté de lui et pose ma tête contre son épaule, les yeux fermés.

Samuel – Ca va ?

Rory – Non. J'ai mal à la tête.

Samuel – Tu veux boire quelque chose ?

Rory – Non.

Je me laisser aller, sentant mes paupières devenir de plus en plus lourdes. Mon esprit est rempli de couleurs et de formes bizarres. J'ouvre les yeux quand je sens quelqu'un attraper fortement mon bras.

Rory – Aïe ... Qu'est-ce que tu fais ?! Tu me fais mal !

? – C'est toi la pute de la OGOC ?

Rory – Non ! Arrête, tu me fais mal merde !

J'essaie de me débattre mais le mec me calme rapidement en me giflant. Je regarde mieux autour de moi, je suis assise sur un canapé dans une pièce aux volets fermés. Une odeur de drogue est omniprésente, comme à la soirée, mais je sais que l'on y est plus.

Rory – T'es qui ?

? – Crois-moi, ma belle, ce n'est pas moi qui t'intéresse.

Il part en ricanant, et claque bien la porte. Je me lève directement après, un peu trop vite car la pièce se met à tanguer. Je m'appuie sur le canapé et sur tous les meubles que je peux trouver pour atteindre la porte. Sauf que, forcément, elle est fermée et même en faisant plusieurs fois le tour de la pièce, je ne trouve aucune sortie, les fenêtres ayant des barreaux.

La porte s'ouvre à nouveau. Je n'ai pas le temps de voir le visage de la personne entrant, seulement de discerner sa silhouette. Je ne peux pas parler qu'il plaque sa main sur ma bouche et s'approche de mon oreille.

? – Tu sais qu'on parle de toi partout ? Le joujou de la OGOC ? T'es un bon coup ou pas ?

J'écarquille les yeux et porte mes mains à son bras qui me retient plaquée contre le mur.

? – N'essaie même pas de te défendre, ou je te ferais encore plus de mal. C'est quoi ton joli petit nom ?

Je ferme les yeux, les plisse bien fort, comme si j'espérais me réveiller dans les bras de Sam. Je ne veux pas lui dire mon prénom, je ne veux pas qu'il me touche, je ne veux pas être là.

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