Enchaînée, partie 2

Prologue

La pluie tombait sur la grande route de l'est vers Bree. Le chemin était devenu boueux, et il était très difficile d'avancer sans que nos pieds ne s'enfoncent profondément dans une marre d'eau brune. Il n'était donc pas prudent de se promener en pareil endroit à un tel moment alors que la nuit venait montrer le bout de son nez.

Épuisée, une silhouette encapuchonnée, qui avait eu le courage, ou la folie, de progresser jusqu'ici, s'assit sur le tronc d'un arbre tombé à côté de la route. Celle-ci était bordée par quelques collines et quelques arbres, en une belle journée d'été elle aurait sans doute trouvé cet endroit charmant. Elle retira ses bottes avec empressement et un profond soupir presque inaudible dans la tempête qui faisait rage.

Elle les secoua pour en faire sortir toute la boue accumulée et puis les plaça à côté d'elle. Elle prit délicatement un de ses pieds pour regarder les dégâts causés par la longue marche effectuée. Celui-ci, le droit, saignait au talon et était couvert d'une cloche grosse comme son pousse.

Le second, le gauche, était gonflé et d'une étrange couleur dans les tons mauves. Ce pied lui arracha une grimace et lorsqu'elle essaya de le masser pour soulager la douleur celle-ci s'intensifia. Elle se sentait faible, endolorie et courbaturé. Cela ne remontait point son moral.

Elle remit ses bottes et la silhouette resserra sa cape sur ses épaules. A cette allure là, elle mourrait de froid avant d'avoir atteint la porte du prochain village. Tout à coup, elle entendit un hennissement et un bruit de sabots derrière elle. La silhouette commençait justement à se dire qu'elle aurait dû économiser pour une monture. Mais elle espérait surtout que le cavalier pourrait l'aider à sortir de cet endroit.

L'animal était monté par un homme couvert d'une épaisse couverture en fourrure qui devait peser le même poids que l'homme à cause de l'eau absorbée. Dans la noirceur de la nuit, elle ne put voir son visage et il s'arrêta à sa hauteur.

-He petit, qu'es-ce que tu fais ici tout seul ? Demanda le cavalier. Monte avant de mourir de froid !

Elle remarqua qu'il avait une voix assez jeune et qu'au vu de sa taille, il devait être humain. De plus, il ne semblait pas avoir froid et elle l'envia beaucoup pour ça. Il retira son gant noir et lui tendit la main.

-Je ne suis pas un enfant. Lui répondit une voix féminine.

-Désolé m'dame, pouvais pas savoir dans le noir. Dit-il étonné. Montez !

Elle attrapa la main que lui tendait le cavalier et monta devant lui. Étonnamment, elle fit confiance à cet inconnu mais elle ne voyait pas d'autre solution, elle n'avait plus la force de continuer à avancer. Elle prit les deux coté de sa couverture et la ferma sur elle. Elle était très chaude. La jeune fille se sentit soulagée, elle serait enfin en sécurité et au chaud pour une nuit. L'homme émit un petit son et le cheval repartit aussitôt.

Aucun ne parla lorsqu'ils redémarrèrent, la jeune aurait voulu lui dire merci mais elle ne savait pas si elle en avait encore la force. Pendant ce temps le regard de l'homme se posa sur les pieds de la petite femme devant lui. Ses yeux s'agrandirent d'étonnement.

-Vous n'êtes pas une hobbite, pour sûr ! Mais vous en avez la taille... Dit-il pour lui-même.

-Je ne sais pas ce qu'est une hobbite, je suis une naine.

Il ne s'attendit pas à une réponse de la part de la petite femme.

-Une naine ?! Si je m'attendais à ça ! Rit-il. Et que fait une naine dans cette région ?

Un long blanc suivit cette question, au loin, on pouvait déjà apercevoir la lueur des lumières d'une ville. Le garçon espéra ne pas avoir offensé sa camarade de route en posant cette question.

-Je me suis enfouie. Dit-elle enfin.

-Pas malin et pas très sage de votre part, vous avez eu de la chance de tomber sur moi ! Dit-il fier.

Elle ne répondit pas. Il se demandait bien d'où cette naine pouvait bien venir, mais il se ravisa de lui demander. Cela ne le regardait pas et il avait peur qu'elle parle encore moins. Ils arrivèrent rapidement devant la grande porte de Bree, avec un certain soulagement, c'est un vieil homme qui les accueillit en passant sa tête par un trou.

-Qui va là ? Dit-il d'un ton bourru.

Enfin...si on pouvait appeler ça un accueil.

-Deux personnes sur le point de mourir de froid si tu n'ouvres pas !

La naine remarqua qu'il le tutoyait, "se connaissaient-il donc ? " Entre temps, la pluie c'était un peu calmé.

-Oh c'est toi ! S'exclama-t-il soudainement.

L'homme s'empressa d'ouvrir la porte pour les laisser passer, révélant des centaines de petites maisons à pans de bois et en torchis, éclairées aux bougies, des rues boueuses et pleins d'enclos vides, aux barrières en bois, de chaque côté de ces rues. Il n'y avait personne dehors, seul ces deux jeunes gens avaient été assez fous pour affronter la tempête et la pluie.

-Tu nous ramènes de la compagnie ? Dit le vieil homme en les regardant passer.

-On peut dire ça. Répondit-il simplement.

Alors qu'ils pénètrent dans la ville, le jeune homme ouvrit la bouche :

-Au fait, moi c'est Théobald. Mais vous pouvez m'appeler....Réfléchit-il. Mon beau sauveur !

Elle sentit le cavalier bomber le torse en parlant et en prenant une petite rue à gauche vers une belle maison un peu à l'écart des autres où se tenait une femme devant la porte d'entrée.

-Théobald suffira. Dit-elle d'un ton ennuyé.

-Quel caractère ! Et quel est votre nom, m'dame ?

-Fridha. Souffla-t-elle

-Bienvenue à Bree, Fridha ! Cria-t-il.

~°~

Heyyyyyyy !Premier Chapitre de cette deuxième partie que je vous présente avec joie ! C'est reparti pour une super nouvelle aventure à vos côtés. J'espère que cela vous plaira autant que la première partie même si l'on retombe dans quelque chose de plus classique ! Mais parfois ça ne fait pas de mal ^^Dans le prochain chapitre vous aurez un petit gif pour voir la tête du petit Théobald qui va avoir un rôle a jouer dans cette histoire et de Fridha (média) ^^

D'ailleurs, que pensez-vous des prénoms ?

N'hésitez pas, donnez votre avis !
A bientôt !