Partie n°8

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Je relevais la tête vers Edern, encore sous le choc moi aussi. Je ne m'attendais pas du tout à le voir lui, malgré ce qui s'était passé je n'avais jamais osé imaginer qu'il ferait ça. Je lui avais alors fait le regard le plus noir possible. Il avait essayé de blesser, voire de tuer, MON Charles et je ne pouvais pas tolérer ça. Je le vis déglutir alors que je m'approchais de lui, saisissant au passage le couteau de Charles qu'il mettait toujours sur sa table de chevet. À ce moment le sort d'Arthur m'importait peu, tout ce qui comptait était le fait qu'il avait essayé de prendre la vie de celui que j'aimais. Je saisi Edern par le col et il ferma les yeux, redoutant déjà ce qu'il allait se passer avant même que j'ai pu y réfléchir. Mais je fus stoppé net, sans savoir pourquoi, ma rage s'était envolée. Charles surgit derrière moi en passant sa main dans mon dos et en me souriant.
-Allons, allons Lewis, laisse-le donc tranquille. J'aimerai avoir une petite conversation avec lui.
Je le relâchais alors violemment et il me reprocha avec une pointe de dégoût :
-Arrête d'être son chien putain, je pensais que tu vallais mieux que ça.
Le petit comte fronça les sourcils avant de répliquer :
-Un mot de plus et je te coupe la langue, Brown.
Edern avait eu le cran de le regarder droit dans les yeux, ce qui énerva encore plus Charles.
-Tu es mort Avery. Cela ne devrait pas te déranger qu'on te tue ainsi une nouvelle fois non ?
Charles se retourna vers moi avant de m'ordonner d'aller voir si Arthur allait bien. Edern détourna alors le regard vers moi avant d'hurler :
-Mais bon sang Lewis arrête d'être son esclave, qu'est-ce que ça t'apporte ?!
Je ne fis pas attention à lui, sachant déjà que mon petit comte allait s'en occuper joyeusement. Celui-ci se jeta sur mon ancien camarade, la main serrée sur sa gorge et il lui murmura :
-Tu sais que si tu continue comme ça je vais vraiment finir par te couper la langue ?
Par "réflex" j'avais envoyé le couteau dans la main tendue de Charles et il se fit un plaisir de lui mettre juste sous la gorge, ce qui provoqua le silence d'Edern. Pendant ce temps je me penchais vers Arthur et je portais ma main à son cou, mais avant que je vérifie qu'il allait bien il se releva et me dit :
-Vous en avez mis du temps avant de voir si j'allais bien. Merci les "amis" hein.
-On est pas amis, lui répondis-je en souriant.
Je l'ai aidé à se relever et il ne fut même pas surpris de voir Charles menacer encore quelqu'un.
-Pas si mort que ça, me dit Arthur à l'oreille.
Je hochais la tête sans ajouter un mot. Parler de sa mort n'était pas quelque chose que j'appréciais beaucoup. Même en le voyant juste devant moi, il y avait quelque chose en lui qui était vraiment mort et qui l'avait fait changer. Je haussais les épaules suite à ma propre réflexion et je me mis à regarder Charles, qui pourtant comme ça paraissait toujours le même.
-Et moi qui voulait te sauver de tout ça...

Difficult Love - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant