Regarde moi [Boy x Boy]

Aliène

Toujours un peu déçue :/ Mais bon, j'espère que ça vous plairas ^^ J'essaierais de faire mieux demain ! ♥

William à lancer une putain de guerre entre nous avec son attitude de ce matin. En tout cas, hors de question que je lui laisse Jude... Mais est ce que j'aime pas un peu Will aussi ? Je sais pas, je sais plus...

Je me rends à mon casier en soupirant et fait tomber une enveloppe qui y était accrochée. Je la ramasse, l'air un peu dubitatif et entreprend alors de l'ouvrir. J'y trouve un mot, soigneusement rédigé au stylo plume.

" Retrouve moi à 10 heures au stade, j'ai une surprise pour toi. PS : C'est ok pour l'arbitrage bébé ;) ? "

Tobias Clynd

Je regarde lit le mot et le plie soigneusement pour le mettre dans ma poche, un peu surpris de cette petite attention. Alors comme ça Tobias m'apprécierais plus que bien ? Bof, pas le genre de mecs avec qui je pourrais sortir mais j'avoue qu'il est mignon... Et populaire, surtout, populaire. Je glisse mon Eastpak sur mon épaule et va en cours, évitant au maximum Jude et William, je n'ai vraiment pas envie de leur parler pour le moment.

Une heure plus tard je rejoint enfin Tobias sur le terrain, les mains dans les poches, un peu désintéressé par ce que le footballer va me dire.

- Hey !

- Hey...

Dis-je, sans trop de convictions, espérant que ce rendez vous ne s'éternise pas. Mon interlocuteur me prend par les hanches et me fait un regard de braise qui j'avoue me fait de l'effet. Si bien que je me retrouve à rougir, rougir pour lui ? Non mais quelle idée.

- Du coup c'est oui ?

- Je sais pas.

- Ooh, Môssieur fait son difficile, inaccessible !

- Et ?

- ça marche...Et ça te rend vraiment sexy...

Me susurre-t-il à l'oreille, les yeux noircis de désir, descendant légèrement sa main. Main baladeuse que je stoppe directement, me dégageant de son étreinte.

- E...Excuse moi !

Dis-je embarrassé en courant vitesse lumière dans l'enceinte du lycée, je n'arrive pas à tenir une conversation deux secondes, il faut que je vois Jude. Il le faut.

Je traverse les dizaines de couloirs du pensionnat et fini par croiser Will, qui à ma grande surprise est assis à terre entre deux casiers. J'avoue que  je suis encore en colère contre lui, donc je préfère faire mon connard et passer mon chemin. Jude est assis en salle de musique, rêveur, un crayon à la main en face de la fenêtre, ouverte. Je remarque qu'il porte ses lunettes et avance vers lui en riant pour lui retirer.

- T'es tellement plus beau sans !

- Shun ?

Interroge le petit blond en connaissant pourtant déjà la réponse. Je souris tendrement puis après une petite heure de discussion sur nos dernières lecture décide de lui prendre la main. il rougit, semble troublé, et la lâche précipitamment.

Seulement ce n'est pas le coté "gêné" qu'il arbore d'habitude, non, Jude à l'air sérieux, incroyablement sérieux. Je finis par reprendre mon sac, un peu embarrassé aussi et lui faire un signe de la tête en guise d'au revoir. Au revoir qu'il ne peux percevoir.

Je recroise Will, qui semble encore au fond du trou et m'arrête cette fois en m'accroupissant devant lui, pour remarquer qu'en vérité, il pleure. Ses cheveux blonds sont en batailles, ses yeux rougis par la peur, la honte et les larmes, et sa cravate dénouée.

- ça va ?

Dis-je en m'approchant doucement de lui, un peu en rage contre le monde aussi. Will me gifle alors violemment, me faisant tomber à terre sous la puissance du coup.

- Ah ! ...N...Non mais ça va pas ?!

Hurlais-je à mon interlocuteur, les poings serrés, entreprenant déjà de lui rendre son putain de coup puissance dix.

- T'as défoncer ma vie Gray !!

- EN QUOI ?!

- JUDE !!

William à la voix cassée par les larmes, il tremble, un petit filet de sang coule alors de ma lèvre. Il m'observe de longues minutes, haletant, en rage contre moi.

- Q...Quoi..."Jude" ?!

- Hier il m'a dit qu'il était "attiré" par toi.

... Je reste scotché, le regardant avec insistance pour qu'il daigne m'expliquer. à la place William Rasperry prend mon visage dans ses mains et m'embrasse. on croirait qu'il tente de capturer mon regard pour l'emmener avec lui dans son univers parallèle. Ce mec est vraiment un aliène.

Ce baiser est juste empli de haine, de regrets, les lèvres de Will sont salées, ont le goût de ses larmes, des larmes qui dévalent sur ses joues. Il relâche la pression et mon visage par la même occasion en me regardant droit dans les yeux, je rougis malgré moi et lui caresse doucement la joue comme une consolation muette, un pardon dissimulé.

- Je...Excuse moi.

William ce relève, essuie ses larmes, et me lance un dernier regard avant de partir. Je ne le reverrais pas durant les 3 semaines suivantes.

Je ne sais pas, je ne sais plus, c'est comme si il m'avait fait un lavage de cerveau. Jude m'aime ? William aime Jude ? Mais alors pourquoi ce baiser ? Et moi ?

Tant de questions qui tournent dans ma tête à m'empêcher de dormir, trop sous pression, l'adrénaline coulant sans cesse dans mes veines. J'entends mon téléphone sonner, je décroche, sans trop de motivation, je n'ai vraiment pas envie de parler à qui que ce sois depuis que William est partit.

- Allôôô....? Maman ?!

Je me redresse vite sur mon lit et passe une main dans mes cheveux, un peu nerveux de reparler à mes parents. Toujours regarder le numéro avant de décrocher Shun. Toujours.

- Ouais... ça va..

- Bon, tu t'es fais des amis ?

- Mouais...

- Quelle enthousiasme. En tout cas j'espère que tes notes vous remonter.

- Je sais pas. Bon écoute maman, j'ai un truc à faire l-

- En fait, l'autre gothique là, il est passé...

- Punk maman, et tu parles de Clyde ?

- Oui, c'est pareil. Oui, Clyde...

- Ah, pour quoi faire ?

- Il te cherchait, en tout cas j'espère que tu te trouveras une vrai copine ici...

- Maman, je n'aime pas les filles.

- Moui, bon, au revoir.

- Au revoir.

Dis-je, agacé en balançant violemment mon portable sur mon matelas, extenué de tous ce qu'il ce tramait. Et ma mère avec ces remarques à la con, la plupart du temps elle est plutôt gênée de parler de sexualité, mais lorsqu'il s'agit de son fils, c'est autre chose ! Elle n'a jamais supporter le fait que j'aime les hommes. Mon père non plus d'ailleurs.

Je m'allonge sur le matelas, regardant le plafond en fermant les yeux.

Bordel.