Chapitre 10

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  Loin d'être rassurée, Bella était descendue de l'avion en manquant de glisser, les mains jointes, il l'avait ballotté de voiture en voiture pour finir par arriver, émerveillée tout le long du trajet, Bella était loin d'être déçu par l'immensité des lieux.
- c'est vraiment magnifique.
- je vous remercie.
D'abord salué par tout un personnel, il l'avait emmené à l'abri des regards dans une pièce où orner des tapis moelleux.
Retirant son chapeau, il avait saisi son bras en l'invitant à s'asseoir.
- regarder moi voir...
Détaillant son visage sur toutes les coutures, il avait mis sa main chaude sur son front.
- vous êtes visiblement saine et sauve, remarqua l'homme en souriant. Venez-vous asseoir.
Désignant les coussins, Bella s'était posée maladroitement en essayant de trouver la bonne position, le changement de décor et le décalage horaires l'avait bouleversé dans son quotidien, un plat, s'était posé sur la table délicatement, respirant l'odeur agréable du plat une fumé épaisse s'en dégager.
Relevant ses manches en dévoilant ses avant-bras, il n'avait pas mis longtemps à remplir son assiette à ras bord.
- vous allez finir par m'empâter si ça continue, exposa la jeune femme en croisant son regard.
Sans prendre en compte sa remarque, beaucoup trop heureux qu'elle est posée le pied sur son territoire et qu'elle puisse être assise sur ses cousins, dans cette pièce qu'il avait l'habitude de s'y retrouver seul pour réfléchir, Zahim regardait ses grands yeux bleus briller sous la lumière du soleil.
- le voyage a été long vous savez tout comme moi que vous mourrez de faim Bella, rétorqua Zahim.
- vous avez raison mais vos quantités sont....
- justifier ? Raisonnable ? Coupa l'homme en se glissant près d'elle.
- vous avez toujours eu le dernier mot ou c'est juste avec moi ?
Considérant la jeune femme un sourire en coin, Zahim avait saisi une boucle de ses cheveux qui s'allonger sur le tapis sans qu'elle s'en aperçoive.
- je n'aime pas être contrarié, répondit-il d'une voix rauque.
À son plus grand regret, elle avait baissé la tête en accueillant dans sa bouche les saveurs orientales.
- quand verrai-je Zara ?
Rétractant une grimace, Zahim avait redouté cette question tout le long du voyage.
- demain je suppose, répondit-il
- vous supposez ?
La laissant dans l'ignorance, Zahim avait scellé ses lèvres en cherchant un moyen de détourner la jeune femme.
- Bella vous devriez cesser de poser des questions inutiles de quoi avez-vous peur ?
- d'être piégé et c'est visiblement ce qui est en train de se passer ! répondit Bella en se levant rapidement le cœur battant.
Imité par l'homme, Bella avait levé ses mains devant lui.
- ne m'approcher pas ! Je veux rentrer toute suite !
Saisissant l'une de ses mains au vol, il l'avait tiré à lui en la regardant de toute sa hauteur une vague de chaleur avait envahi son corps en respirant l'odeur virile de l'homme.
- je pense que malgré mes préventions le soleil vous à taper sur la tête !
Malgré que son corps était collé au siens, Bella n'avait pas cillé.
- je suis peut-être jeune mais pas stupide ! Riposta Bella la gorge sèche.
- vous devriez vous calmer Bella, tonna-t-il en maîtrisant sa voix
Son avant-bras posé sur son ventre dure, elle avait baissé la tête qui lui faisait douloureusement mal à force de la lever.
- vous m'avez menti Zara aurait dû prendre cet avion avec nous !
Portant la jeune femme comme une mariée, Bella avait poussé un cri de surprise en s'accrochant à son cou, traversant plusieurs couloirs sous les protestations de la jeune femme, il s'était empressé de la déposer sur le balcon de ses appartements en l'invitant à regarder droit devant elle.
- Zara sera sûrement là demain matin mais je ne vous cache pas qu'elle séjournera là-bas, gronda-t-il en pointant la palissade minuscule au loin.
Rouge de confusion, Bella s'était retournée pour affronter ses yeux noirs.
- mais alors qu'...
- je tiens à vous garder à l'écart de tout ça quand Ziad lui a dit, Zara s'est empressée d'approuver ! Interrompit l'homme en glissant un doigt sur son front.
Reculant de peur qu'un homme puisse la toucher ainsi, en la laissant brûlante comme un volcan en éruption, Bella avait reculé un peu plus encore.
- je ne vous crois pas ! Assena-t-elle
- prenez votre téléphone appelé Zara !
Bella en attente qu'il parte, avait pu se laisser aller au chagrin une fois seule.
Saisissant son téléphone, elle attendait que son amie réponde.
- allô 

 - Zara bon sang ! Ou es-tu ?
- je viens d'arriver à Hismana, déclara son ami.
Soulagée de ne plus être seule dans ce pays, Bella avait soupiré avant de reprendre.
- je peux savoir ce qu'il se passe exactement ?
- écoute Bella je préfère que tu restes à l'abri de tout ça.
Prête à exploser, elle s'était résignée.
- mais je ne suis pas venu pour rester à l'écart ! Protesta-t-elle qu'est-ce qui te prend Zara tu es tombée sur la tête !
Son amie avait soupiré à l'autre bout du fil.
- tu n'es pas à l'écart, je ne veux pas que...
- que quoi Zara c'est ridicule ! Je suis venu pour toi et me voilà toute seule !
- tu n'es pas toute seule j'ai bien l'intention de venir te voir, c'est juste que je ne tiens pas à t'embarquer dans cette histoire prend ça comme des vacances.
Les joues brûlantes de frustration et de colère, Bella s'était levé du lit en tapant du pied.
- des vacances ! Mais je ne veux pas avoir des vacances, je veux rentrer à la maison ! Gronda-t-elle en ne reconnaissant plus son amie.
- c'est hors de question ! Bella je suis à quelques mètres de toi je t'en prie fait ce que je te dis.
- je ne veux pas rester ici avec cet homme ! Lâcha-t-elle au bord des larmes.
- Bella, supplia-t-elle que veux-tu qu'il te face tu es en sécurité avec lui, il a beaucoup de vécu, tu sais, il peut être âgé mais...
- Zara tu as perdu la raison, je n'aurai jamais dû venir ici coupa Bella en posant une main sur son front.
- Je promets de venir te voir dès que possible, assura son amie.
Raccrochant furieuse, Bella essuyait ses larmes sur son visage en regardant autour d'elle avant de se jeter sur le lit en fermant les yeux.

- j'espère que Zara lui a parlé ? Demanda Zahim furieux en toisant son frère les yeux noirs.

- bien sûr que oui assura son frère qui était passé le voir sous ses ordres.

- je n'aurai jamais dû t'écouter Ziad maintenant cette jeune femme me déteste !

- tu penses que je suis fou et bien visiblement, tu ne t'es pas regardé, riposta son frère en associant son fort caractère au siens.

- rassure-toi, je me suis regardé, mais ce n'est pas comme ça que je voyais les choses.

Levant les yeux au ciel, Ziad répliqua rapidement.

- tu penses qu'elle t'aurait laissé une chance en Italie ? Crois-moi Zahim je te connais, tu es pleinement satisfait au fond de toi qu'elle soit dans ta forteresse.

Marquant un point, Zahim s'était assis dans son fauteuil.

- Elle croit que je l'ai enlevé ce n'est pas comme ça que je voyais les choses.

- moi non plus figure toi, rassure-toi demain soir, nous viendrons dîner ainsi je soulagerais Bella d'un poids, déclara Ziad en inclinant sa tête.

Échangeant un dernier regard complice, son frère était parti en le laissant à ses réflexions, la jeune femme d'une incroyable intelligence n'avait pas mis longtemps à se rendre compte qu'il se passait quelque chose à son grand désarroi, sa réaction surprenante l'avait pris de court, sa voix de velours d'un doux murmure s'était élevée dans la pièce et Zahim s'était retenu de la faire taire par un baiser.

Se levant songeur, il s'était empressé d'aller jusqu'à ses appartements, ouvrant la porte doucement, la nuit tombante traversait la pièce et il pouvait la voir étendue sur lit endormie.

Pour la première fois, Zahim avait hésité à rentrer dans la chambre, d'habitude entreprenant, il aimait avoir le contrôle sur tout sans qu'on lui donne des ordres, mais quand la jeune femme lui avait interdit d'approcher, Zahim était resté immobile avant d'être pris par un sentiment de frustration, levant ses jambes doucement, Zahim était rentré dans la nuit noire en approchant du lit, les yeux fermés son visage semblait apaisé, sa poitrine s'élevait à chacune de ses respirations, le souffle court Zahim avait reculé avant de ne plus pouvoir se contrôler.  

Un cheikh à aimer ( Les frères du désert Tome 1  )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant