Chapitre 2

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   La jambe tendue, de Zahim s'abattait sur le carrelage de la salle à manger comme un bruit sourd, fixant son frère visiblement dans le même état, les deux hommes écoutaient les banalités de sa fiancée accompagné de son amie, qu'elle avait fait venir à peine à leurs arrivée.
Fatigué par le voyage ennuyant et maussade, Zahim avait bien compris le petit jeu de sa future belle-sœur en invitant cette femme superficielle qui se refléter sur Ebeline comme un boomerang.
Lui jetant des coups d'œil en levant sa poitrine, la femme de vingt-neuf ans semblait sûre d'être conviée dans son lit ce soir, mais Zahim avait d'autre projet pour l'instant.
— désoler de coupé court à cette discution, mais nous avons à discuter, coupa Zahim en passant les deux femmes en revu les yeux sombres.
— tu as raison, déclara Ziad à bout de nerfs.
— ta famille vient demain il faudrait peut-être envisager leur futur, reprit Ziad.
Laissant son petit frère qui a trente ans, l'avait surpris face à tant de sérieux, Zahim resta muet.
— leur futur ? Répéta sa fiancée.
Passant un regard sur elle, Zahim était persuadé qu'elle n'était pas celle qu'il conviendrait à son frère, mais le laisser faire ses choix était pour le mieux la meilleure chose à faire, ses décisions lui appartenaient, même si Ziad avait pris l'habitude de le consulter avant.
— tu ne penses tout de même pas qu'ils vont rester sur le bord de la route ? Demanda Ziad la voix grave.
Posant une main sur l'accoudoir de la chaise, Zahim ne perdait pas une miette de cette conversation, même si la présence de cette femme sur sa gauche l'exaspérer.
— Ziad tu sais que mes rapports son conflictuel avec elles, je doute qu'elle veuille même me voir, expliqua-t-elle en rehaussant son corps fièrement.
Glissant son assiette sur le côté à l'aide de son avant-bras, son frère avait basculé son corps sur le côté en colère.
— je me moque de tes rapports avec elles ! Je tiens aux traditions alors tu vas régler tes petites histoires au plus vite, somma Ziad. Mon frère est le roi ne l'oublie pas et n'oublie pas qui je suis, il est grand temps de remettre de l'ordre dans tout ce bazar termina l'homme.
Toujours silencieux, Zahim fixait la réaction de cette femme avec attention.
— et bien si tu le souhaites, j'irai les voir demain répondit cette dernière en faisant bonne figure.
— c'est inutile, coupa Zahim d'une voix ferme. J'ai expressément demandé leur présence demain au déjeuner.
Rouge comme une pivoine elle, détourna sa tête vers lui.
— qu'... quoi ?
Intrigué par sa réaction, Zahim avait plissé les yeux.
— je pense avoir parlé assez fort non ?
— mais je pensais d'abord les voir seule, rétorqua-t-elle au plus grand étonnement des deux hommes.
— ça ne t'empêche de parler avec elles dans une pièce à part ce n'est pas ce qu'il manque ici, avait dit Ziad en reculant sur sa chaise.
Se frottant la nuque, elle avait baissé la tête avant de la relever rapidement en affichant un sourire.
— tu as sans doute raison

À la fin de ce dîner pesant, Zahim s'était en allé dans sa chambre pour se laisser aller à ses réflexions, faisait-il le bon choix en laissant son frère épouser une étrangère ? Zahim n'en était plus sûr car Ziad était tout sauf amoureux.
Les sourcils froncés, il s'était aventuré sur le balcon en regardant la mer au loin se dissiper dans la nuit noire, si son frère avait collectionné les maîtresses cela ne faisait pas de lui pour autant un homme sans émotions, ne l'avait-il pas appris de lui-même ? se disait-il en baissant les yeux sur sa plaie refermée qui contourner l'une de ses côtes, écartant sa chemise ouverte, Zahim traçait celle-ci avant de serrer le poing.
Se laissant aller à ses pensées sombres, Zahim réprima un rictus de colère en fermant les yeux en sentant une main se glisser dans son dos.
— que faite vous là ?
Se retournant pour faire face à Elsa, Zahim, les yeux noirs avaient saisi ses poignets en arrêtant tout geste sur son torse.
— j'avais pensé qu'on pourrait discuter, minauda cette dernière.
D'un rire amer, Zahim avait relâché ses poignets en la toisant de toute sa hauteur.
— vous ne serez... rien de plus qu'une maîtresse d'un soir parmi tant d'autres, siffla Zahim.
Le détaillant avec gourmandise, elle ne répondit rien.
Glissant un regard d'amertume sur celle-ci, Zahim ne sentait pas le plaisir monter, ses seins sûrement refait débordaient de son tailleur et Zahim qui connaissait ses pulsions sexuelles par chœur, laissait ses femmes sur la touche quand il n'était pas satisfait, une situation qui se produisait continuellement, tournant autour d'elle comme un fauve, il avait enlevé sa chemise en la laissant pousser un cri d'excitation.
- déshabillez-vous, ordonna-t-il en voulant en finir rapidement.
La poussant sur le lit alors qu'elle gémissant sans avoir fait quoi que ce soit, Zahim n'avait pas mis longtemps à insérer son sexe.
La laissant presque sur sa fin, Zahim avait posé sa main sur sa bouche pour étouffer ses cris bien trop fort, avant de basculer son corps sur le côté, coupant sa respiration mélangée au furtif plaisir, Zahim regardait la femme se redresser en attrapant un miroir de poche pour regardait son reflet.
- c'était fantastique, s'écria-t-elle
- j'espère que vous vous protéger inutile de me piéger avec une grossesse que je ne désire pas ! avait lancé Zahim les yeux noirs.
Baissant ses yeux sur son membre dévoilé, elle avait glissé une main dans ses cheveux en se raclant la gorge.
- oui ne vous en faîte pas les enfants ne sont pas une de mes priorités, lança-t-elle fièrement.
Sans répondre, Zahim s'était levé en direction de la salle de bains en la laissant seule.




Un cheikh à aimer ( Les frères du désert Tome 1  )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant