Chapitre 7

18 1 0
                                    

Chapitre 7 :

Point de vue de Jamie

Cela fait à peine trois jours que je suis rentrée de l'hôpital et je suis déjà à bout. Le fait de partir un petit moment m'a permis de me rendre compte de l'absurdité et de la haine que dégagent cette prison. La nourriture plus qu'horrible que j'ai du mal à avaler me donne envie de vomir et me fait vomir. Le fait d'avoir bien dormi pendant quelques jours m'avait donné une bonne énergie, une énergie qui s'est envolée dès ma première nuit,ici.

Déjà trois ans que je suis enfermée dans ce pénitencier, que je supporte vivre ici et en même pas une semaine à''l'extérieur'' , je n'en peux plus. Ça me fait penser à ce qu'un prisonnier m'a dit quand je suis rentrée :

''- J'espère que tu n'as pas trop profité, le rythme est difficile à reprendre. ''

Ah ben ça, c'est sûr. Je ne pensais pas que ça allait être aussi dur.

La fatigue me donne envie de vider toutes les larmes de mon corps qui ne sont jamais sorties.


Je suis à bout, littéralement.


Point de vue de Louis

''- Je suis tellement fatigué... je lance à Greg quand je rentre dans l'enceinte de la FAC.

- Cloé ?

- Non, Jamie. ''

Parce que ouais, ça fait trois jours et elle ne m'a toujours pas répondu. Je ne sais pas si elle se rend compte mais ça m'énerve tellement, ça m'empêche de dormir.

''- Elle a l'air chiante et compliquée, ta Jamie.

- Je te le fais pas dire. ''

Puis comme un con, je me mets à sourire. '' Ta Jamie'',j'aime bien ça. Je ne suis pas un garçon possessif mais rien que d'imaginer que Jamie pourrait être à moi me plaît beaucoup trop pour que ce soit un sentiment normal.

Puis cette phrase me revient comme un rappel à l'ordre :'' Ne t'attaches pas à moi''.

Mon cul, ouais.


''- Putain !''

J'éclate de rire, je n'en peux plus.

On a décidé avec des amis d'aller faire un foot et ma joie à ce moment là était plus qu'extrême : j'adore ce sport et ça faisait pas mal de temps que je ne l'avais pas pratiqué,malheureusement.

Mon équipe et moi, on est vraiment en train d'éclater nos adversaires.

Greg en fait parti et nous pète un câble : nos buts s'enchaînent et personne n'arrive à nous arrêter.

''- C'est du grand n'importe quoi ce match. Pleurniche Greg.

- Parce que vous perdez. Souligne très subtilement Niall, un des seuls amis du lycée qu'il me rente encore, il est en communication dans la même FAC. ''

Greg lève les yeux au ciel et soupire pour la millième fois en cinq minutes.

''- Bon, on arrête ?

- La raclée est bien trop forte pour vous, Greg ?

- Me cherche pas, Horan.''

Je me mets à rigoler, encore. Ça me fait du bien, une sortie entre mecs rien de mieux pour oublier nos problèmes.

Prisonnier 45775Où les histoires vivent. Découvrez maintenant