Le groupe au complet est installé à quelques mètres de la cabane. Nous allumons un feu, afin d'avaler un repas chaud. Après cela, nous quitterons la forêt. Cette boîte de raviolis nous fais du bien. C'est pas de la cuisine gastronomique. On en a plus rien à faire. Avoir le ventre plein, ça aide à passer une bonne journée. Enfin. Du moins Avant. Et puis ça fait ressurgir quelques souvenirs liés à tous ces midis passés à la cantine. Manger ces plats réchauffés insipides... Orso sonde la conserve vide. Il vérifie si il en reste pas un peu. Je le reconnais bien là.
-"J'aurais bien pris un p'tit dessert moi..."
Sa petite remarque me fait rire.
-"Ce n'est même pas la peine d'y penser mon Gros. Tu vas te faire du mal..."
Tant dis que la déception se lit sur son visage, un sourire amusé se dessine sur les notres. Tous. Sauf un. Aïko reste impassible. Son regard est vide. Je me demande bien ce qui la tourmente à se point. C'est pas la joie dans ce Monde. Mais. La connaissant. Elle est toujours prête à s'amuser. Ou tout du moins "était". Elle se lève et monte dans la cabane. Je la rejoins. Elle me dit clairement qu'elle ne sait pas où nous seront ce soir, demain, la semaine prochaine... Notre avenir l'effraie. Du moins si nous avons un avenir...
-"On ne peut plus se promettre grand chose. Mais, en ce qui concerne notre prochain abri, j'ai une petite idée..."
Je me place à l'entrée de la cabane. Au niveau de l'échelle. Et, je m'adresse à tous mes amis.
-"Allez les gars. On prend nos affaires et on part."
Je pense que nous sommes tous conscient du risque qu'on a pris en allumant un feu... Si des jeunes traînaient dans le coin, ils sont au courant de notre présence. Évitons de tenter le diable.
La traversée des bois c'est opérée dans le silence le plus totale. Les voitures ont l'air d'être dans le même état que la veille. Ouf. Personne n'est venu. Ou du moins n'a essayé de s'en emparer. Je grimpe dans ma petite citadine. Galen et Orso montent avec moi. Je laisse le moteur gronder quelques secondes. Quels sont les risques, si je suis mon instinct. Je pèse le pour et le contre. Une vieille habitude. Enfin nous voilà repartis. Qui ne tente rien n'a rien. Sans regrets. Allons y. Callum risque de ne pas vraiment apprécier mais si le lieu est sûr, il n'aura pas vraiment le choix...Avant je nous aurait probablement conduis là-bas juste pour l'embêter. Aujourd'hui c'est uniquement dans l'optique de nous donner une chance de survivre.
Dans la voiture, les gars reconnaissent la ville. Leur ville. La ville de notre rencontre. De tous nos délires. Avec quelques regards dans le rétroviseur, je vois bien que Galen me fixe. Il a comprit. Il connait notre destination. Plus que quelques minutes, et tous les autres la connaîtront également.
Je coupe le contact à quelques rue de celle-ci. Suivie de ma cousine quelques mètres derrière nous. Callum fait la tête. Mais il sort quand même. Vient à côté de moi. Et me lance un de ces regards noirs... Ahlala... qu'est ce que je ne ferais pas pour eux... Et voilà le remerciement. Je lui fais un clin d'œil et commence à marcher. Inutile de traîner dans les rues.
Voilà au moins une chose qui n'a pas changé ces derniers mois. Le lycée. Notre lycée. On passe les deux portails sans encombres. Qui en avait quelque chose à faire de la sécurité de cette école quand le virus se propageait à vitesse grand V. Un peu plus surprenant, la porte même de l'établissement n'est pas verrouillée. On reste groupé. Pas vraiment envie de faire le tour chacun de son côté. Personnellement, j'appréhende une mauvaise rencontre. En un battement de cil, l'image de ce jeune m'apparaît... Je la chasse. Pas le temps pour les regrets.
On s'est scindés en deux groupes. Orso, Aïko me suivent pour faire le tour du premier étage. On arrive discrètement au bout du couloir sans avoir croisé âme qui vive. Demi tour. Nous voilà de retour devant les escaliers principaux. Quand on entend un bruit. BOUM! Ni une ni deux on dévale les escaliers. En Quelques secondes, on déboule dans un labo. Je découvre la scène. Callum à sorti son couteau. Galen vient de mettre son poing dans le visage d'un gars. Un gars? Son visage me rappel quelque chose... Mais oui! Ça y est! Aucun doute. C'est bien lui. Galen allait pour lui en remettre une couche...
-"Stop!! Arrêtez!!"
Ils se tournent vers moi. Surpris. Le poing de mon ami reste suspendue dans les airs. Prêt à s'abattre sur ce visage déjà quelque peu tuméfié.
-"Kyle? C'est bien toi?"
VOUS LISEZ
2028
Science FictionUn virus a contaminé les adultes du monde entier, et les a décimés en à peine un mois. Plus aucune loi. Plus aucun gouvernement. Plus aucune sécurité. L'Anarchie totale... Des clans se sont formés, Aileen, à peine 17 ans, dirige l'un d'entre eux...