2~Maintenant!~

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Je n'ai pas communiqué avec mes amis depuis la contamination, la FIN. La réception de ce message m'a tout d'abord surprise, puis réjouie. Orso va bien et je sais où le trouver.

Il est 07:10, je réveille Aïko. Je lui apprend qu'un de mes amis m'a contacté. Nous décidons d'aller le chercher. Aïko prend son sac et y glisse un couteau à pain. On ne sait jamais. Nous sortons de l'appart et descendons, le plus silencieusement possible, jusqu'au hall. Hier soir, nous avons décidé de prendre deux voitures. Ce sera plus commode lorsque nous auront notre groupe. Je grimpe dans la mienne. Verrouille ma porte. Dépose mon sac sur le siège passager, et pose mon arme à côté du levier de vitesse. Lorsque j'entend le vrombissement du vieux moteur, je démarre en trombe. Aïko me suit. Nous roulons pendant trente bonnes minutes. L'une derrière l'autre.Nous ne croisons personne sur notre chemin. Les villes que nous traversons sont désertes. Lorsque nous arrivons devant l'immeuble d'Orso. Je sort de ma voiture, et monte jusqu'au troisième étage. Je toque à sa porte. Orso m'ouvre. Il semble épuisé.

-Tu as été rapide a me répondre. Aileen, tu...

-Nous parlerons plus tard. Prend un sac et mets y tout ce dont tu pourrais avoir besoin. As-tu de quoi te défendre?

Il écarquille les yeux, ne pensant surement pas avoir à se battre. Je vois bien qu'il n'est pas sorti d'ici depuis la FIN. Au quel cas, il saurait ce qui se passe dans les rues lorsque la nuit tombe... Il semble avoir compris qu'il vaut mieux se dépêcher. Rapide et efficace. Orso réapparaît dans l'entrée en à peine 10 minutes. Il va pour prendre l'ascenseur mais je l'attrape et lui dit qu'il est préférable de prendre les escaliers. Nous montons dans ma voiture. Aïko est toujours là, surveillant les alentours. Nous voilà repartis. Nous remontons une grande rue, je vois bien qu'Orso regarde le revolver, un peu inquiet.

-As-tu eu des nouvelles des autres?

-Galen est chez sa mère. Enfin il y était encore avant-hier.

Très bien, avec un peu de chance, nous serions déjà un petit groupe avant la nuit. Il ne nous resterais plus qu'a trouver un lieu sûr pour dormir. Je regarde dans le rétroviseur. Ma cousine est toujours là. Je met mon clignotant pour qu'elle puisse suivre, et je tourne dans une petite ruelle. Je connais bien cette petite rue. Nous y passions régulièrement, il y a encore quelques semaines, lorsque nous sortions du lycée. Je coupe le contact et sors. Je pénètre dans le hall, Orso sur mes pas. Lorsque nous arrivons au bon étage, je m'arrête net. Des choses tombent et cassent. Des pas lourds et empressés. Je comprend que le vacarme provient de chez Galen quand Angie, son petit chat, est passé prestement dans le couloir. J'ai sorti mon arme de ma poche. D'une main moite et tremblante. L'index sur la gâchette. Orso ne sait pas quoi faire. Je jette un dernier coup d'œil à la porte d'entrée. Je lui souffle:

-Reste là.

J'entre. Personne dans l'entrée.

-... Es- tu sûre de toi?

Un blanc. Je ne connais pas cette voix grave et rauque.

-"Si tu ne te joins pas à nous. Tu ne me laisse pas le choix.

CLICK. On vient de charger une arme. Il faut que j'agisse, que j'entre. MAINTENANT.

-On a toujours le choix!

L'homme se retourne. Tout va très vite. Il pointe son flingue sur moi. Il cri, pose sa main sur son torse, bascule et tombe. J'ai tiré. J'ai tué cet homme. Galen est là, à m'observer. Il attend que mes émotions explosent. Mais je ne me laisserai pas submerger. Orso entre précipitamment. Un marteau à la main. Je me demande si il aurait eu le courage de l'utiliser. Il observe le corps sans vie de l'agresseur. Son visage se radoucit lorsqu'il comprend que nous ne sommes pas blessés.

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