Je me réveille vers 07:00 comme tous les matins. Seuls Aïko et Callum sont déjà sortis de leur couchette, d'ailleurs ils doivent être en cuisine pour nous confectionner un petit déjeuné. Je pousse ma couverture, m'étire pendant cinq bonnes minutes, attrape ma serviette de toilette descend jusqu'au rez de chaussé, et me dirige vers les douches artisanales situées dans un coin de la cour
En prenant ma douche, je repense a la soirée d'hier. Lorsque nous étions tous réunis autour des flammes et de quelques gourmandises
Gallen m'a réveillée "doucement" en tirant sur des mèches de mes cheveux qui cachaient mon visage. Orso faisait rire Hanoy en lui contant je ne sais quelle histoire.
Non mais je vous jure il perd pas de temps celui là...
Et c'est pile à cet instant, que Callum a plongé la tête la première dans un de ses profonds délires que bien heureusement lui seul connait.
Comment dire... il proposait tout bonnement de mettre le feu au lycée pour effacer nos traces et de vagabonder dans les rues... mauvais délire camarade...
Ne souhaitant pas que le malaise instauré par son intervention ne s'éternise, nous avons éteins le feu et nous sommes remontés nous coucher.
Quelle idée folle de perdre notre confort sans y avoir été poussé... Ce serait du suicide...Je noue un t-shirt autour de mes cheveux humides, enfile mes vêtements et rejoins Aïko et Callum au réfectoire.
"-C'est le dernier paquet de pâtes Aileen. On devrait aller fouiner en ville pour trouver de nouveaux trucs à se mettre sous la dent."
Gallen et Callum, un sac quasiment vide vissé au dos, quittent le lycée à mes côtés. Nous passons devant ma petite citadine, que nous n'allions bien entendu pas emprunter aujourd'hui. Nous serions bien plus efficaces à pieds. Nous descends cette petite rue discrète que nous avons emprunté es centaines de fois. En tournant à gauche au carrefour, nous passons devant ce vieux café, nous y étions des habitués. Nous y voilà, la petite supérette, autrement dit notre lieu de rendez-vous lorsque nous séchions un cours. La vitrine est brisée, pourtant les rayons alimentaires ne semblent pas avoir été dévalisés. Gallen ouvre son sac et y fourre des paquets de gâteaux. Je le laisse dans son rayon, tant dis que Callum se dirige vers le rayon de pâtes. Je récupère quelques boîtes de conserve: haricots verts, maïs... , deux paquets de sucre, des briquets et deux trois petites bouteilles d'alcool. Un bon alcool fort peut toujours aider à soigner une plaie. Mais étrange, le rayon est quasiment vide. Gallen me rejoins dans ce rayon, me tape sur l'épaule, attrape trois bouteille d'eau et m'en tend une.
De retour en 216, je m'allonge sur mon tapis, la tête appuyée contre mon sac, les yeux rivés au plafond. Pourquoi des personnes connaissant la même précarité que nous se serviraient-elles principalement dans le rayon de spiritueux... Une image jailli dans mon esprit et m'apporte ma réponse... Parce que ce sont des jeunes. Des jeunes que plus rien n'arrête et que seul le pouvoir et la luxure intéresse... Mes idées les plus noires seraient-elles bien malheureusement fondées... Y'aurait-il un gang dans notre ville...
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2028
Science FictionUn virus a contaminé les adultes du monde entier, et les a décimés en à peine un mois. Plus aucune loi. Plus aucun gouvernement. Plus aucune sécurité. L'Anarchie totale... Des clans se sont formés, Aileen, à peine 17 ans, dirige l'un d'entre eux...