La femme d'Hades

Chapitre 3

* Hades en média *

- Zeus ! Zeus ! gueulais-je en frappant contre le portail menant à l'Olympes.

Je serrais de plus en plus fort le poignet de la jeune fille qui avait le regard dans le vide. C'est impossible que j'ai une femme ! Moi une femme ? De l'amour ? Foutaise ! Mensonges ! Calomnies !

Le portail doré finit par s'ouvrir en un énorme bruit métallique et je m'empressais d'entrer, je gravis les marches jusqu'au palais de Zeus, mon cher frère.

- Zeus ! continuais-je de gueuler.

- Oui, oui, je suis là, qu'est-ce qu'il y a ? demanda une voix sur ma gauche.

Je me tournais et fis face à mon frère.

- Qu'est-ce que c'est cette histoire d'échange de sang ?

Il plissa légèrement les yeux avant de soupirer et de se pencher par-dessus mon épaule.

- Vous avez fait l'échange de sang ? demanda-t-il à la jeune fille.

Elle hocha la tête dans un sourire narquois.

- Tu es irrécupérable, Aya. Je t'avais pourtant prévenu de ne pas t'aventurer sur ce chemin là.

- J'irais jusqu'au bout, je suis prête à tout. Tout.

- Aya est ta femme. me répondit-il enfin.

- Mais... et Perséphone ?

- Je croyais que tu ne l'aimais plus. dit-il nonchalamment.

- Oui mais elle je ne la connaît même pas !

- Pourtant vous avez fait l'échange de sang.

Je n'allais tout de même pas dire à mon frère que c'est parce que je voulais coucher avec elle !

- Et apparemment vous avez même fait plus... continua-t-il en faisant allusion à la tenue de... Aya ?

Ah ben non, pas besoin de lui dire ; il le sait déjà.

Je sentais la rage monter en moi, je me transforma alors en roi et attrapa le bras de la gamine avant de retourner aux enfers, dans ma chambre.

- Tu veux être ma femme ? Bien, tu vas être ma femme. Ne sors pas de cette chambre ou je te fais exploser la cervelle et je te jure que je suis capable de le faire, femme ou non.

Elle hocha la tête rapidement et dans un dernier espoir de lucidité je lui claquais les fesses avant de l'enfermer dans la chambre. Je bouillonnais de rage. Comment étais-ce possible ? Rrrr ! La pute ! Il fallait absolument que je me calme ou alors j'allais faire un massacre, je me rendis donc dans l'Erèbe et entra dans le palais des Songes. L'Erèbe est une petite région du Tartare où les âmes des humains se rendent lorsqu'ils dorment. Je me coucha sur le sol et me laissa m'imprégner des souvenirs et des rêves humains. Ca me relaxait toujours, ici je pouvais rêver ou bien me dire que ma vie n'est pas si triste au final... Ca faisait longtemps que je n'étais pas venu, c'est comme mon jardin secret.

Au bout de plusieurs heures à somnoler je me levais, c'est pas tout mais je dois quand même diriger les enfers, moi ! Je partis voir Cerbère avant de remonter sur mon trône et de réfléchir. Je me résolu à finalement enfermer cette folle dans la chambre pour toujours, je ne lui ai rien demandé moi ! Elle me servira de vide-couille de temps en temps et basta ! Puis dès que j'en aurait l'occasion je la dégouterais de moi, au point qu'elle s'enfuira. Je soupirais et me retransforma en forme humaine.

Pourtant une question resta en suspens dans ma tête : Zeus et Aya se connaissaient-ils ?

Et si oui, pourquoi ?

- Maître, votre repas est prêt.

- Bien, j'arrive.

Je resta là encore une demi-heure à réfléchir et penser en regardant ces êtres souffrir. Au final je soupira avant de remonter dans ma chambre. La petite était là et elle dormait. Je la réveille ? Je la réveille pas ? Oh, au pire osef d'elle ! Au moment où j'allais sortir j'entendis sa petite voix.

- Je t'aime, Hades.

Je resta planté là, pendant au moins cinq minutes avant de me retourner, croyant avoir rêvé. Elle me regardait de ses petits yeux.

- Tu es folle...

Elle fit une petite moue avant de se retourner pour que je ne la vois plus. Je crois que je l'avais blaisée, et bizarrement, un sentiment de culpabilité prit possession de moi, jusqu'à que j'entende un sanglot. Oui, cette fille est bien folle. Comment peut elle m'aimer alors qu'elle ne me connaît pas ? Comment peut elle m'aimer alors que je suis Hades ? Comment peut elle m'aimer tout court, en fait ? Je me gratta la nuque.

- Euh... Le repas est servi.

- D'accord. répondit-elle simplement.

Pourtant elle ne bougea pas, même pas pour se retourner.

- Tu viens ?

- Non merci, je n'ai pas faim.

Je soupirais lourdement et commençais à m'approcher d'elle. Déjà que j'essayais d'être gentil, mais si en plus faut que je la force, elle va voir. Sentant ma présence elle sauta hors du lit.

- Ok, ok, c'est bon, je viens. capitula-t-elle.

Elle avait peur. Elle avait peur de moi. Je souris narquoisement à cette idée.

- Comme ça ? Hors de question, tu vas me faire honte.

Elle se regarda avant de fixer ses yeux dans les miens, me défiant du regard. Malheureusement pour elle, elle abandonna vite cette idée quand je m'étais approché d'elle pour lui faire comprendre que j'étais sérieux.

- D'accord, mais avec quoi ?

Je soupira avant de lui ramener un jogging, un tee-shirt et un sweat à moi.