Chapitre 27

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Hades...

Bon, je ne sais pas vraiment trop par où commencer, alors je pense que je vais tout t'avouer, alors tu m'excuseras si cette lettre n'est pas bien écrite, apparemment ce n'est pas pour ça que j'est été conçue, tu vois le genre ? Tu remercieras Perséphone...

Bref, je ne suis pas là pour faire des remords mais pour tout t'expliquer, alors je vais tout simplement le faire. Théoriquement je n'ai pas 16 ans, mais 4. Bon, tu l'auras deviné, hein, je ne suis pas humaine, je suis juste... une chose. La chose de Poséidon. J'étais censée lui faire un enfant, puisque Amphitrite et lui, ne s'aimant pas réellement, ne peuvent pas faire d'enfant. Quelle ironie ça a été quand on a appris que moi, la mère porteuse, ne pouvais pas avoir de sentiments ! Poséidon n'a pas cherché à m'aimer, il m'a délaisser. Pourtant je suis sa femme parfaite, du moins j'étais censée l'être... Il n'a pas essayé de me connaître. En réalité je peux avoir des enfants. Oui, je peux aimer. Mais pour avoir un enfant, il faut que celui-ci soit le fruit d'un amour sincère et partagé. Tu comprendras donc que je ne pouvais pas avoir d'enfant avec Poséidon puisqu'il ne m'aimait pas, pourtant je voulais un enfant, plus que tout au monde... Alors je me suis renseignée, et toi, Poséidon et Zeus avez le même sang. Je peux donc, normalement, tomber enceinte de vous aussi ! Alors je me suis rapprochée de Zeus qui a vite compris me petit ménage... Il ne me restait plus qu'une chance, je ne devais pas la rater. Quand j'ai appris que tu aimais Perséphone mais que tu couchais un peu à gauche à droite avant de (re)tuer tes proies, j'y ai vu une possibilité. Mais comment faire en sorte que tu ne me tue pas ? Il fallait qu'on soit liés, tout autant que je suis liée avec Poséidon.

Tout se passait bien, tu semblais avoir des sentiments pour moi... Mais rien, pas moi. J'ai essayé, j'ai redoublé d'efforts, mais toujours pas, et j'y ai cru, j'ai eu les signes d'une grossesse, mais je n'étais que malade... Non, je n'étais pas enceinte. Et maintenant que Perséphone est là, tu n'as plus de yeux que pour elle... Je n'existe plus, et je n'aurais jamais d'enfant. Tant pis, ma raison de vivre est perdue, ma mort est proche... Je ne comprend pas, je devrais pourtant être ta femme parfaite à toi aussi !

Tu sais, j'espère que je ne t'ai pas blessé... Si je voulais tant avoir un enfant c'était juste pour pouvoir lui donner l'amour que jamais je n'aurais reçu de parents, puisque je n'en ai pas... D'ailleurs tu peux oublier toute l'histoire à propos de mes soit disant parents, si je m'appelle Aya c'est juste car Poséidon aime beaucoup la langue arabe, et que moi je pouvais lui apporter l'enfant dont il rêvait tant... J'étais un miracle.

Ne change surtout pas à cause de moi, tu es un homme fabuleux, sache-le.

Je te souhaite une belle et longue vie avec Perséphone, essaye de la comprendre, de te rapprocher d'elle, tu découvriras peut-être un cœur sous tout ce maquillage... Après tout, qui ne tente rien n'a rien... Non ?

On ne se reverra peut-être jamais, mais je n'aime pas les au revoir, alors à bientôt.

PS : Si tu ne comprends pas, alors n'oublies jamais que les mots et les paroles ne valent jamais la puissance des actes.

Aya.

La femme d'HadesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant