Chapitre 22

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Après un petit moment torride avec Perséphone nous étions maintenant étendus sur le lit, collés l'un à l'autre. Et même si je sais que je suis en train de commettre la plus grosse connerie, je ne peux m'en empêcher, si non je sais que je vais le regretter. Ca fait très longtemps que je refoule mes sentiments envers Perséphone, et ils ressortent juste au moment où j'aimerais qu'ils n'aient jamais existés. Je soupire et m'extirpe du lit pour aller discuter avec Aya. Elle ne peut tout simplement pas rester ici, Perséphone pèterais un câble et me quitterais, et ça c'est juste inimaginable ! Malheureusement, avant de la trouver je surprend une conversation douteuse entre elle et Louise...

- Louise, est-ce que tu sais pourquoi, quand Perséphone m'approche, mon cœur me brûle ? Et puis quand elle parle où qu'elle approche d'Hades la douleur que je ressens augmente ?

Alors, quand elle avait mal au cœur hier, elle ne mentait pas ? Je fronce les sourcils et tend l'oreille pour mieux entendre.

- Je ne sais pas. Vous savez, madame est la déesse de la mort, et amour et mort ne font pas bon ménage... Je vous conseille juste d'assurer vos arrière pour ne pas finir comme madame.

Qu'est-ce qu'elle insinue, là ?!

- Vous êtes une femme géniale Louise, mais je vous ai déjà dit de me tutoyer !

Les deux femmes rigolent, et tout à coup je ne suis plus sûr de vouloir qu'elle parte. Elle arrive même à faire rire Louise alors que je ne l'avais jamais vu rire auparavant ! Je repars le plus discrètement possible et hère dans les couloirs de ma demeure jusqu'aux enfers. Aujourd'hui je n'ai pas envie de travailler, je suis dans la lune. L'arrivée de Perséphone a foutue la merde. Dans mes couples. Dans ma pute de vie. Dans ma tête. Je pense qu'il n'y a rien d'autre à ajouter.

Je vais voir Cerbère et lui raconte tout, comme s'il pourrait m'aider. En fait j'ai juste besoin d'en parler, d'extérioriser... Il couine dès que je parle de Perséphone. Il ne l'a jamais aimée à vrai dire, enfin moralement je veux dire parce que si non, physiquement, personne ne peut nier qu'elle est très belle. Et bonne. Quand j'étais plus jeune je n'étais attiré que par ça, son corps, puis au final je me suis attaché à sa stupidité et son mauvais caractère de dominante. J'aimais ça, les femmes avec du caractère et du répondant, pas celles qui se laissent faire. A croire que j'ai changé...

Je gratouille Simplet derrière l'oreille. Oui, je sais, je fais pitié d'avoir donné un nom à chacune des têtes de Cerbère, mais en plus de 20 siècles on s'ennuie ! Simplet c'est celui que j'aime le plus, il est vraiment couillon mais gentil, enfin, face aux gens qu'il connaît... Mais là je divague, tout ça pour dire que je m'ennuie beaucoup car en fait je ne fais que superviser mes esclaves, si non je ne sers à rien. Souvent je me demande "pourquoi moi ?", "pourquoi pas un autre ?". Beaucoup s'imaginent certainement que c'est génial d'être un dieu, d'être immortel, alors oui, certes, ça peut l'être, mais pas quand tu es le dieu des enfers ! J'aime la douleur, le sang et l'horreur que les gens subissent, mais ils n'ont pas tous mérité ça, et puis qui suis-je, moi, pour leur infliger ça ? Personne, juste une âme entre des millier d'autres. C'est tout. Rien de plus.

La femme d'HadesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant