Chapitre 20

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Cette nuit j'ai très mal dormi, c'est comme si ma conscience avait joué un concert de rock dans ma tête toute la nuit. Finalement j'abandonne l'idée de dormir et me retourne pour dire bonjour à Aya, malgré mon énervement contre elle, un peu comme une excuse quoi. J'étend donc mon bras pour l'attirer vers moi mais le drap est froid. Je soupire avant de me renfrogner sur moi-même et de caler un oreiller sur ma tête. Là, je suis pratiquement sûr à 100% que je vais être de mauvaise humeur toute la journée.

Au bout de cinq minutes je m'extirpe finalement du lit pour rejoindre la salle de bain. Hé bien sûr, comme le monde entier a décidé de me faire chier aujourd'hui, la porte est fermée ! A moins avis Aya doit y être... Je déverrouille la porte en un claquement de doigts et entre. La petite est effectivement là, endormie dans la douche au sol, complétement trempée et congelée. Je m'approche d'elle et la soulève le plus délicatement possible pour la coucher dans le lit. Elle bouge un peu avant de m'agripper le bras pour m'attirer vers elle. Je soupire et m'étale à côté d'elle sur le lit pour étreindre son petit corps nu de mes grands bras. Je cala ma tête dans son cou pour respirer son odeur si délicate.

Et c'est là que je me dis que finalement, c'est peut-être elle le bon choix.

C'est peut-être elle que j'attend depuis toujours, celle qui pourra illuminer ma vie et la rendre meilleure chaque jour.

Ou plutôt, que c'est elle.

Un petit sourire niait s'étale sur mon visage quand je pense à ce que pourrait être mon avenir avec elle. Inconsciemment je la serre encore plus quand je la sens bouger. Elle essaye de retirer mes bras de sa taille, les yeux toujours clos, avant d'abandonner et de se retourner vers moi, calant elle aussi sa tête dans mon cou. Petit à petit sa respiration redevient régulière jusqu'à me chatouiller légèrement la nuque, puis je fais de même et me rendors.

On me secoue. Faites que cette personne s'arrête si elle ne veut pas que je l'étripe sur place. J'attends. Bon, alors là ça va barder.

- Quoi ?! je hurle.

- Hades ! Il est presque onze heures ! Tu vas être en retard ! s'écrie une petite voix que je reconnais bien.

J'attrape ses petits poignets et la pousse vers moi pour l'étreindre, un petit sourire moqueur sur les lèvres et les yeux fermés. Alors comme ça elle s'inquiète pour moi ? C'est mignon je trouve... Perséphone n'a jamais eu ce genre d'attention envers moi. Je l'embrasse sur la joue, enfin je crois que c'était sa joue, et ricane.

- Qu'est-ce qui te fais rire ? demande-t-elle d'une voix boudeuse.

J'ouvre lentement les yeux et un rand sourire vient s'étaler sur mon visage quand je voix sa moue boudeuse. Je caresse lentement sa joue avant d'écarter les quelques mèches qui retombent sur son visage.

- Toi. Tu es si mignonne.

Sa petite moue se déforme et elle se mord les joues pour ne pas sourire, la rendant ainsi encore plus craquante. Et c'est ce visage que je veux voir chaque matin, j'en suis sûr. J'enfouis alors mon visage dans son cou pour démarrer un suçon. La peau douce d'Aya glisse entre mes dents sous ma langue, et les muscles de son cou se tendent et se détendent à chaque fois que sa bouche s'ouvre pour un nouveau cri silencieux. Ses petites mains s'agrippent fiévreusement à moi et ses ongles pénètrent sauvagement la peau de mon dos. Petit à petit ma bouche descend sur son buste tandis que nos jambes s'emmêlent. Le petit goût sucré de la peau et son odeur délicieuse enivrent tous mes sens. Quand ces premiers gémissements viennent rejoindre le son de ma bouche elle glisse ses doigts dans mes cheveux. Je m'empare de l'un de ses seins et commence à mordiller l'autre. Quand je sens qu'elle est dans le bain je descend ma bouche en lui léchant sensuellement le ventre, mais avant que je n'arrive à son sexe elle me stoppe.

Je fronce les sourcils ne comprenant pas pourquoi elle ne veut pas aller plus loin. Depuis qu'on l'a fait la première fois elle m'évite, je pense que je lui ai fait mal, ou un truc du genre et qu'elle ne veut pas m'en parler, ce qui expliquerait pourquoi elle avait pleuré juste après qu'on l'ai fait. Sous mon regard elle détourne la tête.

- Aya... Qu'est-ce qui ne va pas, ma chérie ?

- Je... je ne peux pas, Hades, je ne peux plus. hésite-t-elle.

- Mais de quoi tu parles bordel ? demandais-je sèchement.

- Le mieux serait que je parte, comme tu le voulais...

- Mais je ne le veux plus ! je m'empresse de dire, même si ça me fait peur.

- Bien sûr que si, tu veux qu'elle parte. dit une voix calme et arrogante dans mon dos.

La femme d'HadesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant