La femme d'Hades

Chapitre 12

*** Merci de lire la petite note importante à la fin ***

Ou bien alors son organisme n'a tout simplement pas accepté la chair humaine quelle a mangé l'autre jour ou bien elle a mangé quelque chose d'avarier, je ne sais pas... Et même si j'ai du mal à l'avouer, j'espère franchement qu'elle n'a rien de très grave...

Je finis par me coucher en déposant une poubelle à son pied de lit, au cas où elle aurait une envie de vomir pendant la nuit... Bien que je ne l'espérais vraiment pas. Je refermais alors mes gros bras sur son petit corps avant de ranger mes ailes pour dormir dans une position plus agréable et de poser mon menton sur le sien en espérant ne pas trop la réchauffer car elle avait tout de même pris un peu de température.

Le lendemain, je fus réveillé par des petites caresses sur ma joue ainsi que des paroles douces. La petite profitais du fait que je sois encore un peu endormi pour me déposer de chastes baiser sur le bras. J'avoue que c'était un réveil génial, j'adorerais avoir un réveil tout en douceur chaque matin, je me souviens qu'avec Perséphone ce n'était plus du tout ça, déjà je ne me couchais qu'une fois sur deux avec elle puisque qu'elle quémandait les charmes de tous les hommes et même de certaines femmes sur son passage puis quand je me réveillais, si nous avions dormi ensemble, elle était souvent déjà levée depuis longtemps. Au fond, je crois que c'est juste une crise de l'affirmation de la personnalité ou d'immortalité à moins qu'elle ne soit tout simplement une pute... Je pencherais plutôt vers la dernière solution, sans vouloir être méprisant à son égard.

- A quoi penses-tu ?

La petite voix d'Aya me ramena sur Terre, enfin, façon de parler, car l'expression "sous Terre" serait plus appropriée.

- A toi, d'ailleurs ça va mieux ? mentis-je en lui embrassant le coin des lèvres.

- Heum... Pas trop... Ca doit être... la chaleur des enfers qui me font cet effet... rien de grave je suppose.

Elle semblait gênée, je n'ai pas trop compris pourquoi mais j'avoue que je n'y ai pas trop fait attention aussi...

- Tu viens prendre une douche avec moi ? lui demandais-je.

- J'en ai déjà pris une... désolé...

Je lui fis un faible sourire accompagné d'un clin d'œil pour lui faire comprendre que ce n'était pas grave avant de lui laisser un chaste baiser sur ses lèvres et de me lever pour ensuite me diriger vers la salle de bain. Je pris une petite douche froide pour m'aider à me réveiller puis me séchais et m'habillais avant de rejoindre ma douce pour le petit-déjeuner.

Cette fois-ci j'avais catégoriquement refusé que ce 'John' passe la journée avec elle, je crois que j'ai ressentis un peu de jalousie quand je l'ai vue en train de parler de sexe assise sur lui, mais bon, ça doit être normal et en rapport avec l'échange de sang je suppose... C'est vrai que ça me faisait un pinçon au cœur de devoir l'enfermer comme une bête mais il était hors de question que je la promène avec moi toute la journée où qu'elle puisse se balader dans ma maison dès qu'elle en a envie. Je n'aime pas qu'on touche à mes affaires, c'est tout. Et puis je n'ai pas à me justifier de toute façon ! Enfin bon, peu importe, je lui ai quand même promis que je la ferais manger ce midi puisque ce n'était pas le cas les autres jours.

Et je vous avoue que depuis que j'avais commencé à faire mon devoir ce matin, je n'arrêtais pas d'y penser, j'avais hâte comme on pourrait dire. Pourtant, je n'avais absolument pas faim, en réalité nous n'avions jamais faim, mais je me forçais tout de même le soir à manger un peu pour être plus humanisé. Bien sûr nous pouvons manger autant que nous le voulons, mais c'est vrai qu'en général, à l'époque des offrandes, nous préférions que ce qui nous soit offert soit des biens précieux aux personnes, comme par exemple des souvenirs. Il ne faut pas oublier que nous sommes des dieux et que nous pouvons avoir ce que nous voulons donc on était plus favorables aux gens qui nous faisaient don de biens importants à leur yeux, car oui, nous avons un cœur.

Une fois arrivée l'heure du déjeuner je m'empressa donc de rejoindre notre chambre. Des que je l'ouvris une petite furie me sauta dessus avant de m'enlacer en rigolant. Je ris à mon tour avant de me lever et de l'embrasser, une fois le baiser elle partit en courant et en rigolant dans le couloir, moi à ses trousses. C'était con, certes, mais je rigolais aussi.

Quand je l'eu rattrapée je la plaqua contre le mur pour l'embrasser avant de faire glisser mes mains sur ses hanches. Puis nous partîmes dans un fou rire et je l'a fit tourner dans les airs, et, au moment où j'allais l'embrasser à nouveau elle s'enfuit en courant et en rigolant encore plus fort, la petite coquine ! Je m'élançais alors à sa poursuite, le sourire aux lèvres. J'étais heureux, tout simplement. Je ne pensais plus à rien ! La petite coquine avait décidé de se cacher dans l'une des nombreuses chambres alors je dus ouvrir plusieurs portes avant de la trouver, là, le regard fixant le lit.

Et sur le lit, les restes de chair en train de se décomposer de l'une de mes victimes. Quand elle se tourna vers moi, ce fut encore pire, c'était une douche froide. Elle tremblait et son regard signifiait tout, et en particularité la terreur, la tristesse et la colère.

Et oui, j'étais un monstre, elle n'aurait jamais du l'oublier.

***

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