Chapitre 19

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* Louise, la bonne, en média *

Le soir, je me précipite dans la chambre et entre en trombe, surprenant Aya les mains sur le cœur, accroupie par terre en train de pleurer, Louise la soutient affolée ne sachant pas quoi faire. J'accours jusqu'à elle et la prend dans mes bras, puisque je ne vois pas ce que je pourrais faire d'autres. Après plusieurs secondes j'efface ces larmes et colle nos fronts pour sceller nos lèvres dans un baiser. Petit à petit Aya se détend et ma bonne se recule pour nous laisser un peu d'intimité.

Finalement, je crois que je commence à m'attacher à cette petite, et ça, c'est pas bon, pas bon du tout. Il faut que je prenne mes distances pour la larguer et faire en sorte qu'elle se barre. Déjà que Perséphone ne m'aime pas, mais si en plus je deviens polygame, elle ne reviendra mienne, et j'avoue, j'ai du mal à concevoir ça. Je n'aime pas Perséphone, du moins je ne l'aime plus, mais c'est ma femme, elle fait partit de moi, de mon passé, de mon présent et de mon futur, et je ne voudrais changer ça pour rien au monde.

Une fois le baiser finit et Aya calmée je m'écarte un peu pour mieux l'étreindre.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Je sens mon souffle se répercuter sur son visage, et elle aussi puisqu'elle rougit et tourne la tête vers ma bonne.

- Louise, merci pour tout, vous pouvez nous laisser ?

- Oui, bien sûr... mh... madame...

- Aya. Je t'ai dit de m'appeler Aya. la reprend-elle en souriant.

La femme me jette un coup d'œil avant de baisser la tête et d'acquiescer rapidement puis de sortir de la chambre.

- Alors ? je demande.

- J'ai mal.

- C'est-à-dire ?

- Heum... Un sort. Ou un de vos truc de dieux, là... Quelqu'un me fait mal au cœur.

C'est un message caché ou ça se passe comment ? Nan mais sérieusement, je l'apprécie mais c'est pas pour autant qu'elle doit se prendre pour le centre du monde ! Les dieux et déesses ont bien d'autres choses à faire que de faire ce genre de choses ! C'est vraiment gamin ce mensonge... Bon, au moins c'est une bonne excuse pour s'engueuler, devenir distant et la faire partir. Mais bien sûr ça va forcément foirer, comme chaque idée que j'ai eu depuis qu'elle est là...

- Ecoute, je pensais que la soirée d'hier t'avais plus, mais si tu veux qu'on passe plus de temps ensemble tu n'as qu'à me le dire.

- Je suis sérieuse Hades ! Si non tu l'expliques comment ce qui vient de se passer ? se défend-elle.

Mouai... L'histoire lui est plutôt favorable... Bon, réfléchis, réfléchis, réfléchis ! Comment retourner la situation... Mais bien sûr ! L'excuse de la petite amie jalouse !

- Hé bien si ça se trouve tu as tout manigancé pour que j'y crois et tu as obligé Louise à participer à ta scénette ridicule !

- Hades ! Est-ce que tu te rend compte de ce que tu prétend ? Je ne suis pas assez fourbe pour ça !

- Pourtant tu m'as obligé à devenir ton mari sans mon avis ! m'énervais-je.

- Même ! Jamais Louis aurait accepté ! Elle t'aime trop pour ça ! Tu es comme un fils pour elle ! contrattaque-t-elle.

Ha bon ? Je ne savais pas... Pourtant elle n'a jamais tenté aucune familiarité avec moi et a toujours été singulière, n'essayant pas de faire la conversation... C'est vrai que cette petite dame est très gentille et a toujours été là pour moi dans les moments compliqués, mais de là à la considérer comme ma mère, je ne sais pas...

Voyant mon manque de réaction Aya lève les mains en l'air avant de se retourner vers la salle de bain. Mon regard dérive sur son postérieur et je me doute qu'encore une fois j'ai tout foiré. En vrai je suis perdu. Perséphone, ma femme de toujours ? Aya, une simple humaine avec qui j'ai été lié de force ? Je ne sais pas, en fait mon cerveau me crie de trucider cette gamine pour vivre ma vie en paix avec Perséphone alors que mon cœur me murmure de tenter une relation avec Aya et d'oublier Perséphone, comme elle l'a fait il y a longtemps.

Je soupire et me renfrogne tandis qu'elle s'enferme pour être seule et fait couler l'eau. Je relève la couverture du lit et me glisse dessous avant de coller un oreiller à ma tête pour ne plus entendre les légers sanglots d'Aya filtrés par la porte par dessus le bruissement des gouttes d'eau tombant sur la vitre de la douche, et je dois me concentrer pour ne pas l'entendre tellement se bruit m'est horrible. Je ne peux rien faire de toutes façons, du moins je n'ai pas envie de le faire. Je crois...

***

Hey mes poussins ! Je voulais vous dire qu'entre hier et aujourd'hui, La femme d'Hades a eu plus de 1K de vue, ce qui est juste énorme ! Enfin voilà, c'est juste gé-nial ! Bisous et merci !

La femme d'HadesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant