Chapitre 9

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Plus un son de me parvint. Je ne sentais pas les personnes qui me bousculaient, n'entendais pas plus les ordres qu'on me donnaient. Seul un de mes sens persistait encore.

Je ne pu détacher les yeux de ce que je voyais. Un ange.

Un homme était par terre, torse-nu, plein de sang. Il avait une musculature impressionnante, et une taille bien supérieur à la normal. Le visage tourné vers le sol, je ne voyait rien. Mais je devinai qu'il était mort d'une balle dans la tête, étant donné qu'il y avait un énorme trou juste au-dessus de sa nuque. Ses cheveux brun mi-long étaient imprégnés de sang, ainsi que son dos, et le pantalon qui couvrait le reste de son corps. Mais ce ne fus pas ce qui me marqua le plus.

D'immenses ailes bleu roi s'étendaient autours de son corps. Les ailes prenaient racines dans son dos, au niveau des omoplates, et s'étiraient de chaque côté dans une marre sombre de plume resplendissante. Les ailes reposaient contre le sol, mais personne n'osa marcher dessus. C'était tellement beau...

En regardant de plus près, je remarqué que la pointe des ailes étaient noir, ou bleu marine, et que leurs naissances étaient légèrement plus clairs. Un léger dégradé courrait le long des ailes.

Oui, cette être était la plus belle chose que je n'avais jamais vu.

Et il transpirait la mort. Le sang, l'horreur. Son corps et ses ailes étaient criblés de balle, sa peau semblait pâlir à vu d'œil, et il était tellement immobile que j'aurait pu le prendre pour une statue.

Soudain, ma paralysie n'eu plus d'effet, et je m'avançai en courant vers le cadavre. Étrangement, personne ne me retins. Je m'agenouillai devant le corps, et, les mains tremblantes, caressait doucement ses nombreuses plumes. Je ne savais plus ce que je faisait, j'étais tout simplement incapable de réfléchir.

Une des plumes se décrocha sous ma paume.

Elle tomba au sol, et me sorti brusquement de ma transe. Je la pris dans ma main, et me relevais d'un seul mouvement avant de me retourner et de courir. Je voulais m'éloigner de ce corps. Je n'avais encore jamais vu un mort. Et cette vision me terrorisa.

-Lydia!

Je ne me retournai pas, n'entendis même pas vraiment la personne qui m'appelait.

-Lydia! Arrête de courir!

Je senti quelqu'un bloquer mon poignet. Je ne prit même pas la peine de me débattre. Ma tête cogna contre le torse de celui qui m'avait couru après.

Il me lâcha, sûrement surpris, puis passa un bras autour de moi, et une main dans mes cheveux. Je me contentai de pleurer, laissant s'échapper toutes les émotions trop forte que je ressentais. Contre lui - même si sur le moment je ne pris pas attention à qui "il" était - je me senti en sécurité.

-Ce n'est rien, me rassura-t-il.

Et le charme fus rompu. Weather. J'aurai reconnu sa voix entre milles.

Je me dégagé d'un seul mouvement, la plume toujours dans la paume de ma main. De peur de l'abîmer, je la glissait doucement dans ma queue de cheval. Il fronça les sourcils.

-Tu devrais enlever ça. Ta tenue n'est plus réglementaire si tu et quelque chose dans tes cheveux, me prévint-il.

-Et un ange tué en plein milieu d'un couloir, c'est réglementaire? Rétorquai-je malgré la petite voix dans ma tête qui me soufflait d'obéir et de me taire.

Ouais, et bien je n'avais jamais était doué pour obéir, et ça n'allait pas changer.

Il plissa les yeux, puis retira lui même la plume.

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