L'été qui m'a changé

De père en fils

Une semaine. C'était le temps qu'il me restait avant le concours national. Deux semaines. C'était le temps qu'il restait avant le début du collège. Mais c'était aussi le temps qu'il me restait pour choisir ce que je faisais. Est-ce que je restait avec Julien? Ou je retournais à la maison? Je ne savais plus quoi faire. Je sais! J'avais décidé de rester avec Julien, mais je n'en suis plus si sure. Non pas que je doutais de notre relation! À moins que... En fait, oui. J'ai peur. Peur qu'il me laisse. Peur qu'il m'oublie. Peur qu'il regrette. Peur qu'il ne veuille plus de moi, peur qu'il se lasse. Quand je lui ai expliquer ça, il était surpris. Puis, il a froncé les sourcils et m'a dit qu'il ne me quitterai pour rien au monde. C'est fout ce que je l'aime ce gars! Il est trop adorable. Nous étions dans son coin secret, vous savez, la vallée? Nous étions là. Maintenant, je suis dans le manège avec Nina, et je me pratique pour le concours. Une semaine! Juste une semaine! Le temps passe beaucoup trop vite. C'est comme un rêve que l'on revit en deuxième vitesse.

-C'est bien Camille! Tu peux ramener Vasco au pas, dit Nina.

Je fis ce qu'elle me dis et descendit.

-Alors? dis-je.

-C'était bien, mais tu as tendance à relâcher les rênes quand tu sautes.

-D'accord, je vais faire attention, dis-je.

-Bon! Je meurs de faim! Que dirais-tu qu'on aille au restaurant?

-Ok, je brosse Vasco et je vais prendre une douche, dis-je.

-Non, laisse je vais brosser Vasco, toi vas te préparer, dit-elle. Et fais-toi belle!

-D'accord, dis-je.

Je monta et prit une bonne douche chaude, puis me sécha les cheveux, pour finalement les mettre en une tresse française plutôt chic. Je choisi une robe bordeaux et mis des talons noirs. Je me maquilla avec du mascara et un trait d'eye liner. J'espère que j'étais assez chic comme ça, étant habituellement du genre jean/t-shirt. Je descendis et fut surprise de voir ma grand-mère habillée en robe, m'attendant au bas des escaliers.

-Où est-ce qu'on va mangé? demandais-je.

-À un souper multi-club. Tous les clubs équestres des environs y vont. C'est un moyen de faire connaissance avec les autres cavaliers et cavalières.

-Cool! dis-je.

On embarqua dans sa voiture, et après une trentaine de minutes, on arriva dans un parc où il y avait des lumières suspendues, des bancs et... Beaucoup de personnes. Certains étaient sur la piste de danse improvisée, tandis que d'autres étaient près d'un buffet. À travers la foule, je vis Julien et quand je me retourna pour dire à Nina que j'allais le rejoindre, elle était déjà partie. Julien me vis et me fis signe. Je m'avanca vers lui à travers la foule et il me pris dans ses bras.

-Tu veux qu'on aille plus loin, cria-t'il par dessus la musique.

J'hocha la tête et il me prit par la main. On marcha jusqu'à ce que la musique sois de moins en moins forte. On se retrouva près de la plage, sur le sable qui était encore chaud. La soleil se coucha sur la mer et le regarda descendre dans l'eau. Maintenant qu'il faisait noir, je me mis à avoir froid et à grelotter. Julien me passa son veston, mais commença lui aussi à grelotter.

-Je vais chercher une veste, tu m'attends? dit-il.

-Oui.

Il partit et je m'allongea sur le sable. J'avais du sable partout déjà, alors autant en profiter! Je ferma les yeux et quelques minutes plus tard, j'entendis des pas dans le sable.

-Déjà revenu, dis-je.

Julien ne me répondis pas, alors je me retourna. C'est à ce moment que je compris pourquoi il ne m'avait pas répondu. Ce n'était pas Julien, mais un homme avec un sourire inquiétant.

***PDV JULIEN***

Je revenais vers l'endroit où j'avais amener Camille quelques instants plus tôt. Mais quand je la vis, elle n'était plus seule. Elle était avec un autre homme qui l'embrassait à pleine bouche. Il lui tenait les mains. Je m'avanca vers lui.

-Hey toi! criais-je.

Il se retourna et souris malicieusement. Je lui envoya mon poing dans la face et comme un con, il rigola. Je vais lui faire ravaler son rire, pensais-je en lui mettant des coups. Il cracha par terre du sang et me regarda en souriant.

-Je savais que tu étais comme ton père, dit-il en s'en allant.

Je m'avanca pour lui refaire le portrait encore une fois, mais Camille m'arrêta.

-Julien arrête je t'en prie!

Son ton étais sec, dur et froid, mais ça paraissait qu'elle avait peur. Peur de moi. Je me retourna vers elle. Elle s'était levée et avait les poings serrés. Le reflet de la lune me permettait de voir qu'elle avait pleuré. Je m'avança vers elle pour la prendre dans mes bras, mais elle se tassa et retourna en direction de la fête. Alors que je restais là, planté à la regarder s'en aller sans rien faire, sans rien dire...

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