PDV JULIEN
Je ramassa la veste qui trainait par terre. Putain, je l'ai laissé partir. Je grogna de frustration. Je monta dans ma voiture et dormis dans mon appartement, loin de tout le monde. Loin d'elle. Quand je me réveilla le matin, ma décision était prise. Je devais la quitter. La laisser en dehors de tout ça. Je ne savais pas ce que mon "père" voulait, ni ce que je devais faire, mais l'éloigner des conflits pourrait être la meilleure solution. Oui. C'est ça. Je devais m'éloigner d'elle. Ne plus y penser. Oublier. Juste oublier...
PDV CAMILLE
On sonna à la porte. Surement les sushis que Nina avait commandé. Elle n'avait rien dit quand j'étais venue la voir sous le choc à la fête. Elle n'avait rien dit quand j'avais commencé à pleurer. Elle m'avait réconforter. Elle ne m'avait pas demander de comptes. Pas poser de questions. Et c'était mieux ainsi. Elle avait resté avec moi tout l'avant-midi, mais était partie donner ses cours de l'après-midi. Et elle m'avait commander des sushis. Mais évidemment, ce n'était pas le livreur, mais Julien. Un Julien les cheveux en bataille, les poings en sang, et des cernes sous les yeux. Et encore plus beau que d'habitude. Mais je garda la tête froide et le regarda dans les yeux. Il baissa le regard.
-Avant tout je veux que tu saches que je t'aime, et qu'il n'en sera jamais autrement, commenca Julien. L'homme d'hier soir, c'était mon père. Comme tu le sais, il était supposé aller en prison, mais il avait gardé une importante somme d'argent cachée, alors il a pu payer sa caution. Je ne sais pas ce qu'il veut, mais il n'a jamais été très net. Je dois savoir ce qu'il veut, et je crois que pour le moment, il vaudrait mieux pour nous de... Prendre une pause. Il me cherche, il veut me ruiner, et ruiner ma vie comme il l'a fait avec la sienne, alors avant qu'il soit trop tard, il releva les yeux à se moment, je crois qu'il serait mieux que l'on se sépare.
J'étais mélangée. Triste, confuse, abasourdie, en colère et surtout amoureuse. Amoureuse de ce gars qui me laissait tomber, alors qu'il en avait jurer le contraire.
-Je comprends, finis-je par dire après un moment de silence.
Le silence était lourd et pesant. Pas comme un de ces silences où on ne sait pas quelle réaction adoptée après une blague plate. Non, un silence lourd, qui pesait sur chaque centimètres de nos corps, de nos coeurs, de sa décision. De notre décision.
-Heum... Au revoir, dit-il en tournant les talons.
C'est à ce moment que je réalisais qu'il partait.
-Julien attends! dis-je en me précipitant dehors.
Il se retourna et plaqua ses lèvres contre les miennes. Notre baiser était rempli d'émotions. Le désir et la trisitesse en faisaient parti. Il mit fin à notre baiser et se décolla.
-Adieu Camille.
Il se retourna et partit vers sa voiture. Puis, sans un regard, il partit. Loin de tout le monde. Loin de moi. Mes larmes coulèrent sans que je ne puisse les retenir. Je ne chercha même pas à les essuyer. Pleurer était peut-être un signe de faiblesse, pour moi, pleurer me permettait de passer à autre chose et de tourner la page. J'entra dans ma chambre et me laissa tomber sur mon lit. Et sans m'en rendre compte, je tomba dans un sommeil profond.
Quand je me réveilla, quelques heures plus tard, la nuit était tombée. Finalement, je n'avais pas mangé, et c'est pourquoi j'avais autant faim. Je descendis et vis les sushis sur la table. Bon. J'ai trouvé mon repas. Je mangea en deuxième vitesse et mis mon habit d'équitation. Je devais passer à autre chose, et présentement, l'équitation et les chevaux allaient me servir d'échapatoire. Je brossa Vasco et le monta dans le manège. Je fis quelques exercices techniques, changements de direction, barres au sol, changement de main, etc. et enchaina avec des barres plus hautes. On sauta le mur avec perfection, mais je fis tomber une barre au double. Deux heures plus tard, je rentra Vasco et resta avec lui dans son box, à le flatter et lui raconter des moments de vie. Il semblait m'écouter, parfois, alors que d'autre fois, il mangeait son foin en ne me prêtant aucune attention.
Je ne sais pas combien d'heures s'étaient écoulées, mais je rentra et me coucha. Par contre, je n'eus même pas le temps de m'endormir pour de vrai, que je repensais à Julien et à ce qu'il m'avait dit. Je pris donc des couvertures et alla dormir avec Vasco, qui ne semblait pas trop comprendre la raison de ma venue à cette heure. Je me coucha sur une botte de paille propre qui trainait dans le fond de son box. Puis, avant même d'avoir mis ma tête sur le foin, je m'endormis à côté de Vasco. Mon Vasco, celui qui ne m'abandonnera jamais. Parce qu'avec un cheval, on trouve le bonheur, et il ne peut jamais nous décevoir...
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PROCHAIN CHAPITRE À 310 VOTES. MERCI ;)
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L'été qui m'a changé
RomanceComme toute les adolescentes de son âge, Camille a un mère, un copain et un meilleure amie. Mais toute sa vie s'écroulera lors de la mort de sa mère, parce qu'elle sera obligée d'aller vivre chez une grand-mère éloignée. Sa vie recommença peu à peu...