Je balance mes cheveux blond en arrière avant d'y passer la vielle brosse dont la couleur rouge, autrefois, est passé à un gris tamisé.
Je regarde une dernière fois par la fenêtre de ma petite chambre, où il y a juste l'espace de passer entre les deux lits sur lequel, moi et Katia dormons depuis notre arrivée dans l'établissement St Arianne, un orphelinat de jeunes filles.
Le gong retentit a travers les murs qui m'emprisonne et m'empêche de voir le véritable monde. C'est vrai, ici, nous n'avons pas le droit de sortir à l'air libre, sauf pour de rare occasion de pique niques, de recueillements, de fêtes, où nous profitons du macadams de la cours arrière grillagé avec de si gros barreau qu'il nous faut nous y coller pour apercevoir l'extérieur.
Je me dépêche d'enfiler ma robe noire qui m'arrive aux genoux avant de sortir en trombe de ma chambre pour suivre le flux des autres orphelines qui se dirigent vers le hall où, comme le veut le Dimanche ainsi que le règlement, les tâches quotidiennes nous serons attribuées.
Nous nous rangeons tous en ligne en prêtes à entendre notre prénom, qui parait déformer dans la bouche de notre directrice.
La voilà qui arrive, droite, le menton levé en signe de supériorité, ses jambes interminables sont caché derrière une jupe droite, en tube, verte.Ses petits yeux bruns nous dévisagent toutes un instant, puis elle ouvre doucement sa bouche dont les lèvres gercées par le temps sont recouverte d'une couche de couleur violette, et lit la liste qu'elle tient de ses mains squelettique.
- Fiona Lepez ?
Une main se lève parmi nous.
- Couture !
- Safia Pesano ? - Tu lavera les vitres...
Encore une autre, alors que Fiona se dirige déjà vers les sous-sols froid dans lequel se trouve l'atelier de couture. Pourquoi « couture » ? Car lorsque nos robes se déchire ou s'abîme, hors de question de nous en commander une autre ! Je passe la main sur les coutures de ma robe, il m'est déjà arrivé de déchirer plusieurs fois le tissus pendant des tâches...
- Marion Gane ? - Balais dans le réfectoire et la cuisine...
Plusieurs autres noms sont appelé, certain que j'ai retenus, d'autre qui me semble nouveau, et certain dont je ne suis même pas sûre d'avoir bien compris. Lorsque tout à coup :
- Cassy... ah oui, tu n'as pas de nom... me rabâche-t-elle en plissant les yeux sur sa feuille. Vaisselle.
Je lui jette un regard noir, pendant plusieurs secondes, nos yeux se fusillent. C'est une provocation qui pourrait me coûter cher. Mais depuis mes deux ans, j'ai appris tout d'abord à la connaître, à chercher une mère en elle, puis à la détester comme celle qui aurait pût m'abandonner devant la porte de cette établissement, ce 12 Janvier 2000... Tout en traînant des pieds, je prends le couloir de gauche, le plus étroit, qui mène aux plonges. J'entre dans la salle, si humide que j'ai du mal à respirer et contemple la pile d'assiettes sales et les nombreux couverts plongés dans l'eau chaude savonneuse. Sommes-nous si nombreuse ?
J'attrape une assiette et une éponge pour commencer à frotter la crasse lorsque :
- Cassy ! Sifle une voix qui me fait sursauter.
Je me tourne et cherche des yeux celle qui vient de m'appeler mais ; personne. Je retourne à ma corvée lorsque de nouveau ;
- Cassevase ?
Il n'y a qu'une personne qui m'appelle comme ça dans tout St Arianne ; Katia. Je chuchote alors son nom en la cherchant discrètement du regard, car des surveillantes passent régulièrement devant les portes pour vérifier notre travail.
- J'suis en dessous ! S'exclame-t-elle.
J'ouvre avec appréhension l'armoire qui se trouve en dessous des lavabos et y découvre Katia, pliée en quatre entre les tuyaux et les produits d'entretien. Je fronce les sourcils et lui envois ;
- Ne compte pas sur moi pour t'aider...
Elle sors difficilement de sa cachette puis fait craquer ses doigts longs et fins qu'elle passe ensuite dans ses cheveux bruns coupé au dessus des épaules. Cette coiffure fait d'elle une plus belle fille, plus propre et mieux soigné que nous toutes. Elle se les ait coupés elle même au prix d'une punition qu'elle n'oubliera pas de si tôt ; nettoyer toute la nuit les pièces les plus salle de tout l'établissement. Mais elle m'a déjà redis plusieurs fois « Je le referais... coiffée comme ça, j'ai presque l'impression d'être née avec de vrais parents... qui s'occuperaient de moi, comme leur propre fille. » Elle frotte sa robe qu'elle a customisée il n'y a pas si longtemps, alors qu'elle avait fait exprès de la déchirer afin de pouvoir la rapiécer le jour où elle serait de tâche « couture ». En effet, un tissus blanc enroule sa taille, de la dentelle couvre le bas de sa robe ainsi que les manches... Katia est une fille qui aime se faire belle jusqu'au bout de ses longs ongles qu'elle lime avec une pierre ramassée lors de notre dernière sortie.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Lui demandais-je en continuant de frotter inlassablement la même assiette.
- J'ai décider que aujourd'hui, je n'allais pas me salir les mains en faisant la vaisselle ou je ne sais qu'elle autre corvée...
- Mais Katia ! Ils vont voir que tu manque à l'appelle.
Elle lève le doigt pour répliquer puis le rabaisse de suite.
- Pas faux...
- Ne compte pas sur moi pour te rapporte du pain ce soir...
Elle penche la tête sur le côté et fait mine d'être triste. J'esquisse un sourire lorsque soudainement ;
- KATIA ERVEWIN !!! Hurle une voix aiguë a en faire grincer les dents, dans le couloir.
- Quoi ? S'exclame Katia incrédule, Comment elle a su que j'étais ici ? C'est une voyante je te dis !
Je soupire en déposant l'assiette ultra propre sur le rebord du lavabo alors que la directrice, attrape brusquement le bras droit de Katia qui reste neutre face à sa la rage folle, ce qui rend la scène plutôt ridicule. Ses petits yeux perçants croisent les miens un instant puis elle prononce, sans vraiment croire à ses mots ;
- Merci d'avoir pris cette petite sauvageonne sur le fait, Mademoiselle... heu... Cassy... je verrais si je peux vous récompenser... enfin plus tard lorsque, j'aurais du temps !
Elle fait volte face en emportant Katia qui me jette un dernier clin d'œil avant de disparaître dans le coude du couloir. Cette fille m'épatera toujours...
Ce soir, lorsque je suis revenue dans ma chambre pour enfin profiter d'un instant de tranquillité après cette journée interminable entre les bulles de savons et la crasse des assiettes, Katia manquait encore. Est-ce parce que la directrice la retient dans son bureau ? Ou alors, c'est-elle fait punir pour être aussi têtue ? Ce que je redoute le plus, c'est qu'elle est tentée une escapade de nuit dans la court arrière du bâtiment pour trouver un moyen de s'échapper... elle m'en avait déjà parler... et Katia est une fille qui aime aller au bout de ses projets.
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Bon alors, je dois quelques explications à tous ceux qui suivent l'histoire depuis mon premier compte @Juju1617 ... ca a été très compliqué pour moi de continuer cette histoire qui est la toute première que j'ai écrite.. mais mon compte a "bugé" et m'a effacé toutes mes histoires en cours d'écriture... j'ai ensuite ouvert un autre compte, mais j'ai été un peu noyée dans toutes les histoires que j'écrivais en même temps... mais maintenant j'ai un compte fixe et je compte terminée cette histoire! :) J'espère que les petits changement que j'ai fais ne vous dérangerons pas dans la lecture ;) je vais faire un chapitre spéciale (je pense) où je ferais le point sur les personnages (quel était leur ancien nom et puis un petit résumé de leur histoire... vous verrez bien) N'hésitez pas à faire passer le mot et j'espère vraaaaiiiiiment que ce chapitre va vous plaire... et toute l'histoire entière t'en qu'a faire x)
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La légende de Diamant
FantasyVivre 14 ans dans un orphelinat sans voir le jour, rêver d'un monde parfait et en découvrir le cœur dans une famille dont l'histoire reste mystérieuse... Cassy, découvre enfin ce dont son amie est si effrayé... ce que redoute certain et admire tant...