Chapitre 6

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- Quelle heure il est ?
- Il est bientôt 19h mon Commandant.
- Il se fout de la gueule de qui celui-ci ? Qu'est-ce qu'il fout ? Où il est cet enfoiré ?
- Je ne sais...
- Trouvez le.
- Mais...
- Il a le portable, géolocalisez-moi ce pauvre type.
- Bien mon Commandant. Fit l'homme tout en effectuant un genre de salut militaire, il sortit un pc d'une des deux mallettes posées sur la seule table de la pièce et commença ses recherches.
Quelques minutes plus tard la voix rauque de son supérieur se fit à nouveau entendre.

- Où en sont les recherches ?
- J'ai besoin de plus de temps je...

Un coup de feu déchira le silence de la salle aussitôt suivit par un bruit sourd lorsque le cadavre du jeune homme heurta le sol. Il n'y eut aucune réaction de la part des autres hommes, tous connaissaient le tempérament de leur commandant et savaient qu'il n'avait pas la moindre patience. Du bout de son pied le commandant poussa le cadavre encore chaud pour dégager l'espace devant le PC.
- Toi, dit-il en se tournant vers l'un des hommes les plus proches de lui, cherche-moi cette enflure. Vite.

Aussitôt l'homme se mit au travail, croisant les doigts pour que le réseau fonctionne.
- Je l'ai ! Dit-il au bout de quelques petits instant, soulagé de ne pas avoir à subir le même sort que son collègue. Mais sa joie disparue aussi vite qu'elle était apparue et cela n'échappa pas à son supérieur.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Je l'ai trouvé mais...
- Mais ?
- Le portable est ici mon Commandant, dans le bâtiment.
Le jeune homme déglutit en voyant son boss se crisper.
- Deux solutions... soit ce con ignore ce qu'est un sous-sol, soit...FOUILLEZ-MOI CE PUTAIN DE BÂTIMENT ET RAMENEZ LE MOI, hurla-t-il à plein poumons.
- Bien Monsieur.

Tous les hommes à l'exception des trois plus costauds et de celui au PC quittèrent le sous-sol du bâtiment afin de rechercher Gunter.

- On va jouer un à jeu...dit le commandant concentré sur l'écran du PC qui affichait un point rouge clignotant sur l'emplacement exacte du bâtiment où ils se trouvaient. Officier ?
- Oui mon Commandant ?
- Faîtes-moi sonner ce putain de téléphone, ne le lâchez pas.
- Bien mon Commandant.
L'homme se mit aussitôt au boulot sous le regard réjouit de son boss.

Quarts étages au-dessus, Arina et James arpentaient les couloirs de l'immense bâtiment à la recherche d'un accès au sous-sol.
- Pourquoi tu souris ? Demanda James en lui jetant un regard de biais.
- Si cet accord à lieu ici et maintenant comme prévu, je serai débarrassée de toi dans un jour. Son sourire s'agrandit alors que Barnes perdait le sien à vitesse grand V prenant la tête de leur petit groupe.
- Il est quelle heure ? Demanda Arina au bout de quelques instants de silence gênant.
- 19h... On est légèrement en retard, accélère.
- Je fais ce que je peux, tu fais deux fois ma taille, c'est normal que j'aille moins vite, dit-elle en usant de toute sa vitesse pour le rattraper et le doubler, en plus je doute que ce genre de personne soient à l'heure à leurs rendez-vous, sans parler du fait qu'on est pas attendu.
James hocha la tête en baissant les yeux, son regard se fixa sur Arina.
- A propos de ça, tu vas devoir rester un peu en retrait si on veut que ça marche.
Arina n'aimait pas trop l'idée, faire croire que le soldat de l'hiver était revenu au bercail...
Sans même s'en être rendue compte, elle avait ralenti jusqu'à ce qu'il la rattrape.
- Tu crois qu'ils vont y croire ?
- J'espère on n'a pas vraiment d'autre choix. Ils te reconnaîtront très probablement si tu viens avec moi. On ne peut pas prendre ce risque.
Arina leva les yeux vers lui.

-Alors maintenant tu ne veux pas me perdre ? Je croyais que j'étais qu'une "gamine inutile."
- Je n'ai jamais dit ça... pas mot pour mot en tout cas, et moi je m'en fiche de te perdre. Mais si je rentre sans toi, Fury va me tuer.
Arina ne pût s'empêcher de sourire.
- Et s'ils se rendent compte que tu n'es pas revenu à l'Hydra ?
- Dans ce cas... on trouvera une solution.

Arina's VictoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant