Chapitre 30.

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POV Abby.

-Tu penses pas qu'on devrait faire quelque chose ? demanda mon petit-ami.

-Toi je sais pas, mais moi je dois aller bosser, dis-je en lui embrassant la joue. Profites-en pour parler avec elle, vous vous connaissez pas si bien que ça.

Il sourit tristement. Ça fait trois jours que Lexi est enfermée dans sa chambre, et elle refuse de sortir. On a aucune idée de ce qui s'est passé, mais elle est rentrée d'une soirée au petit matin -dans un putain de sale état- et elle a claqué la porte de sa chambre si fort que Matthew a laissé tomber son bol par terre.

Depuis, elle doit shlinger sa mère, putain.

M'enfin.

-Allez mon coeur, bosse bien... souffla-t-il, une mine défaite au visage.

-Bébé... Tu sais bien que j'ai pas le ch-

-Oui, coupa-t-il, je sais. Je t'aime.

-Je t'aime aussi, souriais-je.

Je pris mon sac de rechange et sortis de l'appartement, le cerveau en bouillie. Rien que de m'imaginer ce qui m'attends encore ce soir, ça me donne envie de gerber. Les sifflements des pervers, les billets qui volent sur scène, l'odeur immonde des gros porcs ne pouvant pas attendre d'être seuls pour se faire plaisir, mais par dessus tout, putain d'merde, c'est Cameron.

Le patron, le connard qui a abusé de moi tellement de fois que je ne saurais les compter. C'est vrai que ça s'est arrêté depuis quelques temps. Mais j'lui donne pas une semaine, avant qu'il ne s'en prenne encore à moi.

Matthew...

Il ne sait rien, et ne connaîtra jamais rien.

Je me rendis compte après un certain temps que j'étais arrivée, alors je sortis de la voiture en prenant soin de la verrouiller, avant de tourner les talons.

-Hé poulette ! cria une voix à ma droite.

Je montrais mon doigt d'honneur sans même prendre la peine de regarder de qui il s'agissait et entrais dans le club.

Directement, la chaleur et l'odeur de sueur s'immisça sur tout mon corps. Je couru dans les vestiaires, pour éviter qu'un connard ne m'aborde, et me changeai en prenant tout mon temps. Il y avait quelques collègues avec moi, fumant ou buvant avant de remonter sur scène. Je lâchais mes longs cheveux blonds, pris une grande inspiration, et sortis des vestiaires en prenant la direction de la scène.

À peine un pied posé dehors que j'aperçus la tête d'œuf de Cameron, qui m'a retenu par le bras en voyant que je l'évitais.

-Lâche-moi, j't'en supplie, dis-je en pleurant presque.

-He he, calme-toi ma belle blonde. Je suis plus le même, tu l'as bien vu non ?

J'haussais les épaules en soupirant.

Quelle imbécile je fais, à supplier un homme comme ça.

Il s'approcha de mon oreille délicatement et me chuchota :

-Je l'aime. J'aime Lexi.

Ma bouche s'ouvrit, choquée d'entendre de telles paroles de la bouche du grand Cameron Dallas, l'homme sans coeur qui traîte les femmes comme des vulgaires poupées.

-Je veux que ça marche entre elle et moi. Alors tous ce qui s'est passé entre nous, ma jolie, restera entre nous, dit-il sévèrement.

-C'était déjà ce que je faisais, lâchais-je en me détachant de lui.

-Parfait. Va danser maintenant.

Je grognais en montant les escaliers pour aller sur scène et c'est à ce moment précis que je décidais de tout oublier -mes problèmes, le fait que je déteste être ici, Cameron- et de danser. De me lâcher, de vivre ma profession comme je la vivais quand Matt était encore là, de repenser à la raison pour laquelle j'ai accepté ce job.

La danse.

POV Lexi.

-Il ne devrait pas t'en vouloir pour ça, Lexi. Ce n'est pas de ta faute.

-Mais je m'en fou bordel de merde ! Il a pas à me reprocher ça. Même si je m'en souvenais, qu'est-ce-que ça aurait fait, hein ?! Lui, ne s'est absolument pas gêné pour baiser cette tepu de Madison quand on était déjà ensemble. Tu te rends compte, il a arrêté de se foutre de ma gueule y a à peine deux semaines !

Je soufflais un bon coup avant de sourire.

-J'suis désolée de crier comme une malade, riais-je. Parle-moi un peu de toi, pour changer.

-Euhm... Je m'appelle Matthew-

-Des trucs que je sais pas, patate.

On rigola ensemble, et je pris un des coussins sur mon lit pour caler mon dos contre la tête de lit, et il fit de même.

-Raconte tout à tata.

-J'ai un passé difficile, que je regrette d'avoir vécu, mais pas totalement. Sans ça, j'aurais pas connu la femme de ma vie.

-Aaaannw c'est trop mignon, Matthew. T'es pas obligé d'en parler si tu veux pas.

Il me sourit et je lui souris en retour.

-T'es un mec bien. Abby a de la chance de t'avoir.

Oh.

C'que je viens de dire portait vraiment à confusion.

-Enfin, c'est pas c'que j'voulais dire-

Je fus coupée par ses lèvres contre les miennes.

Bordel de couilles.

Olalalalalala, c'est la mierdaaa dans Pizza Sliiiice. Aaand n'oubliez pas de cliquer sur l'étoile, plz.

PS : J'suis en vacances putain.

Pizza slice. [c.d]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant