10. Dis oui, mon chéri.

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 Depuis l'incident du Nouvel An, Julien s'était renfermé sur lui même. Il ne parlait presque plus, et dormait très peu. Léo s'inquiétait, mais il ne le disait jamais par simple peur de le rendre plus mal. Pour ce qui était des colocataires, ils avaient du mal à parler de toute cette histoire à Julien. Ils voyaient que Léo était mal à cause de ça, et souvent ils essayaient d'en parler au blond, mais celui-ci affirmait à chaque fois qu'il allait bien.

Julien était actuellement tout seul chez lui. Dans son ancien appartement. Il y venait à chaque fois qu'il se sentait mal, et qu'il avait besoin d'évacuer. Évacuer l'angoisse, les pleurs, les cris.

- Stupide vie. Pourquoi moi ? Encore ? Je ne suis pourtant pas faible ! Aller Julien remet toi ! T'es fort ! Va lui péter la figure à ce gars. Il t'a fait mal pendant 4 ans, mais maintenant tu as grandis, et tu as mûri. Je deviens faible à cause de lui. Léo ne me reconnait pas ! Ni mes potes ! Ni personne ! En tant normal je serais aller le voir, je l'aurais pris par la gorge et je lui aurais péter la gueule. Mais justement ! Je PEUX PAS ! Tout simplement parce que c'est LUI. Pourquoi j'ai peur de ce mec ? Sérieusement ? Bon, certes il a mon âge, et certes il fait 12 cm de plus. Mais merde quoi ! J'ai pas peur de lui ! Bon en fait si...Peut être que si je demande à quelqu'un de m'aider... Non Julien, non ! C'est ta vie ! Ton histoire ! Ton problème ! Ton ex ! Euh... ? Ouais bah oui, c'est mon ex. Mais merde, j'ai même pas son numéro pour pouvoir lui donner un possible rendez-vous. Enfin, un faux rendez-vous.

Le brun se leva et pris un gros annuaire. C'était "les pages jaunes". Il se mit à feuilleter pour trouver le numéro de ce fameux garçon. Ce fameux ex. Quand il l'eut trouvé, il prit son téléphone et composa le numéro. Il appuya sur "appeler" et ça sonna.

-Allo ?

Julien se mit à trembler en entendant la voix de son ex petit-ami.

- Allo ? C'est qui ? Pourquoi vous m'appelez ?
- A-Allo...

La voix du brun était cassée.

- Julien ?

Siphano tremblait comme un fou.

- Julien c'est toi ?
- Ou-Oui...

S'était-il mit en danger ?

- Julien ! Je suis content que tu m'appelles.
- Alexandre je...

Le brun voulait raccrocher. Mais il fallait qu'il soit fort.

- Oui ? Tu peux tout me demander tu sais.
- Je... Je veux un rendez-vous.
- Avec moi ?
- Oui..

Le silence se fit entendre un court instant.

- D'accord, je veux bien. Chez moi ?

Julien prit peur. Il savait ce qu'il l'attendait s'il retournait chez lui.

- Non ! Dans un café.. Je préfère...
- Aucun problème.

Ils se fixaient une date, qui n'était d'autre que le lendemain soir, puis raccrochaient.

Julien se demandait s'il devait annoncer ce rendez-vous à ses amis. Cela ne leur plairait absolument pas. Ils l'interdiraient d'y aller, alors que le brun veut vraiment affronter son ex-copain. Il était temps d'en finir avec tout ça. Alexandre ne devait plus détruire la vie de Julien. Le brun était décidé à aller lui parler et mettre fin à tout cela.

Le soir du rendez-vous.

Juliens s'était habillé d'un simple pull avec un jean et des chaussures banales. Après tout, ce n'était pas un rendez-vous amoureux. Il allait juste mettre les choses au clair avec Alexandre. Cet homme devait s'éloigner de sa vie. Le brun avait prévu de le menacer d'appeler la police s'il continuait à le suivre. Ectalite retournerait en prison, et Siphano se sentirait une nouvelle fois libre.

Il était parti à pied, faisait croire à Léo qu'il avait un dîner avec ses parents. Le blond n'avait posé aucune question, et cela était donc plus simple pour le brun. Cela faisait 10 minutes qu'il attendait Ectalite. Il était resté devant le petit café, et il commençait à avoir froid. Puis soudain, il sentit des mains passer autour de sa taille, et quelqu'un se coller à son dos. Il faillit pousser un cri mais une voix se fit entendre près de son oreille.

- Chut Julien, c'est moi.

Le brun l'eu reconnu directement.

- Tu m'as fais peur...
- Désolé.

Siphano se retourna et fut surpris. Ectalite était vêtu d'un costard cravate.

- Pourquoi tu es habillé comme ça ?
- Car je suis en rendez-vous avec le plus beau.
- Tu n'avais pas à t'habiller ainsi.
- Je veux être convenable pour mon homme.

Julien déglutit. Il voulait répondre mais l'autre l'empêcha.

- Aller on rentre dedans, j'ai faim moi !

Il lui prit le bras et l'emmena à l'intérieur. Ils prirent une table assez cachée, vers le fond du café. L'un en face de l'autre, Julien était très mal à l'aise alors qu'Alexandre sourait beaucoup.

- Tu es toujours aussi beau, Julien.

Le brun posa violemment ses mains sur la table, et fixa Ectalite d'un regard presque noir.

- Alexandre je veux en finir avec tout ça. J'en ai marre de vivre comme ça, je suis sûr que tu sais que cela me fait mal. Alors arrêtons...

Ectalite le coupa en attrapant ses mains.

- Moi aussi cela me fait mal, je sais que tu parle du fait d'être loin de moi. Nous nous aimons et nous sommes fait l'un pour l'autre.

Alexandre se leva, se mit à genoux à la droite de Julien, et ouvrit une boîte avec une bague en argent.

- Julien, l'homme que j'aime tant, veux-tu m'épouser ?

Tous les regards étaient posés sur eux. Le brun était figé, il n'arrivait plus à parler. Les yeux grands ouverts, remplis de larmes, il regarda une à une les personnes dans le café puis posa son regard sur Ectalite. Il paniquait encore plus quand il vit un sourire se dessiner sur le visage d'Alexandre. Celui-ci se releva et se pencha vers le brun pour rapprocher sa bouche de son oreille.

- Dis oui, mon chéri.


A suivre...


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Oui ceci s'appelle être sadique :3
Malgré mon retard, je vous sors un chapitre trop bien !  Oui car j'ai pris énormément de plaisir à écrire ce chapitre  (sachant que je l'écrivais sur des feuilles pendant les cours mdrr). Sérieux, quand j'écrivais je souriais bêtement, telle une vraie sadique :')

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