Chapitre XIX: Cédric Diggory

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-C'est dommage que Fleur ai du abandonner, fit remarquer Aurore.

-Après, si elle a eu des soucis, il vaut mieux abandonner que risquer réellement sa vie, contra Lorelaï.

-Je me demande où Cédric en est, marmonna Aurore. Ca commence à être long.

-Il doit être sûrement en train de danser avec Harry autour du trophée, railla Lorelaï.

-Pff, t'es pas drôle, je suis inquiète.

-Moi aussi Aurore, mais on ne peut rien faire de plus que d'attendre, alors au lieu de se morfondre, autant rire.

-J'essaie Lorelaï. Mais c'est vraiment long...

-Je sais ma belle.

Aurore attrapa la main de Fred, dépitée. Combien de temps allait-il encore être dans ce fichu labyrinthe ? Une heure et demie qu'ils étaient partis. Fleur était revenue en pleurant. Krum avait été aussitôt emmené à l'infirmerie. Ne restait que Cédric et Harry. En soi, Poudlard était déjà dans tous ses états, car Poudlard avait gagné. Mais qui, du Gryffondor ou du Poufsouffle, allait garder la gloire éternelle ? Aurore se rendit compte qu'au final elle se fichait de qui gagnait pourvu qu'ils reviennent tous les deux sain et sauf.

-Eh, princesse, détends-toi, Lorelaï a raison, susurra Fred.

Aurore posa sa tête sur son épaule, et Fred passa un bras autour de sa taille pour la serrer doucement contre lui. Il sentait son angoisse, et il n'avait même pas besoin de regarder ses cheveux d'un noir de geai pour comprendre. Il le sentait dans son corps, ce petit corps aux côtés du sien complètement dégingandé. Il sentit toutefois Aurore se détendre lorsqu'elle fut contre lui, et il en fut ravi.

-Heureusement que tu es là, chuchota Aurore à Fred. Je serais déjà malade de peur sans toi.

Fred s'apprêtait à répondre quand les tambours se mirent à frapper joyeusement. Aurore agrippa son bras en lui lançant un sourire radieux, et se mit sur la pointe des pieds pour mieux voir, avant d'avancer avec Lorelaï, Fred et George. Lorelaï hurlait de joie. Fred le sentait, ils vivaient un moment historique, et il n'allait pas l'oublier de sitôt.

Fleur Delacour se mit à hurler. Aurore se figea, la regardant. L'horreur se peignit sur le visage de Fleur, et Fred regarda en direction de Dumbledore une seconde à peine avant Aurore.

Une seconde pour comprendre ce qu'il se passait. Une seconde pour attraper Aurore dans ses bras. Une seconde pour la faire reculer. Une seconde pour qu'elle ne voie pas ce qu'il se passe.

La seconde suivante, Aurore se figea sur place. Elle regarda obstinément Harry, allongé sur quelqu'un. Harry qui pleurait. Elle cligna plusieurs fois des yeux, ne comprenant pas la scène. Harry qui pleurait. C'était nouveau. Harry ne pleurait jamais. Ce n'était pas normal. Aurore regarda Dumbledore, penché sur Harry. Elle vit le ministre de la magie en personne, Cornélius Fudge, qui hurlait à Dumbledore d'emmener le corps loin de la foule.

Le corps.

Harry était penché sur un corps, et ne voulait pas le lâcher. Et pour la première fois, Aurore, qui n'était plus qu'à quelques mètres à peine d'Harry, posa son regard une seconde de trop sur le corps.

Un corps habillé de jaune et de noir.

Aurore implosa en mille morceaux. La douleur fut si intense qu'elle lui coupa le souffle. Elle était lacérée de part en part, écartelée, écrasée sous le poids fulgurant de la douleur. Aurore tenta d'avancer, mais Fred la retenait difficilement. Aurore ouvrit la bouche pour hurler, mais aucun son ne sortit. Son visage, son beau visage, se déforma en quelques instants en un visage ravagé, ratatiné. Ses cheveux perdirent toute couleur. Fred sentait la peau d'Aurore se détendre, se rider sous ses bras, et il eut peur de la voir se décomposer encore plus. Mais il fallait qu'il la retienne. Elle ne cessait de vouloir avancer, et il savait pertinemment que ce n'était pas bon. Fred avait envie de vomir, mais il continua de bloquer Aurore contre lui. Aurore glissait dans la boue, déterminée à avancer.

Definitely yours Tome 1: Le tournoi des trois amitiésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant