Definitely yours Tome 1: Le tournoi des trois amitiés

Chapitre X: Les profondeurs du lac d'Aurore

Aurore enfonça son bonnet jaune et noir sur ses oreilles, l'air glacé lui giflant toutes les parties de son corps visibles- et il y en avait bien peu ! Elle remonta son écharpe de la même couleur que son bonnet sur son visage, si bien qu'on ne voyait plus que ses yeux. Elle avança dans le froid, le vent, près du lac noir, cherchant son amie Lorelaï dans la foule qui s'agglutinait autour d'elle. C'était le 24 février, et la tension était à son comble. Elle vit passer Harry Potter auprès de ce garçon, Neville Londubat, et elle sentit la vague de nerf qui devait englober à la fois le Survivant et à la fois son ami.

Cédric était déjà parti depuis une bonne heure, le stress étant trop intense il préférait se retirer avant d'hurler devant tout le monde.

Aurore aperçut le visage rond de son amie grâce à la grande perche de Serdaigle qui l'accompagnait. Elle fit des grands signes jusqu'à ce que l'un d'entre eux l'aperçoive. Jonas Pifrik donna un coup de coude à Lorelaï qui se retourna et fit un sourire chaleureux à son amie. Aurore se rapprocha un peu plus vite encore et attrapa le bras de Lorelaï.

-Vous êtes là depuis longtemps ?, demanda Aurore.

-Non pas tant que ça ! On attend les barques pour pouvoir accéder au lieu de la tâche. Ah bah, tiens voilà ! Jonas, sers à quelque chose et pousse tout le monde !

Jonas hocha la tête en souriant, et joua des épaules assez facilement pour que les filles puissent le suivre sous des regards agacés. Avec aisance, Jonas monta dans une barque, et aida galamment Lorelaï à y entrer également. Lorelaï se pâma et se mit à rougir franchement. Aurore avait très envie de rire. Lorsque Lorelaï fut enfin dans la barque, Jonas se retourna et tandis la main à Aurore, avec beaucoup moins de galanterie. Aurore s'apprêtait à lui prendre la main lorsque quelqu'un la bouscula et entra dans la barque avant elle. La barque vacilla dangereusement, et Jonas et Lorelaï se raccrochèrent comme ils purent, Lorelaï hurlant de rage, et Jonas laissant apparaître un cri plus féminin qu'il n'aurait fallu. Lorelaï le regarda, complètement sous le choc, avec beaucoup moins d'admiration. Aurore émit un juron.

-Mais merde quoi tu peux pas attendre une autre barque où y monter poliment espèce de petit con ?, siffla-t-elle.

-Oh dis donc, j'ai jamais entendu ce vocabulaire dans la bouche d'une princesse, que t'es-t'il arrivé ?

Aurore piqua un énorme fard. Elle n'avait pas reconnu l'intrus, mais maintenant qu'elle l'avait fait, elle s'en mordait les doigts. Elle tenta de se ressaisir et dit assez froidement :

-J'ai raison, tu le sais. Peu importe qui tu es où qui tu penses être Fred Weasley, tu fais la queue, comme tout le monde.

-Je ne peux même pas t'aider à monter dans cette barque alors ?, dit-il avec un sourire en coin. Oh, aller, tu ne vas pas changer de barque parce que j'y suis ? Qu'est-ce que tes amis vont penser de toi ?

Lorelaï et Jonas se regardèrent, visiblement d'accord avec Fred. Aurore leva les yeux au ciel.

-Je peux me débrouiller toute seule, ce n'est pas la peine de me tendre ta main.

Mais Fred continua de la tendre, toujours avec son sourire confiant, ce qui exaspéra (et ravit, quoi ? mais non, jamais) Aurore. Elle regarda très rapidement comment elle pouvait monter dans la barque sans aide, après tout, Jonas avait bien réussi, pourquoi pas elle ? Mais lorsqu'elle avança le pied, elle se sentit mal à l'aise. Elle regarda à la main de Fred, son sourire confiant. Elle soupira, s'en voulu vraiment et l'attrapa. Un sourire vainqueur s'agrandissait sur le visage de Fred, et Aurore sentit son cœur s'arrêter. Le rouge ne quittait pas ses joues.

La barque bascula un peu lorsqu'elle mit les deux pieds à l'intérieur, et Fred la rattrapa à la taille. Aurore avait subitement chaud, vraiment trop chaud, et elle aurait bien aimé se dégager de Fred, mais la barque était trop petite pour qu'elle s'en éloigne vraiment. Elle s'installa tant bien que mal, frissonnant, complètement collée contre Fred. Elle qui tentait de l'éviter, c'était gagné, elle avait bien réussi !