Chapitre XV: Les trois petits détectives

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-Vous me faites honte. Tous les deux.

Cédric et Aurore ne baissèrent pour autant pas la tête. Aurore avait les bras croisés et fulminait toujours, lançant des regards noirs à Jonas qui était assis à sa droite, des tâches de sang séchées sur le visage. Cédric était énervé contre Aurore, et contre cet idiot de Jonas. Il aurait pu la fermer, comme tout le monde, et aucun d'eux n'en seraient là. Seul Fred semblait dans son élément, souriant tranquillement à McGonagall qui semblait vouloir l'écorcher vif.

-Enlevez-moi ce stupide sourire de votre visage Monsieur Weasley, vous aggravez votre situation.

Fred s'exécuta, mais n'en semblait pas moins à l'aise.

Cédric, Aurore, Fred et Jonas s'étaient retrouvés dans le bureau du Professeur Chourave après que Lorelaï ait réagi et soit parti chercher de l'aide. Entre-temps, le nez de Jonas était toujours cassé, Fred avait distribué un bon nombre de coup de poings aux Serdaigle-tous à l'infirmerie, et Aurore avait arraché plus de cheveux qu'elle n'avait jamais fait sur elle-même. Cédric avait tenté de les séparer, mais s'était vu dans l'obligation de distribuer quelques poings pour ne pas s'en prendre lui-même. Au final, Aurore se retrouvait avec un coquard énorme sur l'œil droit, qui était presque fermé, Cédric avait la lèvre complètement fendu et enflée, Jonas se débrouillait comme il pouvait avec son nez dangereusement de travers, et Fred avait des griffures sur toute la joue gauche.

Aurore ne décolérait pas, malgré la présence du Professeur Flitwick, du Professeur Chourave et du Professeur McGonagall. Ses cheveux étaient devenus flamboyants, dépassant de bien loin le stade du roux, et elle tenait encore quelques cheveux de Serdaigle dans ses poings.

-Vous êtes Préfets, continua le Professeur Chourave à l'attention de Cédric et d'Aurore. Nous vous avons choisi pour votre sagesse et votre droiture. Et voilà que je vous retrouve dans une vulgaire bagarre ? Les Pouffsoufle ne règlent pas leur problème de cette manière-là, je croyais pourtant avoir été claire. Il y a d'autres façons de répondre.

-C'est Jonas qu'a commencé, grommela Cédric.

-Mais vous avez quel âge Monsieur Diggory ? S'exclama Chourave. Vous êtes majeurs ! Que Monsieur Pifrik vous provoque ou non vous n'avez pas à réagir de la sorte ! Et cela vaut aussi pour vous Miss Asalia ! Je ne comprends pas comment mes deux meilleurs élèves aient pu devenir aussi idiots ! Professeur Flitwick, je pense que vous pouvez disposer avec votre élève, c'est à vous de décider de ce qu'il convient de faire.

Le petit homme hocha la tête et avec un regard mauvais fit mine à Jonas de se lever et de le suivre. Aurore, Cédric et Fred le regardèrent, menaçants, jusqu'à ce qu'il sorte du bureau remplis de plantes.

-Bien, maintenant, lança sévèrement McGonagall. Monsieur Weasley, Veuillez m'expliquer pourquoi vous vous êtes retrouvés au milieu de cette querelle qui ne vous concernait pas !

-Ils frappaient Aurore ! S'exclama Fred, s'énervant brutalement. J'aurais dû les laisser faire selon vous ?

-Je crois que Miss Asalia se débrouillait bien toute seule, d'autant plus que vous auriez pu l'aider autrement que distribuer vous aussi des poings à tout va et de vous comporter comme un cochon !

-J'ai eu raison d'y aller et vous le savez !

-Votre chevalerie n'a d'égal que votre mépris pour les règles monsieur Weasley ! S'exclama McGonagall. Vous vous retrouverez en retenue tous les samedis soirs avec Monsieur Rusard, et ce, pendant trois semaines.

Fred ouvrit la bouche, et la referma, conscient que s'il disait quelque chose, ce serait pire. Il fusilla sa directrice de Maison du regard, qui ne cilla pas.

Definitely yours Tome 1: Le tournoi des trois amitiésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant