Aurore se réveilla tôt le matin de la rentrée. Elle se redressa dans son lit, et regarda sur sa droite. Lorelaï dormait encore. Aurore fit le moins de bruit possible, et attrapa sa montre à gousset en or-cadeau de sa sœur Marissa- pour regarder l'heure. 6H45. Aurore soupira devant son réveil beaucoup trop matinal à son goût, mais elle n'avait nullement envie de se rendormir. Elle souleva la couverture et fit le plus doucement possible pour ne réveiller personne. Elle attrapa son uniforme qui reposait dans la valise ouverte à côté de son lit. Aurore hésita à aller jusqu'à la salle de bain des préfets, puis se décida à prendre les douches de son dortoir. Sortir, aller jusqu'au cinquième étage ne l'enchantait guère. Elle sortit du dortoir et emprunta le couloir qui menait à la douche des sixièmes années. Elle se lava rapidement, et mit son uniforme. Elle lissa rapidement sa jupe avec sa main et remonta son collant avant de regarder dans le miroir sa coiffure. Elle fit la moue, voyant encore une fois que ses cheveux ne tenaient pas en place. Elle fit apparaître sa brosse restée dans sa valise d'un coup de baguette magique, et entreprit de brosser brutalement ses cheveux. Aujourd'hui, ils étaient d'un blond vénitien, vraiment clair. Elle releva ses cheveux ondulés, attrapa son nœud gris et le fit glisser entre ses doigts et ses cheveux pour obtenir une queue de cheval assez satisfaisante. Elle se regarda une dernière fois, plongeant son regard noisette dans son reflet, trouva son nez beaucoup trop petit par rapport à son visage, passa ses mains sur les tâches de rousseur de ses joues qui apparaissaient comme bon leur semblait (quand est-ce qu'elle allait réussir à les contrôler d'ailleurs ?) et se demanda si avec un peu de rouge à lèvre elle n'arriverait pas à donner un peu de couleur à son visage qu'elle trouvait beaucoup trop pâle.
Elle était néanmoins contente d'avoir de tels cheveux, bien qu'elle les avaient trouvé beaucoup trop problématiques dans le passé. Elle se regarda tristement dans le miroir, repensant au nombre de fois ou petite, elle faisait peur à ses petites sœurs, à ses parents, parce que dès qu'elle était en colère ou heureuse au plus haut point, ses cheveux changeaient de couleurs. Du brun le plus sombre au roux le plus flamboyant, elle ne contrôlait rien du tout. De même pour ses tâches de rousseur : plus elle stressait, plus elle en avait. Combien de fois ses parents avaient coupés ses cheveux si courts qu'on ne voyait plus la couleur, combien de fois ses joues avaient été parsemées de pansements parce que « elle était tombée encore dans les ronces, quelle casse-cou cette petite ! ». Et elle ne cessait de pleurer, ses cheveux repoussant férocement d'un triste blanc qui faisait hurler sa mère. Et puis un jour, elle avait décidé de ne plus rien dire. De ne rien ressentir. Elle s'était coupée du monde extérieur, et ses cheveux ne se transformaient plus. Jusqu'au jour où elle reçu cette lettre, ce petit papier avec un sceau qu'elle ne connaissait pas. Elle avait enfin compris. Une sorcière, elle était une sorcière ! Quel soulagement, elle n'était pas un monstre, elle allait retrouver dans cette école des tas de gens comme elle ! Après le premier choc, cela avait même réjouit ses parents. Leur fille serait enfin à sa place. Ils ne digéraient pas tout, c'était bien trop lourd à porter, mais leur fille allait aller dans un endroit qui la convenait, et qui, ils le voyaient, lui faisait du bien, et c'était ce qui comptait.
Mais son arrivée à Poudlard n'avait pas été aussi facile qu'elle ne leur avait fait croire. Elle avait décidé de révéler ses humeurs au grand jour, tout comme les autres sorciers. Et encore une fois, elle était la seule à se transformer. Elle se souviendrait toujours de ce moment où elle avait déboulé dans le bureau du professeure Chourave, près des serres, en larmes, des cheveux gris qui pendaient tristement sur son front, des tâches de rousseur qui avaient pour la première fois atteints son cou. Professeure Chourave l'avait regardé, peinée, avant de lui expliquer ce qu'elle était réellement. Une métamorphomage. Le nom avait sonné comme une insulte au départ. C'était très rare, elle était exceptionnelle. Et elle ne souhaitait pas l'être. Aurore était sortie du bureau, persuadée d'une seule chose : jamais elle n'utiliserait ce pouvoir. Et elle continuait, cinq ans après cette rencontre, de se fermer, de se créer une bulle pour que cela soit le moins visible possible. Bien évidemment que tout le monde était au courant-les nouvelles vont vite à Poudlard. Mais elle ne laissait aucun changement brutal passer.
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Definitely yours Tome 1: Le tournoi des trois amitiés
Fanfic"Je ne saurais pas dire depuis quand cela est arrivé. C'est arrivé, c'est tout. Et c'était comme une évidence. S'il lui arrivait malheur..." Tome 1 terminé ici! Si vous voulez suivre le tome 2, il faudra cliquer sur ce lien! https://www.w...