C H A P I T R E 7

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Arrivés à la porte du Terrier, Molly les accueillit en prenant Dominique dans ses bras. Voir ses petits-enfants était toujours réconfortant pour elle qui ne cessait de penser à son fils décédé 19 ans plus tôt. Son visage semblait fatigué mais, tout sourire qu'elle était, ça ne se voyait pas plus que ça. Ses cheveux étaient parsemés de blanc et gris. Son roux flamboyant avait disparu depuis longtemps.

« Je me demandais quand vous alliez arriver ! Charlie est déjà là ! »

Un homme à peine plus grand que sa mère vint à la porte pour accueillir Dominique et Arthur.

« Salut Dom' ! » dit-il, tout sourire lui aussi.

A ce moment-là, Dominique ne pensait plus à rien. La pierre, Salazar, tout avait disparu de ses pensées. Elle voulait seulement passer du temps avec son oncle Charlie, son oncle préféré, et ses grands-parents. Et son frère Louis. Elle aimait son petit frère mais elle aimait encore plus l'idée d'être seule avec lui, sans l'ombre de Victoire derrière elle.

« Charlie ! » S'exclama la jeune fille en prenant son oncle dans ses bras.

Elle avait pris l'habitude de l'appeler Charlie car son oncle n'aimait pas qu'on l'appelle « Oncle ». Pour lui, Dominique était une amie, qui appartenait à sa famille mais leur relation était tellement naturelle que ça lui faisait bizarre qu'elle l'appelle « Oncle ».

« Louis est dans sa chambre. Nous n'allons pas tarder à manger, il se fait tard... J'espère que votre voyage s'est bien passé » Continua Molly en jetant un regard entendu à son mari.

Dominique sut de suite ce que ce regard signifiait. En fait, Molly y pensait toujours. Arthur, étant un féru d'objets moldus et surtout friand de leur mécanisme, avait trafiqué leur Ford Anglia pour la faire voler. Seulement, Oncles Ron, George et Fred l'avait prise pour sauver Oncle Harry de sa famille moldue qui l'avait pour ainsi dire séquestré. En revenant, Molly les avait surpris et depuis, Arthur faisait très attention à respecter les règles, surtout concernant les voitures volantes.

« Oui, tout s'est bien passé, je t'assure ! » Répondit Arthur, se sentant légèrement coupable en se remémorant cet incident qui était allé jusqu'au ministère de la magie.

***

Dominique se hâta d'aller dans la chambre de Louis, qui était l'ancienne chambre d'Oncle Ron. Il y avait encore certaines affiches de son équipe de Quidditch préférée de l'époque : les Canons de Chudley.

Quand elle entra, elle vit que son frère était assis en tailleur sur le parquet branlant et qu'il lisait un livre, le dos vouté. Ses cheveux blonds avaient un peu poussé et une mèche venait le déranger dans sa lecture.

En fait, c'était son petit frère, mais il n'était pas si petit que ça. Il avait 14 ans et était donc en quatrième année à Poudlard. Seuls deux ans les séparaient mais, pour Dominique, il était et resterait son petit frère.

« Qu'est-ce que tu fais ? » Demanda Dominique en s'asseyant à côté de lui.

Louis avait été mis à Gryffondor par le choixpeau et leurs parents étaient très fiers. Les années et leur maison respective les séparant, ils ne se voyaient pas souvent à Poudlard. Et puis, Louis voulait aussi de l'indépendance et n'était pas du genre à aller vers sa sœur de plein grès devant ses amis.

Son frère faisait partie de l'équipe de Gryffondor au poste de batteur. Il était habitué à avoir des bleus et blessures. D'ailleurs, ses bleus n'étaient pas toujours causés par le Quidditch, mais également par des bagarres. Louis avait une fierté décuplée et quand d'autres s'en prenaient à lui ou à ses amis, il n'y allait pas de main morte.

C'est pour ça que Louis était arrivé plus tôt au Terrier. Il avait été exclu deux jours avant les vacances scolaires, pour que ça lui serve de leçon. Il n'était pas méchant, mais très impulsif.

« J'essaie de comprendre ça... Mais je n'y pige rien du tout. » Expliqua-t-il en montrant le livre à sa sœur.

Ce livre, sa sœur le connaissait bien puisqu'il s'agissait du manuel de Norbert Dragonneau : « Vie et Habitat des animaux fantastiques ». Ce livre était indispensable durant toute la durée des études à Poudlard. Depuis 1927, où ce livre a été pour la première fois publié, il était devenu un genre de best-seller. Tout le monde connaissait ce manuel. C'était un peu comme... Michael Jackson. Tout le monde connaissait Michael Jackson dans le monde moldu. Là, c'était pareil. Tous les sorciers connaissaient Norbert Dragonneau et son livre.

Louis lui montra la photo d'un cheval ailé.

« Je n'arrive pas à les différencier, c'est très agaçant. Et je n'arrive pas à retenir leurs noms ! » S'énerva-t-il.

Dominique prit le livre. Ce n'était pourtant pas compliqué... Enfin, pour elle qui avait un caractère curieux, c'était du gâteau. Surtout dans cette matière. En revanche, son frère était beaucoup plus doué en Métamorphoses et se fichait complètement des créatures fantastiques.

« Regarde, commença-t-elle en montrant les différents chevaux. Ce cheval ailé s'appelle Abraxan. Tu sais, l'ancienne directrice de maman, Madame Maxime, en possédait si mes souvenirs sont bons.

- Ah oui ! Ce sont ceux qui ne boivent que du whisky pur malt ?

- Exactement, répondit Dominique, souriante ».

Elle montra un autre cheval ailé qui, lui, avait une robe brune, contrairement à l'Abraxan qui avait une robe dorée voire blanche.

« Lui, c'est l'Ethonan. Ce que tu dois retenir c'est qu'il est très apprécié en Grande-Bretagne et en Irlande ».

Louis acquiesça mais ne semblait pas vraiment comprendre. Il y avait très peu d'informations sur ce cheval ailé.

L'avant dernier cheval ailé avait un pelage gris. Une traînée de vent avait été dessinée derrière lui.

« Celui-ci, c'est le Gronian. Sa particularité, c'est qu'il est très rapide. Retiens ça, et ça suffira.

- D'accord... Mais le Sombral ? C'est un cheval ailé aussi, tu pourrais me l'expliquer ? »

Dominique se dit alors que décidément, les Sombrals la suivaient aujourd'hui. D'abord ça avait été Ethan Mills, maintenant son frère. Qui serait le prochain ?

***

Noël arriva rapidement. Les jours défilèrent. Et plus les jours passaient, plus Dominique se rappelait de son problème de serpent.

Toute la famille était réunie, à ceci près que les parents de Dominique, et Hermione, n'étaient pas présents. En effet, sa tante Hermione avait eu une affaire urgente à régler au ministère.

Tous ses cousins étaient présents, et ça faisait beaucoup. Vraiment beaucoup. Pour sa part, elle était confortablement installée entre son oncle Charlie et James Potter.

Voir tous ses cousins lui donna le tournis. Tellement qu'elle eu une sensation de vertige et l'angoisse la prit d'assaut quand elle sentit la pierre de résurrection dans sa poche de jeans. Charlie le remarqua.

« Tu vas bien ? » Demanda-t-il, sincèrement inquiet.

Non, elle n'allait pas bien. Et ce n'était pas en restant muette qu'elle allait régler le problème.

Il fallait qu'elle en parle à quelqu'un.

Chroniques de Poudlard #1 : Dans la gueule du Serpent.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant