PROLOGUE

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Hello tout le monde !!

Je voulais attendre le 23 pour poster le prologue, mais puisqu'il est déjà prêt et que j'étais trop trop pressée de vous le dévoiler, alors le voici ! J'espère qu'il vous plaira, et j'attends vos réactions avec impatience ! Alors commentez sans vous retenir !!

Le chapitre 1 arrivera néanmoins le 23, c'est-à-dire lundi prochain, donc tenez-vous prêts !

Bonne lecture ❤️




Je déteste la pluie. Le ciel est gris, l'air froid, et l'odeur de la terre mouillée me rappelle beaucoup trop de souvenirs que j'aurais souhaité oublier. Un baiser sous la pluie, les gouttes s'écrasant sur nos visages amoureux, mes mains glacées réchauffées par son souffle brûlant et son rire insouciant qui me fait oublier le froid... tout ça, ce n'est que du passé. Un passé si lointain qu'il me semble irréel.

Parfois je me prends à envier Clémentine, car si j'ai auparavant détesté le film Eternal sunshine of the spotless mind, si jamais l'occasion de l'effacer de ma mémoire s'offrait à moi aujourd'hui, je saisirais ma chance sans hésiter, rien que pour goûter à nouveau à un bonheur dont je ne me souviens même plus la saveur.

- Ça n'était pas censé être le plus beau jour de ta vie ?

Je soupire et lance un regard en biais à ma meilleure amie vêtue d'une somptueuse robe blanche, avant de porter à nouveau mes yeux sur mon reflet triste. Ma robe à moi est simplement affreuse.

- Je le suis, je réponds dans un murmure peu convaincant.

- Mia...

- J'aimerais être seule un moment, s'il te plait, je la coupe tandis qu'elle vient vers moi.

Son visage s'affaisse de tristesse, mais elle n'a pas l'air de prendre ma requête au sérieux puisqu'elle s'approche quand même de moi et qu'elle dépose ses mains sur mes épaules dans un geste annonciateur d'un interrogatoire digne d'elle.

- Mia... tu sais très bien que tu peux me parler. Dis-moi ce qui se passe, tout allait parfaitement bien tout à l'heure, tandis que là...

- Je vais bien, je l'interromps en lui offrant un pathétique sourire, j'ai seulement un peu le trac.

- Tu sais que tu as toujours le choix de refuser, hein ? elle ironise en me faisant un clin d'oeil.

Oh si seulement tu avais raison... Je lui réponds par un énième faux sourire, puis la regarde quitter la chambre après avoir tendrement embrassé ma tempe. Et je me retrouve aussitôt seule face au miroir de la coiffeuse à toiser mon reflet avec animosité, colère et tristesse, me demandant encore et encore comment j'ai pu me mettre dans une situation pareille. Il faut croire que je me suis simplement enlisée dans mes propres mensonges, ceux que j'ai créés dans le seul but de me sortir de ce que je croyais être le pire. Mais voilà où j'en suis aujourd'hui, et je ne réalise que maintenant que le pire n'est pas encore passé. Une fois arrivée au point de non-retour. Une fois que c'est trop tard.

Je retire mes talons beaucoup trop hauts, puis me lève de la chaise et m'approche de la fenêtre. L'immense jardin italien qui s'étend face à moi me donne le sentiment d'être minuscule ; il est très beau, pourtant je le trouve immonde. Trop symétrique, trop triste, dénué de liberté et de gaité.

IDEM Until the end of eternityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant