IDEM Until the end of eternity

9⎜A brand new life

Hello !! 

J'espère que vous allez bien en ce merveilleux jour ensoleillé ! 

Je suis sur ce chapitre depuis plusieurs jours mais j'avais besoin de réfléchir à son contenu et à la suite des événements donc j'ai un peu trainé, mais le voici et j'espère que vous aimerez !

Bonne lecture ! :D

Médias : 

No evil, de Magic! (dont je vous conseille d'écouter les paroles si vous comprenez l'anglais, car elle peut correspondre à la situation)

"We all eat lies when our hearts are hungry" => "Nous mangeons tous des mensonges lorsque nos coeurs sont affamés"... inutile de vous dire pourquoi, vous le découvrirez dans ce chapitre ;)

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Il a l'air de pleurer. Peut-être que si je tendais la main je pourrais l'atteindre et sécher ses larmes, le consoler et le soulager de sa peine... mais il est bien trop loin et je dois subir le son de ses larmes tandis qu'elles échouent sourdement sur ses joues. Le voir comme ça me brise si profondément le coeur que je dois retenir celui-ci de tomber en miettes à mes pieds.

- Pourquoi tu pleures ? je lui demande dans un murmure.

Il cesse de pleurer et lève doucement son petit visage vers moi. La couleur de ses yeux me percute aussitôt telle une claque en pleine figure. C'est un mélange délicat entre le gris d'un soir d'orage et le bleu d'un ciel d'été, et je n'ai jamais rien vu d'aussi beau. Après avoir essuyé son nez du revers de la main et reniflé comme un enfant de son âge le ferait, il finit par me répondre d'une toute petite voix triste, un cheveu sur la langue :

- 'Suis perdu...

Il se gratte le sommet du crâne, comme s'il se demandait comment diable il a pu se perdre, comment il a pu en arriver là, tout seul, puis porte sa manche à sa bouche et commence à la mâchouiller nerveusement. Son pull rouge est trop grand pour lui et ses chaussures un peu abimées, mais son visage est si beau, si poétiquement poignant que je ne peux me retenir de le contempler avec émotion.

- Je peux rester avec toi ? il me demande avec une étincelle d'espoir dans les yeux, une étincelle qui me brûle de toute part.

- Mia.

Je relève la tête et croise aussitôt deux perles noisettes que je connais désormais trop bien pour être celles qui me disent chaque jour à quel point je suis belle, mais me retrouve pétrifiée en y voyant cette fois une toute autre chose que de la tendresse. Thomas se tient debout devant moi, bien plus grand qu'il ne l'est réellement, et arbore une expression si dure et si froide que j'en suis brutalement désarçonnée. Il est splendidement effrayant.

- Laisse-le. Nous rentrons.

- Mais il a besoin d'aide...

- Tu ne peux plus rien pour lui.

Il me tire presque violemment par la main et m'éloigne un peu plus encore de ce petit enfant en détresse qui se remet aussitôt à pleurer et à supplier que je l'aide, mais je suis trop faible pour résister, et plus je m'éloigne plus cet enfant se met à grandir, encore et encore... jusqu'à qu'il ne devienne un homme. Un homme que je connais plus que je ne me connais moi-même. Un homme que j'ai aimé plus que quiconque en ce monde mais que j'ai décidé d'oublier il y a bien longtemps.