4⎜Same blood, same eyes

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Désolée pour ma longue absence ! J'espère que vous aimerez ce chapitre, on se revoit pour la NDA ! 

Bonne lecture ! 

Médias

Photo d'un F-16 Fighting Falcon, l'avion de chasse piloté par Colin

The Judge - Twenty øne Piløts 





Une personne m'a dit un jour qu'elle aimait les longues lettres d'amour, celles dans lesquelles l'expéditeur avait déversé tout son coeur et son âme à travers l'encre de sa plume, l'une de ces lettres qui prouvent à quel point l'amour qui lui est porté est sincère, indestructible, éternel. Je lui avais répondu une connerie, comme j'ai coutume de le faire, mais je réalise aujourd'hui combien ce que disait cette personne était la plus belle des vérités.

Et cette personne c'est toi.

Cette lettre n'est pas une longue et jolie lettre d'amour dont tu rêvais tant, et j'en suis désolé. J'hésiterai probablement à te l'envoyer, mais je ne le ferai pas puisque j'aurai peur. J'aurai peur que tu ne me répondes pas comme tu n'as pas répondu aux dizaines de lettres que je t'ai envoyées, ou pire, que tu m'écrives que tu ne m'aimes plus. Il m'arrive parfois de regarder mes mains tandis qu'elles écrivent sans penser une chose de ce qu'elles racontent. Aujourd'hui encore, j'ai du mal à me souvenir de ce que je t'ai écrit cette nuit, mais je sais que tous les mots que j'y ai couchés sont définitifs, immuables.

Oh Mia... Pas une seule nuit ne passe sans que je regrette de t'avoir quittée. Je vois ces gens se battre, ces gens mourir, ces gens tuer. Puis je me vois, moi. Présent mais pas vraiment, vivant mais pas vraiment non plus. Mais comment vivre ? Comment vivre en sachant qu'on a abandonné la seule chose qui nous permettait de respirer ? Comment ? Dis-le-moi, parce que je ne connais pas la réponse. Je n'ai plus réponse à rien, bien que j'aie toujours été de ceux qui ont le dernier mot. Mais mes choix, mon choix, me rappelle combien mon dernier mot c'était toi. Et je n'ai pas eu ce dernier mot.

Il n'y a pas un miroir devant lequel je suis passé sans me regarder avec colère et regret. Je ne me suis jamais autant haï qu'après t'avoir quittée. Cette lettre que je t'ai laissée avait bien trop le goût d'un adieu, bien trop le goût du définitif et du désespoir. Je crois que ma vie ne se résumait plus qu'à toi, puis j'ai réalisé que l'armée serait toujours là quelque part pour m'empêcher de vivre comme un homme qui n'a rien à se reprocher.

Je ne te demande pas de me pardonner, puisque je ne me pardonne pas moi-même et que le docteur Thompson dit qu'il faut pouvoir être capable de se pardonner soi-même pour qu'autrui puisse en faire de même, mais je veux que tu comprennes que le choix que tu penses que j'ai eu n'a été qu'un leurre.

Je n'ai jamais eu le choix. De toute ma vie, pas une fois on ne m'a laissé un quelconque choix. On ne m'a pas demandé si je voulais venir au monde en tant que Colin Carter, enfant détesté et maltraité, ni si je voulais tuer mon frère, si je voulais devenir soldat... si je voulais tomber amoureux de toi. Je ne voulais pas tomber amoureux de toi ! Tu t'es imposée non pas à moi, mais à mon destin, à mon coeur directement. Je ne voulais pas de ton amour ni de ta peau contre la mienne, de tes yeux dans les miens... tout ça, je ne l'ai pas voulu. Mais je l'ai eu et ça a été le plus beau cadeau que pouvaient m'offrir les cieux, ou peu importe qui t'a mise sur mon chemin.

IDEM Until the end of eternityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant