7- La chaleur monte d'un cran

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Il fait relativement sombre autour de moi, mais je n'ai pas peur.

Comment suis-je arrivé ici ? Où suis-je d'ailleurs ?? Peut-être dans un cauchemar... Mais je ne ressens pas ce sentiment d'urgence qui m'imprègne généralement et m'indique que je suis en train de rêver... Non, ici je suis calme, presque sereine.

Je suis dans un couloir, long et étroit. Des traces sombres traversent les murs, créant de superbes arabesques. Je ne sais pas trop où je me trouve mais je me sens à l'aise... comme... chez moi?!

J'avance à travers ce couloir et remarque les talons compensées de 13 cm que j'ai au pieds... Elles ne me disent rien mais même dans l'ombre elles sont WOUAH... magnifiques et très confortables !!

Je ne distingue pas vraiment leur couleur pourtant claires, mais je vois l'entrelacement de fine et moyenne brides qu'il y a sur le dessus de mes orteils et qui composent la chaussure. Il y a une large bride qui s'attache à ma cheville et la fermeture est caché par un superbe nœud d'où pend quelques chaînettes. Un petit trou sur le devant laisse apparaître mes orteils. Chic, classe et confortable : le rêve de toute femme.  

Mon regard remonte sur ma tenue. Je porte me petite robe droite préférée : elle est noire, m'arrive juste au dessus des genoux, mais révèle un profond décolleté dans le dos qui m'arrive aux reins, avec une chaînette qui s'y balance pour seul bijou.

Intriguée par ma tenue et le lieu où je me trouve, je continue de longer le couloir, posant la main sur le mur rugueux à côté de moi. J'arrive finalement à une intersection : La première voie est dans le noir le plus total, tandis que la suivante laisse apercevoir des petites lueurs jaune au sol. Perplexe, je ne réfléchis pas longtemps au chemin à emprunter. 

Je ne suis pas stupide, pourquoi irais-je là où il fait noir sciemment ? Donc je me dirige vers l'endroit où de minuscules lumières vacillent.

En avançant dans la pièce, tout mon être se tend. Je me fige sous la violence de ce sentiment. Je me sens épié. Et je ne sais pas si c'est une bonne où une mauvaise chose, mais mon cœur court dans mes veines. Une chaleur m'envahit. Chauffe mon sang. Et malgré qu'il fasse relativement frais, je sens de la sueur me dégouliner dans le dos. Qu'est ce qui se passe ?

Je fais un pas supplémentaire et regarde le drôle de décors qui se dévoile à mes yeux.

Les murs sont clairs et un grand puzzle 4 pièces en miroir couvre une partie du mur gauche. Juste en face se trouve un unique et large fauteuil rouge profond avec un immense tapis clair, lui aussi, à l'air duveteux à ses pieds. Une superbe - et tout aussi grande- baignoire sur pied fait face au siège. Des pétales de fleurs flottent à travers la mousse du bain. Et quelques unes des dites pétales sont répandu artistiquement tout autour des pieds en forme de patte de lion de la cuve.

Des bougies de toutes tailles et toutes formes sont disséminés par ci et là à travers la pièce. Ils sont agencés de telle façon, que tout le bas de la pièce est éclairé, tandis que le haut reste caché dans l'ombre. C'est comme marcher sur de la lumière... c'est magnifique et hypnotique.

Il n'y a par contre aucun autre mobilier de visible dans la pièce. Juste ce bain qui me fait de l'œil - et qui sent délicieusement bon !- et ce fauteuil à l'air douillet. Malgré le ravissement que produit sur moi ce spectacle, je reste en alerte, attendant autre chose, mais je ne sais toujours pas quoi.

Je fini par repérer une grande ombre dans un coin de la pièce, en train de me fixer. Il - parce que ça ne peut être qu'IL- tient deux coupe de champagne et une bouteille à la main.

Mon cœur se met soudainement à palpiter.

Je connais cet homme. C'est un fait, pas une question. 

C'est moi où il fait très chaud tout à coup... très, très chaud... Plus que ça même ! Mon sang bout littéralement dans mes veines et j'ai le cœur qui bat à cent à l'heure...

Mais je sais que je ne dois cette subite chaleur à une quelconque maladie ou virus, mais bien à l'homme qui se tient devant moi. Grand, fin mais musclé, j'aperçois son sourire carnassier de brigand... qui promet de ces promesses... hmm...Il est un spécimen de ce que l'on appelle Homme. Charmant en diable, avec un corps à damner une sainte... Je fronce les sourcils, comment je sais ça moi ? Mais je ne m'arrête pas à cette réflexion parce qu'il arrive à liquéfier mes organes les plus intimes. Et tout ça, sans même me toucher !

La tension qui s'installe peu à peu dans mon corps, et se concentre dans une partie bien plus... intime, pendant que cet Adonis s'approche de moi à pas lent, laisse présager de ce qui risque de m'arriver... La combustion spontanée peut elle tuer une femme ?!

Il ne porte qu'un jeans, rien d'autre. Il me sourit dragueur tout en me tendant une coupe pleine de bulles.

- Qu'est ce que...

- Vient, me coupe une voix rauque et sensuelle.

Et j'obéis, fascinée malgré moi par ses lèvres pleines et le grain de beauté qu'il y a au coin de celle-ci. Je m'avance près de lui et attrape le verre frais, que je passe sur ma joue, tout en intimant à mon cœur de reprendre un rythme plus régulier. Où est passé ma logique ?

- Alors ? me sourit il en me montrant la pièce.

- Hummm... C'est magnifique !!  Mais...

- Pas autant que toi ! Je voulais vraiment faire ça bien cette fois, tu sais.

- Faire quoi ? je demande perplexe.

- Ben ceci, me répond-t-il en se penchant vers moi.

Ses lèvres sont fermes, douce et si enivrante que j'en oublie qu'il est un parfait étranger. Ce doux apéritif m'ouvre directement l'appétit. t entre mon instinct qui ne demande qu'à lacher prise et ma conscience qui se pose encore dix milles questions, la dispute est remporter par K6O lorsque la langue de cet Apollon rencontre la mienne. Un gémissement sourd m'échappe tandis que ses grandes mains attrapent à la fois ma hanche et ma nuque pour ma rapprocher de lui.

Ok !  Je veux bien croire que je ne suis pas prude, mais de là à m'abandonner dans les bras d'un inconnu, aussi séduisant parait-il... Et puis, malgré notre proximité, je n'arrive pas à distinguer ses traits. Juste son sourire quand il laisse courir ses lèvres sur ma mâchoire. ses longs doigts qui caressent mon dos nu, le long de ma colonne vertébrale, déclenchant ainsi des décharges électriques dans tout mon corps. Son odeur d'homme et de menthe. La chaleur qui se répand et alanguit tous mes membres... Je le laisse me rapprocher encore plus de lui, jusqu'à sentir son érection 'long, dur et.. grosse ? très !- contre mon ventre.

Je sens la chaînette de mon dos lâcher prise et le tissu de ma robe s'affaisser, tandis que sa bouche explore mon cou, ma clavicule et descend plus bas. J'ai comme un poids qui se forme au creux de mon ventre, dur et lourd de désir. Les pointes de mes seins sont tellement durcies  qu'elles me font mal. J'ai mes doigts dans ses cheveux, tirant dessus, pendant que nos gémissements viennent s'ajouter au bruit de mon sang qui bat dans mes veines.

Le poids se transforme en papillons, qui volettent partout dans mon ventre, me déclenchant des tremblements? Je ne suis pas sûre de pouvoir rester sur mes jambes, quand je sens sa main tirer sur ma robe, me laissant complètement nue, hormis mon tanga en dentelles et mes talons.

Ses mains sont partout, sa langue aussi... Sauf là où je le veux le plus. Je suis trempée et pas loin de fondre totalement, quand il me susurre à l'oreille :

- Joyeux anniversaire Naya !

Et je me réveille tremblante d'un désir inachevé.

Tisseur de RêvesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant