Chapitre 30

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Nous pouvons maintenant constater les dégâts d'une manière superficielle. Rare sont ceux qui n'ont subis aucunes pertes dans leur proches et j'en fais partie. Le sol est jonché de morts, de mourants et de blessés. Plusieurs ont été mordus ou simplement traumatisés par ce qui vient de se passer. Ace prend la parole:
- Je suis navré de vous le dire mais il va falloir exécuter les mordus. Ils vont revenir à la vie.

En guise de réponse, la plupart ont gémi ou pleuré de plus belle. Mon frère me fait signe et je comprend tout de suite. Je m'approche d'un blessé le plus proche et regarde ses blessures. Elle est assez moche et se présente comme une énorme griffure sur le mollet. Je demande:
- Comment tu te sens?

Il répond, un peu paniqué:
- Je dois répondre sincèrement?

Une femme se tient à ses côtés et elle demande entre deux larmes d'un ton empressé:
- Il ne va pas mourir n'est-ce pas?
- J'en sais rien, il s'est fait mordre?

Les deux individus se regardent entre eux puis l'homme répond:
- Non, j'ai eu de la chance.

Je répond d'un air faussement convaincu:
- Vous savez que vous pouvez vous transformer en zombie si vous vous êtes fait mordre.
- Je ne me suis pas fait mordre, juste griffer!

Je réfléchis quelques instants puis me lève et rejoins Ace pour lui demander:
- Une griffure ça passe?
- Je n'en sais rien mais il ne faut pas prendre de risques...

Je retourne vers le blessé et lui annonce:
- Je suis navré mais je crois que c'est pareil.

Je vois le visage de l'homme se décomposer et la jeune femme se lève, énervée et baignée de larme. Elle dit furieuse:
- Vous croyez? Vraiment? Est-ce que vous pesez la valeur d'une vie bordel!
- Je suis désolé mais il ne faut pas nuire à l'entourage...
- Il n'est même pas encore mort! Laissez moi au moins le temps de profiter de ses derniers instants et vérifier si une morsure et une griffure sont similaires!

Je sors un sabre et m'approche de lui. Je dit:
- Il ne faut pas prendre de risques.
- Arrêtez! Je vous en prie.

Je m'apprête à lui enfoncer ma lame dans son crâne mais à la vue du griffé complètement tétanisé et la femme qui insiste, je remet mon katana dans son fourreau et dit:
- Je vous laisse profiter de ses derniers souffles, on verra comment ça va se passer mais ne vous plaignez pas si vous souffrez, ce sera de votre faute.

La fille tombe à genou et murmure des mercis de soulagement. Le blessé lui le dit très clairement:
- Merci infiniment! Vous verrez que je survivrai.

Je repars les mains dans les poches et part chercher Ace pour lui dire:
- Arrêtons de tuer les mordus ou griffés, autant attendre leur vraie mort.
- Mais on ne sait pas comment se passe la transformation!
- Bah comme ça on verra bien.

Ace reste silencieux quelques secondes puis déclare:
- Tu as raison, demandons leur s'ils veulent qu'on les tue tout de suite ou qu'ils meurent de leur belle mort.

Sur ce, nous nous exécutons et partons vers les blessés. Nous seuls pouvons faire ça car nous sommes sûrement les seuls à nous être déjà salis les mains.

❅❅❅❅

Contre toutes attentes, beaucoup sont ceux qui ont voulu qu'on leur abrège leur souffrances. Les autres ont été mis dans des tentes côtes à côtes. Ace me dit:
- Il faut les surveiller pour voir comment se passe la transformation.
- Peut être aussi les soigner?
- Il faudrait peut être demander à un médecin pour ça non?
- Et bien je suis tout comme...
- Hein?! Quoi?
- Tu ne m'as jamais lu des livres de médecine quand nous étions petit?
- C'était des livres de médecine?

Ace me regarde bizarrement puis fait un sourire en coin avant de rigoler devant mon ignorance. Il déclare:
- Il fallait bien quelqu'un pour soigner un idiot comme toi.

June arrive vers nous au même moment. Elle dit:
- Je suis contente que vous allez bien!
- Tu nous prend pour qui?

En ignorant la question elle continue:
- Ne devrions nous pas partir?
- Si mais où?

Ace déclare:
- De toute façon nous ne pouvons partir alors qu'il y a des blessés.
- Mais ils ne peuvent pas marcher ses boulets?
- Non Brook... Ils peuvent mourir du jour au lendemain et se transformer peut être.

June dit tout de même:
- Nous ne partons pas maintenant mais il faudrait quand même trouver une destination.
- Cherchons ça demain?

Sur ce, Ace part soigner les souffrants tandis que June part faire je ne sais quoi. Moi j'allais regagner ma tente quand Arya vient me sauter dessus en pleurant. Je ne sais pas trop quoi faire alors je met ma main sur son dos pour la rassurer. Je sens qu'elle me mouille la manche et je la questionne:
- Mais pourquoi tu pleures?
- Bou-Bou-rquoi faut qu-qu-qu'il meurb?
- Parce qu'ils n'ont pas été assez fort et qu'on n'as pas pu arriver à temps. Bon calme toi parce que je comprend presque rien à ce que tu me dis.

Elle renifle et essuie les larmes de ses yeux rougis et essaie du mieux qu'elle peut d'articuler:
- Pourquoi y a des monstres?
- Ça je n'en sais rien mais ce qui est sûr c'est qu'ils veulent te manger.
- Je veux pas me faire manger!
- Eh bien il faut que tu sois plus forte! Je vais continuer à t'entrainer pour ça. Je suis fier de toi tu as réussi à survivre et ça ne m'étonne pas. Je suis désolé pour toi, à ton âge tu as vu des choses encore plus horrible que moi ou que n'importe qui plus grand que toi.

Je vois que ses larmes reviennent, elle doit vraiment avoir été choquée par ce qu'elle a vu. Des gens déchiquetés, les boyaux apparents, ce n'est pas ce que l'on désire voir à n'importe quel âge et sûrement pas à 9 ans. Elle retiens ses pleurs et dit, une boule à la gorge:
- Je veux que tu m'entraine!
- Oui bien sûr mais demain parce que j'aimerais dormir. Tu devrais toi aussi pour être en forme demain.

Je me retourne et fait un pas vers ma couchette quand je sens une main me prendre la mienne. Je me retourne d'un air interrogateur et dubitatif vers Arya qui demande timidement:
- Je peux dormir avec toi? Je ne veux pas rester seule.

La voyant toute triste et ne m'étonnant même pas qu'elle soit un peu traumatisée, j'accepte.
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le chapitre 30 est terminé!
J'espère que ça vous as plu et n'hésitez pas à me laisser un commentaire ça me feras plaisir pour dire ce que vous en pensez.
Tchouuus

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