Chronicles of a fallen little bird (Camren)

Chapitre 13 - Follow you

Bring me the horizon - Follow you

Lauren PDV

       J'ai grandi en écoutant les contes de fées que mes parents me racontaient avant de dormir. Pourtant ils ont commencé à me répéter très tôt que la vie est injuste. Je ne me rendais pas compte à cet age combien notre éducation peut être ironique.

      "Regarde ils sont beaux tous ces contes ! Tu ne pourras jamais vivre comme ça, ça n'existe pas, ce monde est cruel."

      C'est comme agiter un bout de viande devant un chien.

      "Et alors toi, tu veux faire quoi plus tard ?"

      Tout le monde a déjà entendu cette question. Depuis qu'on est tout petits on nous le demande. Alors, c'est vrai, à 5 ans je voulais être princesse. Et puis à 10 ans, j'avais décidé d'être vétérinaire. En grandissant, vers mes 14 ans j'étais déterminée à faire partit de la police scientifique.

      Au final, à 17 ans, et, arrivée au moment de faire des choix qui détermineront mon avenir entier, je n'avais plus aucune réponse à donner.

      C'est dingue à 17 ans de devoir choisir ce qu'on veut faire plus tard. On rêve encore à 17 ans. On est encore dans ce conte de fées qu'on nous racontait et on a pas envie de sortir notre tête de notre livre. On a envie de passer du temps avec nos amis, de faire des conneries, de profiter de la vie, de tomber amoureux.

      Ça aussi c'est ironique. Les personnes plus âgées m'ont toujours dit: "Profite de tes années lycée, ce sont les meilleures, tu comprendras plus tard." Alors évidement on a pas envie que tout s'arrête. Qui n'a pas souhaité rester jeune toute sa vie ?

      Je n'avais pas envie de regretter mes choix en partant sur un avenir qui au final ne me conviendrait pas. Je n'avais jamais eu aussi peur de faire une erreur.

"Cut me open and tell me what's inside

Diagnose me cause I can't keep wondering why

And no it's not a phase cause it happens all the time

Start over, check again, now tell me what you find

Cause I'm going out of frequency

Can anyone respond?"

      Regarder les écoles, aller au portes-ouvertes, choisir une ville, trouver un appart, se gérer financièrement, travailler en autonomie complète.

      Quitter mon chez-moi, ma famille, mes amis. J'avais l'impression que j'allais perdre tous nos souvenirs et ne jamais en refaire d'aussi bons. J'allais devoir rencontrer de nouvelles personnes, me faire des nouvelles amitiés.

      Tout ça laissait un bordel terrible dans ma tête.

      Au lycée, les profs nous aidaient à remplir nos dossiers pour l'année prochaine en ce moment, aujourd'hui étant le dernier jour pour finaliser nos dossiers. Et je n'avais aucune idée pour les choix des écoles. Je ressentais une pression horrible et ça consommait la plupart de mes pensées.

      J'essuyai mes pieds sur le tapis de salle de bain en sortant du bain. Camila m'invita à la rejoindre dans sa serviette en me tendant les bras. Elle m'enveloppa en disant:

      "Désolée je n'ai qu'une serviette." Elle sourit timidement, et me serra fort contre son corps.

      Nous avions passé la nuit dernière à discuter de mes peurs. Camila, elle, était presque certaine de rejoindre une fac en musicologie à deux heures de notre petite ville tranquille. J'avais apprécié le fait qu'elle se focalise sur le sujet de ce que je ferais et non où je le ferais, nous serions probablement séparées, chacune de notre coté. Je ne voulais pas partir trop loin d'elle mais je ne voulais pas non plus en dépendre totalement.