Chapitre 52. Saccagé

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Les semaines s'écoulent et ma vie garde son calme.


Mourad et Samia se sont mariés, devant Dieu et à la mairie, une magnifique fête, ils ont vu les choses en grand. Ils habitent en dehors de la ville dans une petite maison. La bande n'est plus ce qu'elle était et Khalil nous avait prévenu : « on vieillit ». J'en ai rigolé et j'en rigole encore mais je dois avouer qu'il n'a pas tort.


A mon plus grand soulagement et son plus grand regret, Mourad et moi n'avons jamais reparlé de tout le bordel qui avait démarré entre nous. Le peu qu'on se voyait se limitait à des conversations en groupe. J'imagine que c'est mieux ainsi et encore plus aujourd'hui qu'il est marié.


Sara me donne des nouvelles de Kader, du jour au lendemain, il agit comme s'il n'avait jamais perdu le bébé, il a repris ses habitudes, sa routine.



J'ai psycoté pendant plusieurs jours, je me retournais sans cesse dans la rue, je vérifiais ma porte d'entrée 10 fois avant d'aller me coucher et même en voiture, j'avais ce sentiment que quelqu'un, quelqu'un chose m'épiait.

Puis, le cours de ma vie a repris et ma nouvelle routine consiste à me donner à fond dans mon travail et aller à la salle de sport. Je pense que pour l'instant, je n'ai besoin de rien d'autre.



Ce mercredi, il était 22h30 quand je suis arrivée chez moi. Ma séance de zumba a duré plus longtemps que prévu pour mon plus grand plaisir. Je suis exténuée et je n'ai qu'une envie c'est prendre une douche.

Je prends l'ascenseur et une fois arrivée devant la porte de mon appartement, je vois que cette dernière est ouverte, juste entre-ouverte. Je fronce les sourcils, mais qu'est-ce qui se passe?

Je n'entends aucun bruit, je me dis qu'on m'a volé, mais comment, je vis dans une résidence privée, personne n'y a accès sauf.. Sauf ceux qui ont une clé ou qui sont assez connus pour qu'on ne leur refuse rien.



Je reste figée sur place, la curiosité et l'adrénaline prennent le dessus. J'entre, l'appartement est plongé dans le noir, j'allume le salon et ce dernier est saccagé. Les meubles sont retournés, les tableaux explosé sur le sol. Je deviens pâle, mais qu'est-ce qui s'est passé ici?

J'avance et j'allume la cuisine, c'est pareil.. Verres, assiettes, microondes, tout est par terre en mille morceaux. Je recule, je prends peur, je comprends pas.

J'avance et je me dirige vers ma chambre presque en courant, qu'est-ce que je vais y trouver?

J'ouvre la porte, j'allume la lumière et on dirait un champ de bataille. Tout a été retourné et cassé. Je porte ma main à ma bouche, j'en ai les larmes aux yeux mais pourquoi on me fait ça?



Puis je sens une présence derrière moi, quelqu'un vient de se coller à moi et je sens son souffle dans ma nuque. 

Une danse avec le diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant