J'ouvre les yeux et je réalise que je suis toute seule sur le canapé. Je regarde autour de moi, j'ai une couverture sur moi, un verre de jus et des croissants sur la table basse, ainsi qu'un mot.
« Je serai de retour très vite, attends-moi ma petite »
Je souris et je caresse mes lèvres me souvenant de la veille et de combien je me suis sentie bien à ses côtés. Puis l'image de Kader vient me hanter pour me rappeler que ma vie dépend finalement de lui.
Je le hais et je le déteste de nous condamner à tout ce merdier, comme si il prenait plaisir à vivre une situation clairement invivable.
Je soupire et passes mes mains dans les cheveux, je me rends compte que tout risque d'exploser et je ne sais pas, je ne sais pas ce qui en restera.
Je sors de la douche et attends impatiemment Jibril, je m'inquiète, j'ai presque peur qu'elle tente de le retenir.. Je comprends finalement à quel point je tiens à lui, au-delà de toutes les idées sur lesquelles j'étais fixée.
J'enfile un leggings noir à motif blanc, un débardeur noir qui m'arrive au-dessous des fesses, par-dessus, je choisis de porter un pull noir assez léger et plutôt large. Je ne compte pas sortir, je n'ai pas besoin de me maquiller. Je m'attache les cheveux en chignons à la va vite et je me dépêche d'aller ouvrir quand j'entends sonner à la porte.
Persuadée que c'est Jibril, j'ouvre un grand sourire sur le visage et je suis finalement un peu déçue quand je vois Sara se tenir devant moi.
Elle rigole et entre sans attendre que je l'invite.
- Cache ta joie de me voir
- Désolée
Elle rigole encore.
- Tranquille mais t'attendais qui?
- Jibril..
- Non?
Je souris.
- Toi et lui?
J'acquiesce.
- Wahou
Je souris encore.
- Et tu comptes faire comment?
- Comment de quoi?
- Lina..
- J'en sais rien
- Va falloir prendre des décisions et vite
- Je les ai prise, je suis avec Jibril!
- Et l'autre?
- Je vais lui dire
- Et tu crois il va te répondre « ok pas de soucis tout le bonheur du monde »
...
- Voilà
- Il va me tuer
- Toi et lui
- Qui va tuer qui?
On se retourne vers la porte d'entrée qui était restée entre-ouverte.
Là, c'est sûr, c'est le début des emmerdes.
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Une danse avec le diable
RomanceComment résister? Comment faire marche arrière? Je savais que je me brûlerai les ailes, on me mettait en garde, mais moi, j'étais mordu, oui, complètement accro.. C'était fort, c'était grand, c'était puissant, c'était lui.
