Sam

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Il s'appelait Sam.

Ce fut ses premières paroles quand je le surpris sur le toit : " Je m'appelle Sam! ". Et, le plus naturellement du monde, il me tendit la main pour la serrer, un sourire amusé sur les lèvres.

De très belles lèvres....

J'ai voulu partir pour ne pas le déranger, rejoindre mon chez moi douiller, mais...il y avait ce violon, et puis l'appelle de l'aventure qui m'appelait.

Pourquoi pas après tout ? Alors je me suis assise avec Coton aux côtés de cet étrange garçon qui, dès les premières notes me fascina encore plus.

C'était ! C'était !! C'était juste... magique !

On aurait dit qu'il était directement lié à la voie lactée, connectée avec son violon qui jouer le plus facilement du monde les note les plus belles et envoutantes que je n'ais jamais entendu.

J'ai fermé les yeux un instant, me laissant transporté par le chant du violon qui s'élever de plus en plus haut. Plus rien d'autre n'exister, ni les bruits de la ville, ni la vie alentour. Rien que nous deux, le violon et les étoiles. J'étais apaisé. Je les imaginer dansant dans la nuit au son du violon et je ris intérieurement. J'étais heureuse. L'aventure, ça avait peut-être du bon finalement. Ça amène des petits bonheurs...

Sortir de sa bulle, sa zone de confort

Jusqu'à ce que la musique cesse, j'eu cette sensation de flotter et que le temps s'était arrêter. Quand je rouvris enfin les yeux, Sam me regardait, les cheveux flottant au vent, le regard doux.

La sensation n'était pas partie, elle ne s'était pas envolé avec la musique comme je l'aurais cru.

- Je savais que tu viendrais, me dit-il, le visage rieur.

- Tu...?

Un bruit sec ce fit entendre derrière nous, au niveau du bas de toit. Il ne cilla pas et resta tourné vers l'extérieur de la ville, le regard perdu dans les étoiles. Moi, je me suis retournée, mais je ne sais pas d'où est venu le bruit. Surement une maman qui fermait ses fenêtres.

Comme Sam ne parlait plus, je l'imitais un instant. Puis, ni tenant plus je lui dit :

- Je m'appelle Vanille. Tu joues magnifiquement bien et j'aimerais revenir t'écouter si tu le veux bien.

D'une traite, pour ne pas flancher. Maintenant, j'attendais sa réponse, les yeux suppliants.

- Bien sûr. Je savais aussi que tu allais me dire cela.

Puis, se tournant vers moi et déposant un baiser sur ma joue :

- A demain alors.

Sans un mot car trop surprise, je fis demi-tour. Mais quand je me tournais pour le regarder une dernière fois, il avait déjà disparu.

Il va vite !

♦♦♦

Je l'imagine alors ce soir dans ma chambre, sauter de toits en toits avec son violon, tel un bandit dans la nuit. Un bandit qui aurait volé mon cœur.

Ou peut-être bien qu'il s'était envolé. Oui, c'est cela, vers les étoiles.

Mais une pensée sema le doute en moi et je me pressais alors de m'endormir :

Et s'il n'existait pas ? Et si je l'avais inventé ??


Le garçon au violonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant