1er jour - lundi

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Lundi matin, au bureau.

Une nouvelle semaine qui commence, semblable à toute les autres.
J'aime bien mon job mais parfois je lui trouve un sérieux manque de piquant. Où est donc le collègue exagérément sexy qui m'initiera aux nouvelles activités sexuelles à la mode que me promettent tout les bouquins olé olé que me prête Alice, ma copine de l'accueil ? Bon, je ne dis pas non plus que je n'ai aucun collègue sexy, ce serait faux. Mais aucun ne vaut un Paolo, Antonio ou Christian des bouquins susnommés.

Je me dirige d'un air que j'espère le moins las possible jusqu'à mon bureau et m'apprête à me laisser tomber sur ma chaise quand je remarque qu'une enveloppe y a été déposée. C'est étrange, personne ne communique de cette façon dans l'entreprise. Je lève les yeux et scrute les environs. Il est encore tôt. Je ne remarque que quelques personnes déjà assises à leur bureau et une poignée de voix me parvient de la salle de pause. Personne ne semble me porter la moindre attention.
Je m'assieds alors, l'enveloppe en main.
De couleur crème et d'un grain épais elle porte sur le devant mes initiales, imprimées dans une jolie police manuscrite. Quand je l'ouvre c'est pour en sortir une lettre sans entête et un masque de nuit pour les yeux. Tout cela devient de plus en plus étrange. La curiosité piquée à vif je déplie de morceau de papier et découvre, non sans stupeur, ce qu'il contient.
Le message était très clair et sans équivoque même si le style, lui, laisse un peu à désirer.

« Hôtel Alouette. Chambre 121. Vendredi. 17h.
Tu porteras une jupe courte, des hauts talons et ton chemisier à fleurs mauves.

Une fois devant la porte tu déboutonneras ton chemisier de trois boutons et te banderas les yeux avec le masque. Une fois cela fait tu frapperas trois coups à la porte et attendras.

Interdiction formelle d'enlever le bandeau à quel que moment que ce soit.
Sois à l'heure.
Nous détestons attendre ! »

Ce ton autoritaire, tout ces mystères, ce ton qui laisse supposer que je vais obéir sans poser de questions... et ce « nous ». Qui donc joue ainsi avec moi ? La proposition vient forcément d'un de mes collègues, personne d'autre ne peut pénétrer le bâtiment et encore moins deviner où se trouve mon bureau. Mais lequel ? Ou lesquels ?

En plus vendredi je termine à 15h. Visiblement il le sait car il me laisse juste le temps de rentrer me doucher et me changer.

Bien que la proposition m'intrigue je ne peux m'empêcher de me poser des questions. Cela viendrait-il de Matthieu avec qui j'ai eu une brève liaison l'an passé ? On ne s'est pas quitté en de mauvais termes mais jamais il n'a laissé transparaitre l'envie de remettre le couvert. A moins que ce ne soit Max, de la compta, avec qui je flirte léger léger depuis quelques mois ?
Tout cela m'intrigue au plus haut point mais j'ai cinq jours pour mener l'enquête et décider si je me rends ou non à ce rendez-vous.

Cette semaine ne sera peut-être pas aussi morne que je le craignais.

[À suivre dés demain]

  				  		  			 						 				  	 		À vendrediOù les histoires vivent. Découvrez maintenant