7. Fumer

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/!\ A LIRE, IMPORTANT /!\

Fumer, c'est mauvais pour la santé, ne fumez pas, c'est une perte d'argent colossale, ça vous détruit la santé, ça vous rend accro, franchement, faites moi plaisir, ne vous y mettez pas !

Ps : Je crois qu'au début j'étais un shouï' déprimée x)

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Léa en avait assez. Elle en avait assez de voir les gens souffrir. De les entendre hurler et pleurer. De sentir leur désarroi, leur tristesse, leur colère. De goûter à leur regrets comme on croque une pomme sans y penser. De sentir leurs espoirs s'effriter contre un bouclier de ténèbres, de voir leurs rêves se briser en mille morceaux tel le pot de terre lorsqu'il se heurte au pot de fer.

Elle en avait assez de porter la douleur du monde sur ses épaules, assez d'éprouver de la compassion pour tous les pauvres gens qui croisaient sa route, assez de la noirceur qui envahissait peu à peu son cœur, assez de toutes ces larmes, de toutes ces horreurs, de tous ces malheurs. Elle s'ennuyait.

Elle posa les coudes sur la rampe noire du balcon et s'y appuya. Une clope coincée entre les lèvres, les yeux fermés, elle renversa la tête en arrière et souffla longuement par la bouche. Une traînée de fumée se répandit dans les airs avant d'être dispersée par un léger coup de vent. Comme si elle n'avait jamais existé. La jeune femme eut un rire triste.

Elle se sentait d'humeur dépressive. C'était toujours comme ça. Elle s'ennuyait alors elle commençait à penser à des choses tristes, et puis après elle s'allumait une cigarette pour se détendre les nerfs. Elle qui s'était jurée d'arrêter... En même temps, difficile de s'arrêter lorsque l'homme que l'on aime est littéralement constitué de fumée.

Chaque bouffée inhalée, chaque bouffée exhalée lui rappelait le Marine. L'odeur du tabac la rassurait. Elle se sentait bien lorsque la fumée l'enveloppait de son étreinte presque chaleureuse, bien que fantomatique. Elle voulait même y rester.

Malheureusement, elle finissait toujours par se dissiper, comme pour lui rappeler son dernier échec sentimental. Smoker. Vice Amiral de la Marine. 34 ans. Détenteur du Moku Moku no mi, soit le fruit fumigène.

Il n'était pas un grand fan de pirates. Après tout, c'était logique. Le problème, c'était que l'amour était tout sauf logique. Léa avait eut ce petit truc en plus qui avait rendu fou le soldat. Il n'y pouvait rien. Elle était bien plus jeune que lui ; d'environ 10 ans. Il avait longtemps tenté d'ignorer ce pincement au cœur lorsqu'il dirigeait une attaque contre la jeune femme, et avait longtemps réussi. Jusqu'à un certain jour où ils s'étaient croisés par pur hasard dans la rue.

Ils avaient ensuite commencé à se voir plus fréquemment, à mieux se connaître, à développer leurs sentiments. Ils étaient devenus proches, un peu trop même. Et puis un beau jour il l'avait embrassé. Juste comme ça, sans prévenir. Les dix minutes suivantes ils n'avaient fait comme si de rien n'était, marchant côte à côte, parlant de chose inutile comme la météo et le temps qui passait. Et puis elle en avait eu marre et l'avait embrassé à son tour. Lui qui à la base avait prit son absence de réaction comme un rejet poli, il fut plutôt surpris et pas mécontent.

A partir de ce moment, ils se virent pratiquement tous les jours, sortaient très souvent ensemble, plus amoureux que jamais. Cette période dura 8 bons mois, tout de même ponctués de quelques disputes et de quelques bourdes (appelons un couple un couple). C'était il y a pas longtemps que les choses avaient dérapé.

Léa était la fille d'un pirate, et elle l'assumait. Déjà pour lui, ça avait plus de mal à passer, mais ça passait tout de même. Après tout, l'amour rendait aveugle. La semaine précédente, ils s'étaient disputés à propos du conflit Marine/Pirates. Elle taxait les bleus et blancs d'avoir un principe de la justice erroné et de n'être que des moutons suivant le grand méchant loup et lui traitait les écumeurs des mers de bandits, d'assassins, de meurtriers, de pilleurs de tombe. Bref, la honte de l'espèce humaine.

L'ennui. Vous avez le week-end.Where stories live. Discover now