Chapitre sept.

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Après cette scène désastreuse, je suis parti en direction de ma prochaine heure de cours.

Quelques minutes plus tard, je me retrouve en classe, assis, seul à ma table. Mon voisin de table n'est pas là et je commence à me poser des questions.

Ils n'auraient pas dû réagir comme ça, comme s'ils avaient le droit de frapper qui ils veulent, on en avait déjà parlé.

Il est temps d'arrêter ça, dès le moment où je l'ai vu, il se faisait battre, il avait peur et tremblait. Même si je ne le connait que depuis hier, j'ai cette forte envie de me rapprocher de lui, afin d'en savoir d'avantage sur sa personne, de le protéger de ses démons et de prendre soins de lui afin qu'il arrête d'être aussi craintif. Je ne sais même pas pourquoi ces pensées me torturent l'esprit, à quoi je ressemble à présent ?

J'aimerais bien qu'il se rende compte que j'essaie de l'aider. Qu'il comprennent, qu'il ai confiance.

Jour après jour j'essaie de faire comprendre aux autres une chose simple.

Avant nous nous en prenions à tout le monde qui avait une gueule qui nous plaisait pas, mais nous avons grandit et nous avons prit la décision de se servir de notre "puissance" afin de s'en servir intelligemment. Comme nous sommes jeunes et immature, nous ne réfléchissons pas à l'après coup. Et de les voir s'en prendre à lui alors qu'il n'a rien fait, ça me casse les couilles.

Il ne m'appartient pas, d'ailleurs je ne sais même pas s'il connait mon nom mais je le veux. Et je l'aurais. Je sais que c'est assez étrange que cela arrive d'un coup pour une personne quelconque, mais rien qu'à regarder ses yeux, il paraît tellement fragile. En chaque personne se trouve quelque chose de magnifique, mais pour le voir, c'est au moment du premier regard, rares sont les personnes qui voient cette chose cachée.

C'est la première fois qu'une personne ne m'ennuie pas, me rends étrange et m'obsède.

Onze heure trente. Depuis une heure et demie je l'attends, où est-il passé ? En plein cours de-

Je relève la tête en direction du tableau et remarque des nombres et des figures de chaques cotés du tableau. Maths. Pendant que Monsieur Byun entame une énième tirade, je me lève et décide de sortir sous les interdictions de mon prof, qui, celui-ci s'arrête rapidement, sachant que je ne retournerai pas en arrière. Je me dirige d'abord vers les toilettes, ouvre toutes les cabines, les voyant vides, je m'avance dans la direction de l'infirmerie.

J'ouvre la porte et tombe sur l'infirmière Junghwa, elle est assez petite par rapport à moi, elle porte une de ces fameuses blouse blanche et ses cheveux, sombre, sont attachés en une queue de cheval qui lui donne un certain air strict.

"Puis-je vous aider jeune homme ?"

"Oui. Je cherche un jeune homme avec les cheveux verts..." J'essaie de lui expliquer avec des gestes en direction de mes cheveux. Je me dis que ce détail peut amplement l'aider à le reconnaître.

"Ah oui ! Min YoonGi ?" Me demande t-elle, un sourire en coin.

"Oui."

"Il est assez faible, mais conscient, il ne veux pas que je l'examine... Depuis une heure et demie il réclame quelqu'un et ne veux pas que je l'approche..." Dit-elle d'un air sûrement déçu et triste par rapport au comportement de ce gamin.

"Quelle personne réclame t-il ?"

"Je ne sais pas trop, il ne dit pas le nom, mais il t'as apparemment bien décrit."

Je ne sais pas trop comment le prendre, je suis assez étonné de savoir ça. Je fronce les sourcils.

"Puis-je le voir ?"

"Bien-sûr, suis moi."

L'infirmière m'emmène alors dans la pièce d'à côté, où se trouve plusieurs lits dont un où est posé un corps frêle sur l'un des matelas, je m'approche, ne faisant pas trop de bruit. Il se retourne et nos regards se croisent, et d'un coup il se redresse en position assise en baissant la tête, gêné, comme si je le prenais sur le fait, alors qu'il ne faisait que se reposer.

"Heu... M-Merci pour... Tout à l'heure..." Je voyais bien son malaise, ça lui donne un côté adorable. Bon, après il est pas si mignon que ça, avec ses joues légèrement creuse et ses immenses cernes.

"Demain on a pas cours, viens chez moi à onze heure pile." Je lui dicte ça, sans réellement lui poser la question.

Je m'éloigne alors et au moment de passer la porte, je me retourne, et lui annonce.

"Au fait, je m'appelle NamJoon."

En partant, j'entends une faible voix. "Je sais..."

Puis la sonnerie retentit, annonçant l'heure du repas du midi, je décide de rentrer chez moi et de ne pas y retourner cet après-midi.

La proie. [NamGi.] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant