La proie. [NamGi.]

Chapitre neuf.

Je le raccompagne donc, ayant le permis, nous y allons en voiture vu qu'il fait trop sombre et qu'il est bien trop faiblard pour qu'il y aille seul.

Arrivés chez lui, sous ses indications, il descend, semblant assez réticent et tendu, de la voiture, il me remercie et avant qu'il ne ferme la porte je lui parle.

"Au fait, demain je viens te chercher, tu n'auras pas à marcher."

Avant qu'il ne proteste, je m'en vais, maintenant je sais où est-ce qu'il habite.

PDV Yoongi.

"Au fait, demain je viens te chercher, tu n'auras pas à marcher."

J'allais lui dire que ce n'était pas là peine... Mais il est partit sans demander son reste...

Je soupire et m'en vais en direction de la porte d'entrée. Je n'aurais jamais dû rentrer aussi tard... Pourquoi il a fallut que NamJoon me ramène... J'ai passé du bon temps cet après-midi, c'était très agréable mais... Maintenant, je vais le regretter... Rien qu'à cette pensée, mon corps se tends et frémit de dégoût et de peur.

C'est alors que la porte s'ouvre en grand sur mon père... Il doit faire environ un mètre quatre-vingt cinq, la même taille que NamJoon à peut près, il a les épaules assez larges, un regard méchant et sombre, il porte la moustache et il a cet air, du genre "regarde moi, je t'égorge."

D'un coup sec il m'agrippe les cheveux et me fait rentrer dans la maison, une fois la porte fermée, il me projette violemment contre le mur, à gauche de l'entrée. Des larmes commencent déjà à menacer de couler face à cette violence à laquelle je devrais avoir l'habitude normalement.

"Tes cheveux sont toujours aussi moche, tu dois les changer." Me dit il de sa voix grasse.

Il s'approche alors et me prends par le cou, en me plaquant contre le mur. Je gémis de douleur en me tortillant sur place, mes ongles griffant la peau de ses mains bien trop grande et rudes par rapport aux miennes.

"Tu es dégueulasse et répugnant." Une forte odeur d'alcool sort de sa bouche, je ferme les yeux en tournant la tête, essayant de me débattre du mieux que je puisse faire.

Il me frappe de son poing gauche en me tenant de la main droite, un filet de sang s'échappe de la commissure de mes lèvres et de ma narine gauche. Le coup a été tellement violent, que quelques gouttes de sang, ont rencontrées le mur derrière moi. J'ai si mal à la tête... Je n'en peux plus...

"Alors, tu t'es bien amusé gamin ? Maintenant je vais te punir, tellement fort que, j'espère, tu ne te relèveras pas." Il m'avait dit ça calmement et en souriant, d'un air sadique et démoniaque.

"Tu comprends ce que je dis ou il y a que les coups que tu comprends ?"

Je ne comprends pas ce qu'il veut dire, toutes les fois où il me frappait, ça pouvait aller loin, mais pas autant, il me fait vraiment peur, je commence à trembler et à sangloter, de plus en plus fort.

"Arrête de pleurer sale merde, c'est tout ce que tu sais faire."

Il tire sur ma veste pour me l'enlever, ensuite ses mains vont en direction de mon pantalon. Il descend ma braguette assez rapidement et m'enlève mon bas avec mon sous-vêtement d'un geste brusque, en même temps mes chaussures y passent, celles-ci un peu trop grande pour moi... Je n'avais plus que mon pull de deuxième main qui me va large, il me retourne alors contre le mur, il me caresse, de ses mains raiches et affreusement immondes, mes fesses et glisse un doigt entre celles-ci. Je me crispe violemment, mes sanglots redoubles et je gémis de douleur. Il se penche à mon oreille et me dit d'une voix énervée.

"Arrêt de pleurer sale gosse, je te l'ai déjà dit, gémis mon nom à la place !"

Sans que je ne puisse contrôler quoi que ce soit, je vomis toutes mes tripes, ce qui fait reculer ce monstre de mon corps.

Il me regarde de haut, de façon hautaine et dégoûtée, me crachant dessus, grognant quelques phrases avant de quitter la maison.

"Tu me dégoûtes, nettoie tout sale merde, la prochaine fois, je ne te raterai pas. C'est ta faute si ta mère est morte en te faisant, tu n'aurait jamais dû naître, si tu n'étais pas né, elle serait encore vivante. En plus d'être une merde, t'es un pédé. Tu me dégoute."

Je continue de pleurer, je ne vois plus rien tellement que mes larmes coulent abondamment. J'ai l'impression que je vais vomir de nouveau d'une minute à l'autre, seulement je n'ai plus rien dans le ventre, tout ce que j'avais c'était le repas de NamJoon...

NamJoon... Je suis dégouté d'être moi, d'être comme je suis, je sens cette vive douleur qui me brûle l'intimité...

Je le sais déjà que suis une erreur... Si je n'étais pas né, ma mère serait probablement encore en vie... Dans l'histoire, c'est moi le problème.

Je me lève difficilement, après de longues minutes de souffrance, misérablement, je nettoie au maximum mes déjections.

Après un long moment, je me retrouve dans la salle de bain, je me dépêche de me mettre au dessus des toilettes et vomi mes tripes, que de la bile. Je me sens sale..., j'ai dû ramper pour arriver jusque-là, je ne peux plus me lever, les douleurs qui se trouvent sur mon corps sont trop douloureuses pour faire quoi que ce soit...

J'enlève lentement mon pull et m'installe avec difficultés dans la baignoire froide et immaculée, je prends alors en main, cette petite chose qui me permettra sûrement de m'échapper de cet enfer. Je place ce métal froid sur la peau de mon poignet, je n'en peux plus, je n'en veux plus de cette vie. Je pleure et sanglote, ne voyant presque plus rien, mon corps si maigre ayant des spasmes de douleurs.

Je me mords fortement la lèvre déjà enflée et ne prends pas le temps de peser le pour et le contre que je l'enfonce dans ma chaire. De grosses gouttes de sang coulent abondamment. Mais je n'ai pas le choix, je n'en peux plus de ressentir cette douleur constante, de me sentir comme la plus grosse erreur qui existe sur cette terre...

D'un coup, je me met à penser à une chose. Ou plutôt quelqu'un. Ce qui me fait arrêter tout mouvements qui pourrait me coûter la vie, avant de m'en rendre compte, mon corps me lache, je commence alors à sombrer dans un sommeil profond, déjà pris d'une fatigue intense.

NamJoon.