Chapitre dix-sept.

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Après que ma mère lui ai annoncée la nouvelle, j'hésite à croire que, soit il vient de mourir, soit, il vient de mourir ?

"Si tu continues à ne plus respirer, tu vas mourir." Je lui dis, tout en essayant de garder un ton neutre et sec, d'ailleurs mes parents ne comprennent pas et me lance un regard méchant, je reste vexé de sa remarque de tout à l'heure.

J'entends la sonnette indiquant un nouveau venu, je m'empresse d'y aller, j'ouvre la porte et me fais projeter violemment contre le mur, sans que je ne puisse m'attendre à quoi que ce soit.

PDV YoonGi.

Je ne comprends pas, jusque-là tout se passait à merveille, je croyais pouvoir enfin sortir de cet enfer. Un grand fracas se fait entendre à l'entrée, personne ne s'y attendait, une peur panique prends alors tout mon corps, je me met à trembler, mon cœur se mettant à battre à tout rompre.

Depuis que je suis arrivé, ce matin, j'ai pu recevoir un avant goût de cette vie qui me paraît si idyllique, de ce qu'est l'amour et la chaleur familiale. Mais je ne serais jamais libre.

"YoonGi." Ce mot sonne faux dans sa bouche, il est énervé, je le sens, je l'entends, j'enai l'habitude. "On rentre. Maintenant."

Je ne bouge pas, trop tétanisé pour réagir. Mon géniteur est ici, en face de moi, il est très énervé face à mon manque de réactions.

Il s'approche dangereusement, je ne peux plus bouger, mon corps ne daigne pas se déplacer d'un centimètre. Sans s'occuper des personnes présentes, il s'approche à grands pas, ceux ci résonnant dans mon crâne comme les sons me menant tout droit dans un gouffre, il me donne une claque violente qui résonne dans la grande pièce, un cri de stupeur s'échappant de la gorge de madame Kim.

Il me prend par le col, du pull que m'avais prêté NamJoon. Mais sans que je n'arrive à percevoir quoi que ce soit, il me lâche instantanément en recevant un coup à la tête, il s'écrase au sol et je tombe moi aussi à terre, mon premier réflexe est de reculer jusqu'au mur, essayant de me cacher, de me faire le plus petit possible, je n'ai plus cette envie de me laisser faire. Je veux vivre.

J'ai mal à la joue, elle me brûle, je sens un liquide couler de mon nez, je porte ma main à mon visage. Je saigne.

PDV Namjoon.

Désolé mon gars, t'es tombé dans la mauvaise baraque. Mon oncle est là, je ne sais pas quand il est arrivé, mais temps mieux au moins il sera un témoin de plus. Ma mère est en train d'appeler les flics, le mec est allongé par terre, assommé, c'est une sacrée bête.

"Chen, Kai, surveillez-le, la police arrive."

Je me dirige, les sourcils froncés, vers YoonGi, il saigne du nez, sa lèvre inférieure est gonflé et rougi, elle s'est réouverte, il faudrait vraiment que je mette ce foutu mot sur son front.

Il a l'air perdu, cette expression de frayeur, sans quitter des yeux cette immondice qui lui sert de père me rends faible, comment ai-je pu laisser cette chose toucher à YoonGi ? Je lui avais promis.

Sa main est posée sur sa joue et des larmes sont sur le point de couler. Je m'accroupie en face de lui et lui prends les mains, je l'aide à se lever puis l'emmène puis loin.

PDV Yoongi.

Namjoon me tire en me prenant les mains, il m'emmène dans le couloir et prends la porte en face des toilettes, nous montons les escaliers. C'est une grande pièce, je n'arrive pas à percevoir grand choses, encore trop secouer de ce qui vient de se passer. On vient de me retirer la chose la plus importante que je possédais depuis peu. De l'espoir.

NamJoon s'assoie sur le lit et m'installe sur ses cuisse, en califourchon, je ne rechigne pas, il m'essuie le nez, qui s'est arrêté de couler, à l'aide d'un mouchoir. Il me prend le visage en coupe à l'aide de ses deux mains, je reste toujours le visage dans le vague, trop préoccupé par ce qui vient de se passer, je suis en sécurité nul part...

Il m'embrasse.

En fait, si. Je suis en sécurité. Avec lui.

La proie. [NamGi.] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant