PDV Namjoon.
Je me réveille doucement, je commence à immerger en baillant à gorge déployée tout en m'étirant. Quelques minutes plus tard, je me lève et vais rejoindre ma cuisine, pour me faire un petit déjeuner tout en traînant des pieds.
Dix heure quarante-huit. Je commence à me préparer, je me suis habillé d'un pull noir à capuche, d'un jean délavé gris/noir et d'une paire de Timberland marron. Je prends mes clés et me dirige vers la sortie de mon appartement, passe la porte puis la referme. Je vais prendre ma voiture et conduis en direction de chez Yoongi.
PDV Yoongi.
Je me réveille avec de vives douleurs sur le corps, hier c'était la première fois qu'il me faisait... Aussi mal et... 'Ça'... Je me sent honteux et horriblement sale en sachant qu'il aurait pu faire plus si je n'avais pas régurgité toutmon repas... Quelque chose de lourd pèse sur mes épaules, j'ai l'impression de ne plus être le même... Plus jamais...
Avoir cette peur constante de le recroiser... De craindre qu'il recommence et que cette fois ci, il ne s'arrête pas... J'ai peur.
Étant dans la salle de bain, je me lave alors, je regarde longuement mon poignet, ma main tremble sans arrêt, je frotte le sang séché, une légère croûte s'étant rapidement apposé pour arrêter ce sang, la plaie n'est pas du tout profonde, mais elle se voit quand même très bien et le sang a tout de même bien coulé. Une odeur nauséabonde d'hémoglobine embaume la pièce, je frissonne de dégoût. Le deuxième hommes vivant dans cette maison, après moi, est partit hier soir, après... Je sens mes yeux s'humidifier de nouveau, il a raison, je suis faible...
C'était sûrement pour son travail qu'il s'enest allé, je vais pouvoir être un peu plus tranquille... Je lève la tête et vois l'horloge de la salle de bain indiquer : dix heures trente-huit, NamJoon hyung a dit qu'il viendrait à onze heure...
NamJoon...
Il m'avait dit de lui faire confiance, mais toutes les fois où j'ai essayé, ils m'ont tous trahis, le premier a été mon père, déjà qu'il était réticent à l'idée 'd'élever' un monstre, qui a tué sa femme... Il a fallut qu'il apprenne que j'étais gay... En même temps cela se voit directement, rien qu'à voir ma tête... Tout ça c'est de ma faute... C'est à cause de moi qu'il me fait ça...
Après mettre lavé et torturé l'esprit à maintenant reprises, je me lève péniblement à cause de toutes ces douleurs. Comment est-ce que j'arrive à toujours être debout après tout ça ? J'ai si mal, je n'en peux plus, j'aimerais en finir, mais quelque chose me l'interdit, une pensée nouvelle qui me taraude depuis peu...
Je me place devant le miroir et détaille ce visage affreux, j'ai de grosses cernes sous les yeux, mes cheveux sont mouillés, ce qui est dû à la douche précédemment prise. Ma lèvre est encore ouverte et j'ai toujours les bleus de la mâchoire et au niveau de l'œil, mes côtes ont quelques hématomes... J'ai la peau extrêmement blanche et très marquée par toutes ces blessure qui m'ont été infligées durant toutes ces années. Malgré tout ça, j'ai eu l'impression, pendant des années, que personne ne voyais ma douleur, ou peut-être que ce n'était pas une impression...
Je voudrais lui faire confiance... il a l'air tellement sincère... Mais à quoi bon faire confiance à quelqu'un ? Qu'il nous connaisse mieux, qu'il apprenne qui nous sommes, nos habitudes, ce qu'on aime et après nous jeter une fois qu'il n'y a plus rien d'intéressant ? Mais à chaque fois, même si je ne parle pas, je me sens bien avec lui à mes cotés... Jai beau le repousser, il reste collé à mon ombre, avec toujours un regard posé sur ma personne.
Il est onze heure moins dix, je devrais vite m'habiller, il va arriver dans pas longtemps.
Alors que je finis de mettre mon pull, la sonnerie de la maison retentit, je me dirige avec une démarche de zombie, boitant, vers l'entrée, je ne peux pas me dépêcher, mon corps entier cri à la douleur... Mais avant d'ouvrir la porte, je vois quelques gouttes de sang sur le mur à côté de l'entrée, je ne veux pas qu'il y voit.
Je vais dans la cuisine et prends l'éponge, en attendant, la personne qui se trouve derrière la porte semble impatiente, puisqu'elle n'arrête pas de bourriner ce pauvre bout de bois. Une fois ma tâche accomplie, je me dirige vers la porte et l'ouvre doucement.
Je le voit alors, je ne le regarde pas longtemps dans les yeux, mais paradoxalement, sa présence me rassure instantanément, comme si une sorte de sort était lancé pour me protéger. Il me fixe, au bout de longue secondes d'attente, je relève la tête, il semble énervé, il a les sourcils froncés.
Il s'approche de moi, ce qui me fais reculer, je ne comprends pas ce qu'il veut, je prends peur, il rentre dans la maison, j'étouffe un gémissement de douleur lorsque mon dos entre en contact avec le mur de derrière. Il se colle alors à moi, je baisse la tête et cherche une sorte d'échappatoire mais il installe ses mains de chaques cotés de ma tête. Il prends mon menton entre son index et son pouce puis me relève la tête vers son, si beau, visage, je me demande même, dans un moment si critique, pourquoi est-ce que je prends le temps de le regarder...
"Que s'est il passé ?" Son ton était dur et froid, cela me donne les larmes aux yeux, je ne veux pas qu'il soit agressif, il me fais encore plus peur...
"De-De quoi tu parles ?..." Je tremble, vivre dans cette habitude constante de frayeur n'arrange aucunement mes réactions.
"Ne fais pas l'innocent, t'as la lèvre pétée et me dis pas que t'as eu peur de rencontrer le mur. Qui t'as touché ?"
En repensant à hier, quelques sanglots s'échappent de mon corps et une larme coule le long de ma joue. Je me dégoûte, je suis si faible et inutile.
Soudainement, comme un geste désespéré, je sens des bras fort m'entourer, je me sens pris d'une vague de chaleur apaisante, je ferme automatiquement les yeux, m'aggripant a son pull sombre comme s'il était ma dernière chance de survie, comme si je n'avais plus que cette option pour survivre dans ce monde empli de mes démons. Je m'abandonne à lui.
Pendant ce moment plutôt intime, oùnous sommes enfermé dans une bulle spéciale, il me chuchote des mots au creux de l'oreille, ce ne sont pas des choses mignonnes comme beaucoup ferait, mais plutôt des choses qui n'ont rien avoir les unes avec les autres, comme notre après-midi d'hier, ce qu'il a mangé au déjeuner. Le pire, c'est qu'au bout d'un certain temps, je me calme.
Il se recule alors et me regarde intensément, les mains sur mes joues creuses, il me prends la main, un frisson étrange me parcours le longs du corps, comme si un lien impossible à effacer nous rattachait dès à présent. Ensuite, il m'emmène hors de cette maison, hors de ce cauchemar, je ne rechigne pas et le suis, sentant l'aura mauvaise de cette demeure me quitter.
Nous ne nous connaissons pas depuis longtemps, pourtant, j'ai l'impression d'avoir cette chose inconnue, dans ma main, qui me manquait depuis toujours, de l'attention.
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La proie. [NamGi.]
General FictionTW : Violences, Harcèlement, Agressions Sexuelles, Sexe. NamJoon, lycéen redoublant sa première dans une école de danse/chant assez réputée. Beau, viril, populaire, riche et respecté. Et YoonGi... Un jeune homme qui n'a pas eu de chance.