La proie. [NamGi.]

Chapitre dix-huit

Après l'avoir chastement embrassé, pour ne pas trop le perturber, mais assez pour lui montrer que j'étais là pour lui. Il semble enfin se réveiller grâce à mon geste et me prends dans ses bras, j'accepte volontiers et l'accueille dans mes bras.

"Désoler pour tout à l'heure... J'aime tes câlins..." Je fronce les sourcils avant de fini par sourire une fois après avoir compris, ce détail me semble si futile face à ce qui vient de se passer.

Soudain, j'entends la sirène annonçant l'arrivée de la police.

"Aller YoonGi, il faut qu'on y aille. Tu es en sécurité maintenant." Il ne semble pas vouloir, mais nous n'avons pas le choix, on se lève puis descendons, je lui prends la main, il reste derrière moi, comme si j'allais le protéger de tous les dangers qui se dresseront sur notre chemin. La police est en train d'embarquer celui qui nous pose autant de problèmes.

Vingt-et-une heure trente-huit. Tout l'après midi nous avons été au tribunal, ça n'a pas été long pour aller de la plainte au jugement, tout est pratiquement réglé.

Nous avons appris que dans la voiture de l'autre ordure se trouvait une arme à feu. Certaines personnes peuvent penser que notre relation a été rapide avec YoonGi, mais si elle ne l'avait pas été, il en serait assurément mort.

Cette idée me traversant, un poids se pose dans ma poitrine, me pesant lourdement.

Il encours une peine de trois ans de prison ferme et 60 330 380,3 ₩ d'amende. Mes parents ont pris la garde de YoonGi et payerons tout ce qui le concerne, comme les études, jusqu'à ce qu'il puisse se subvenir lui même, heureusement, nous ne somme pas frère par adoption, il est juste dans la famille comme invité permanant.

J'ai préféré directement rentrer à l'appartement avec YoonGi, aujourd'hui à été riche en émotions pour lui, il n'a pas arrêté de remercier mes parents encore et encore. Cette chose lourde qui pèse dans ma poitrine s'accroît. Nous arrivons, je rentre en premier, j'enlève mes chaussures, il fait de même. Je me dirige ensuite vers ma chambre, mais une main me retient par l'arrière de mon pull, je me retourne, étonné.

"Tu veux quoi ?" Il semble surpris par ma phrase.

"Je..." Il s'approche de moi et pose sa tête sur mon épaule. "Arrête de me faire la tête NamJoon..."

Je me recule. Une larme s'échappe et coule le long de ma joue, j'ai honte, je paraît si faible que je n'ose pas le regarder dans les yeux. Il la sèche avec son pouce, il me regarde droit dans les yeux, inquiet. Pourquoi je réagis ainsi ? Jamais personne ne m'a fait tomber une seule larme depuis bien longtemps et il suffit qu'il soit proche de moi pour que je me mette dans cet état ? C'est n'importe quoi.

"Tu ne devrais pas me voir comme ça. En réalité je sais pas comment faire avec toi, c'est la première fois que j'éprouve des sentiments pour un garçon, plutôt pour quelqu'un, tout simplement. Et avec ce que tu viens de vivre, je ne sais pas comment réagir. Tu es là, tu as besoin de soutiens et d'aide et moi je me laisse aller et je pleure, je suis juste débile." J'avais la voix légèrement cassée, tout simplement perdu dans ma tête. "J'ai peur." Il me regarde quelques instant avant de finalement ouvrir la bouche.

"Te voir dans cet état me prouve une nouvelle fois que tu es un être humain extraordinaire... Tu m'aides bien plus que tu ne le crois, tu m'as sauvé la vie..." Il m'offre un sourire des plus délicats, j'ai l'impression de fondre face à ce regards. "Tu m'as appris à avoir confiance en quelqu'un et le plus important, tu m'as donné de l'espoir..."

Je le regarde, ses yeux fixent les miens, il réagit de façon si douce, comment peut il être comme ça après toutes ces horreurs ? Je me rapproche, sa peau semble douce, je caresse sa joue, mes yeux descendent vers ses lèvres pleines, j'ai envie d'y re gouter.

Il semble le remarquer et bouche les quelques centimètres qui nous séparaient, je moue mes lèvres aux siennes, je lèche sa lèvre inférieure, il entrouvre sa bouche, ce qui me laisse le pouvoir d'y faire rentrer ma langue, il a l'air tout de même réticent. Pendant que l'on s'embrassent à pleine bouche, avec entrain mais douceur, quelques gouttes de bave coule le long de son menton, je me recule et le regarde en souriant tendrement. Je lui nettoie et lui dit.

"Tu joue à la limace ?" Il rougit. "Tu es adorable." J'encercle sa taille de mes bras et lui, mon cou des siens. Je lui embrasse délicatement le cou, il frissonne. "On va se laver ?"

Il se défait de moi et me regarde ayant l'air de ne pas avoir compris la question.

"E-ensemble ?..." Il fronce les sourcils d'incompréhension, semblant de persuader qu'il a mal compris.

"On peut inviter les voisins si tu veux."

"Mais..." Il est totalement confus, son air penaud me fais fondre, je remet l'une de ses mèches tombantes derrière son oreille.

"Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te toucher, ce n'est pas mon but, pas tant que tu ne seras pas entièrement prêt." Lui dit-je en lui embrassant chastement le front.

Il hoche doucement de la tête, une part de sa personne semble partante pendant que l'autre rechigne à accepter l'offre.

Je l'emmène dans la salle de bain, j'allume une petite lumière, pour que la pièce ne soit pas trop éclairée, afin de le mettre en confiance. Je l'aide à retirer délicatement le pull qu'il porte, lui caressant la peau et en lui embrassant le front, essayant de le rassurer un maximum. Je me contente ensuite d'enlever mon propre habit, puis le reste de mes vêtements, pendant ce temps, lentement, il se déshabille aussi, il semble mal à l'aise et cache son entre-jambe avec ses mains avec la tête baissée.

"Tu es mignon." Je ne le force en rien à enlever ses mains, si ça lui permet d'être plus à l'aise, je le laisse faire ce qu'il veut.

Je rentre dans la douche, et lui demande de venir, sans le presser.

Une vingtaine de minutes plus tard, il est vingt-deux heure, après moult douces caresses, baisers et paroles réconfortantes, il s'est rapidement mis à l'aise.

Après cette douche reposante, nous somme allés dans la cuisine, il baille sans retenue. Je nous fait des nouilles instantanées, comme à mon habitude, nous mangeons en silence, jusqu'à ce qu'il prenne la parole.

"Heum... NamJoon ?..." Je lève ma tête et l'invite à continuer. "D-demain ... Tu... Tu seras comment ?..."

"Comment ça ?" Il se racle la gorge, regardant ses baguettes.

"Au lycée..."

"Ben, habillé ?" Je ne comprend pas bien le sens de sa phrase, il a l'air exaspéré par ma réponse.

"... Mais non... Je veux dire... Avec moi... ?" Je fronce les sourcils tout en le fixant.

PDV Yoongi.

Je lui demande ça, car j'ai peur que demain, d'autre personne me frappe et qu'il ne fasse rien... C'est peut-être bête... Ou peut-être pas, vu sa réputation, je n'aimerais pas tout gâcher...

"Déjà, personne ne t'approcheras, tu es à MOI, ensuite tu resteras toute la journée, AVEC moi, et tu ne parleras QU'À moi." Les terme qu'il emploie pour montrer le fait qu'il tient à moi m'amuse assez, je m'autorise un léger sourire. Il est toujours dans l'abus...

"Je pourrais au moins aller aux toilettes tout seul ?" Lui demandai-je, amusé.

"Non." Je souris, puis le regarde. Lui, n'a pas l'air de rigoler finalement...